Fondé en 1961 par le Poète et Résistant, Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable" parce qu'elle est 'l'anti-polluant de l'espace mental", "le contrepoids et le contrepoison d'une existence qui tend à faire de nous des robots". Tous les soirs, du mardi au samedi, nous organisons des récitals au 30 de la rue de Bourgogne à Paris. Depuis 1996, sur Internet, vous pouvez découvrir les poètes que nous aimons, vous tenir au courant de l'agenda de nos soirées, découvrir notre podcast, communiquer avec nous et suivre au jour le jour toutes nos aventures poétiques. Bienvenue en Territoire de Poésie.
La poésie est vivante, vive la poésie.

Florbela Espanca

Le Club
desPoètes

depuis 1961

Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable". Découvrez ici l'agenda de nos soirées, l'actualité de notre podcast, et une anthologie commentée des poètes que nous aimons.
30 rue de Bourgogne
75007 Paris
métro 13 Varennes

· UN POÈME · · UN POÈME ·
Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay et sa Muse et épouse, Tsou pour « rendre la poésie contagieuse et inévitable »

Du mardi au samedi
De 19h à 01h
Fermé dimanche et lundi
paris - 18 mai 2024 - page 6
histoire
Florbela grandit en Alentejo, province qu'elle quitte en 1917 pour entrer à l'Université de Lisbonne, où elle est l'une des premières femmes inscrites en Droit. Elle mène une vie tumultueuse et tourmentée, marquée par trois mariages, deux fausses-couches, deux divorces et la mort accidentelle de son frère. Après deux tentatives de suicide, elle met fin à ses jours la nuit de son 36° anniversaire. Connue avant tout pour son œuvre poétique, Florbela Espanca a aussi écrit des nouvelles, tenu un journal, collaboré à des périodiques et revues, traduit des romans français en portugais. Sa poésie s'approche davantage des courants littéraires de la fin du siècle que du mouvement moderne qui l'entoure. Empreinte d'exaltation et de sensualité, voire d'un érotisme jusqu'alors inédit dans la littérature portugaise, elle initie un mouvement féminin d'émancipation littéraire dans une société de tradition patriarcale, La poétesse a durablement marqué son temps, touchant un vaste public et influençant nombre d'auteurs, de musiciens et de chanteurs, dont plusieurs, au Portugal et au Brésil, ont mis ses textes en musique. Fernando Pessoa, dans un poème intitulé - A la mémoire de Florbela Espanca », l'évoque ainsi : âme rêveuse / Âme sœur de mon âme ! ».
lisbonpoets&co,

Amar

Eu quero amar, amar perdidamente!
Amar só por amar: aqui… além…
Mais Este e Aquele, o Outro e toda a gente…
Amar! Amar! E não amar ninguém!

Recordar? Esquecer? Indiferente!…
Prender ou desprender? É mal? É bem?
Quem disser que se pode amar alguém
Durante a vida inteira é porque mente!

Há uma primavera em cada vida:
É preciso cantá-la assim florida,
Pois se Deus nos deu voz, foi pra cantar!

E se um dia hei-de ser pó, cinza e nada
Que seja a minha noite uma alvorada,
Que me saiba perder… pra me encontrar…

Je veux aimer, aimer éperdument !
Aimer juste pour aimer : ici… là-bas…
Puis celui-ci et celui-là, l’autre et tout le monde…
Aimer ! Aimer ! Et n’aimer personne !

Se souvenir ? Oublier ? Qu’importe ! …
Nouer ou dénouer ? Est-ce mal ? Est-ce bien ?
Celui qui, pour la vie, dit ou prétend,
Qu’on peut aimer quelqu’un, celui-là ment !

Il y a un printemps dans chaque vie :
Il faut le chanter ainsi fleurit,
Car si Dieu nous a donné la voix, c’est pour chanter !

Et si un jour je dois être poussière, cendre et néant
Que ma nuit soit une aurore
Que je sache me perdre… pour me trouver…
1931