Fondé en 1961 par le Poète et Résistant, Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable" parce qu'elle est 'l'anti-polluant de l'espace mental", "le contrepoids et le contrepoison d'une existence qui tend à faire de nous des robots". Tous les soirs, du mardi au samedi, nous organisons des récitals au 30 de la rue de Bourgogne à Paris. Depuis 1996, sur Internet, vous pouvez découvrir les poètes que nous aimons, vous tenir au courant de l'agenda de nos soirées, découvrir notre podcast, communiquer avec nous et suivre au jour le jour toutes nos aventures poétiques. Bienvenue en Territoire de Poésie.
La poésie est vivante, vive la poésie.

Wislawa Szymborska

Le Club
desPoètes

depuis 1961

Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable". Découvrez ici l'agenda de nos soirées, l'actualité de notre podcast, et une anthologie commentée des poètes que nous aimons.
30 rue de Bourgogne
75007 Paris
métro 13 Varennes

· UN POÈME · · UN POÈME ·
Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay et sa Muse et épouse, Tsou pour « rendre la poésie contagieuse et inévitable »

Du mardi au samedi
De 19h à 01h
Fermé dimanche et lundi
paris - 21 novembre 2024 - page 6
histoire
Wislawa Szymborska naquit le 2 juillet 1923 dans l'ouest de la Pologne, dans la petite ville de Bnin (aujourd'hui un quartier de Kórnik), près de Poznan. Depuis 1931, elle habite à Cracovie, où elle étudia la littérature polonaise et la sociologie à l'université Jagellon, de 1945 à 1948. Elle fit ses débuts poétiques en mars 1945 dans le supplément hebdomadaire du quotidien Dziennik Polski avec le poème "Szukam slowa" ("Je cherche le mot"), et dans l'immédiate après-guerre, elle continua à publier des poèmes dans divers journaux et revues. De 1953 à 1981, elle travailla à la rédaction de la revue hebdomadaire Zycie Literackie (La vie littéraire), sous la rubrique "Lecture non-obligatoire", elle fit la critique d'ouvrages touchant aux domaines les plus divers : depuis le tourisme, la cuisine, le jardinage et la sorcellerie jusqu'à l'histoire de l'art, aux poèmes de T.S. Eliot sur des chats et aux poèmes absurdes d'Edward Lear. Mme Szymborska a aussi traduit des poèmes, surtout la poésie baroque française et Agrippa d'Aubigné. Dans les années 80, sous le pseudonyme de Stanczykówna, elle a collaboré à la publication polonaise "samizdat" Arka et à Kultura, une revue en exil publiée à Paris.
Extrait du Communiqué de Presse annonçant le Nobel

Tout hasard

Cela a pu arriver.
Cela a dû arriver.
Cela est arrivé plus tôt. Plus tard.
Plus près. Plus loin.
Pas à toi.

Tu as survécu, car tu étais le premier.
Tu as survécu, car tu étais le dernier.
Car tu étais seul. Car il y avait des gens.
Car c'était à gauche. Car c'était à droite.
Car tombait la pluie. Car tombait l'ombre.
Car le temps était ensoleillé.

Par bonheur il y avait une forêt.
Par bonheur il n'y avait pas d'arbres.
Par bonheur un rail, un crochet, une poutre, un frein,
un chambranle, un tournant, un millimètre, une seconde.
Par bonheur le rasoir flottait sur l'eau.

Parce que, car, pourtant, malgré.
Que se serait-il passé si la main, le pied,
à un pas, un cheveu
du concours de circonstances.

Tu es encore là? Sorti d'un instant encore entrouvert?
Le filet n'avait qu'une maille et toi tu es passé au travers?
Je ne puis assez m'étonner, me taire.
Ecoute
comme ton cœur me bat vite.