Fondé en 1961 par le Poète et Résistant, Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable" parce qu'elle est 'l'anti-polluant de l'espace mental", "le contrepoids et le contrepoison d'une existence qui tend à faire de nous des robots". Tous les soirs, du mardi au samedi, nous organisons des récitals au 30 de la rue de Bourgogne à Paris. Depuis 1996, sur Internet, vous pouvez découvrir les poètes que nous aimons, vous tenir au courant de l'agenda de nos soirées, découvrir notre podcast, communiquer avec nous et suivre au jour le jour toutes nos aventures poétiques. Bienvenue en Territoire de Poésie.
La poésie est vivante, vive la poésie.

Patrice de la Tour du Pin

Le Club
desPoètes

depuis 1961

Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable". Découvrez ici l'agenda de nos soirées, l'actualité de notre podcast, et une anthologie commentée des poètes que nous aimons.
30 rue de Bourgogne
75007 Paris
métro 13 Varennes

· UN POÈME · · UN POÈME ·
Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay et sa Muse et épouse, Tsou pour « rendre la poésie contagieuse et inévitable »

Du mardi au samedi
De 19h à 01h
Fermé dimanche et lundi
paris - 22 décembre 2024 - page 6
histoire
Il est le troisième enfant et le second fils de François de La Tour du Pin Chambly de La Charce (1878-1914), lieutenant au 298e régiment d'infanterie. Son père est tué à la bataille de la Marne dès le début de la Première Guerre mondiale. Il se fait particulièrement connaître par la publication de "Quête de joie", écrit à 19 ans et publié en 1933 à compte d'auteur aux éditions de la Tortue. Puis paraissent aux éditions de Mirages dirigés par Armand Guibert "L'Enfer" (1935) et "Le Lucernaire" (1936). Il commença aussi à publier des poèmes qu'il rassemblera dans "Une somme de poésie": "Le Don de la Passion" en 1937 dans le Cahiers des poètes catholiques, les "Psaumes" en 1938 chez Gallimard, "La Vie recluse en poésie" en 1938 chez Plon, "Les Anges" en 1939 chez Monomotapa à Tunis…
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut fait prisonnier dès le 17 octobre 1939 et est interné à l'Oflag IV-D. À son retour, il épousa sa cousine Anne de Bernis, et continua à publier la "Somme de poésie".
Après la guerre, il vécut avec sa femme et ses quatre filles au Bignon. Il continue à travailler discrètement sur la "Somme" qui ne sera publié dans son entier en trois volumes qu'en 1981-1983. Il s'installe en 1963 à Paris où il publie le "Petit Théâtre crépusculaire", le début du troisième tome de "Une somme de poésie".
Il a joué aussi un grand rôle dans la rédaction d'une traduction de la Bible pour la liturgie catholique francophone. Il a aussi rédigé un grand nombre des premiers chants liturgiques postconciliaires pour la liturgie catholique en langue française.
Il publie encore en 1970 "Une lutte pour la vie" (pour lequel il reçoit le Grand Prix catholique de littérature) et en 1974 "Psaume de tous les temps", psaumes de sa propre composition.
Babelio.com

Légende

Va dire à ma chère Ile, là-bas, tout là-bas,
Près de cet obscur marais de Foulc, dans la lande,
Que je viendrai vers elle ce soir, qu'elle attende,
Qu'au lever de la lune elle entendra mon pas.
Tu la trouveras baignant ses pieds sous les rouches,
Les cheveux dénoués, les yeux clos à demi,
Et naïve, tenant une main sur la bouche,
Pour ne pas réveiller les oiseaux endormis.
Car les marais sont tout embués de légende,
Comme le ciel que l'on découvre dans ses yeux,
Quand ils boivent la bonne lune sur la lande
Ou les vents tristes qui dévalent des Hauts-Lieux.
Dis-lui que j'ai passé des aubes merveilleuses
A guetter les oiseaux qui revenaient du nord,
Si près d'elle, étendue à mes pieds et frileuse
Comme une petite sauvagine qui dort.
Dis-lui que nous voici vers la fin de septembre,
Que les hivers sont durs dans ces pays perdus,
Que devant la croisée ouverte de ma chambre,
De grands fouillis de fleurs sont toujours répandus.
Annonce-moi comme un prophète, comme un prince,
Comme le fils d'un roi d'au-delà de la mer;
Dis-lui que les parfums inondent mes provinces
Et que les Hauts-Pays ne souffrent pas l'hiver.
Dis-lui que les balcons ici seront fleuris,
Qu'elle se baignera dans les étangs sans fièvre,
Mais que je voudrais voir dans ses yeux assombris
Le sauvage secret qui se meurt sur ses lèvres,
L'énigme d'un regard de pure transparence
Et qui brille parfois du fascinant éclair
Des grands initiés aux jeux de connaissance
Et des couleurs du large, sous les cieux déserts...