Fondé en 1961 par le Poète et Résistant, Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable" parce qu'elle est 'l'anti-polluant de l'espace mental", "le contrepoids et le contrepoison d'une existence qui tend à faire de nous des robots". Tous les soirs, du mardi au samedi, nous organisons des récitals au 30 de la rue de Bourgogne à Paris. Depuis 1996, sur Internet, vous pouvez découvrir les poètes que nous aimons, vous tenir au courant de l'agenda de nos soirées, découvrir notre podcast, communiquer avec nous et suivre au jour le jour toutes nos aventures poétiques. Bienvenue en Territoire de Poésie.
La poésie est vivante, vive la poésie.

Antonio Machado

Le Club
desPoètes

depuis 1961

Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable". Découvrez ici l'agenda de nos soirées, l'actualité de notre podcast, et une anthologie commentée des poètes que nous aimons.
30 rue de Bourgogne
75007 Paris
métro 13 Varennes

· UN POÈME · · UN POÈME ·
Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay et sa Muse et épouse, Tsou pour « rendre la poésie contagieuse et inévitable »

Du mardi au samedi
De 19h à 01h
Fermé dimanche et lundi
paris - 18 mai 2024 - page 6
histoire
Imprévisible parcours que celui de cet Andalou, né à Séville en 1875 ! Rien ne laissait prévoir qu'il finirait ses jours "Tras el Pirineo", à Collioure, pour y reposer à tout jamais à quelques kilomètres de la frontière le séparant de son pays d'origine. Après la prime enfance passée à Séville assombrie par le décès de son père, sa mère et son oncle vont lui prodiguer affection et soins attentifs et il poursuivra des études primaires et secondaires sous la houlette de maîtres et de professeurs qu'il tiendra toujours en grande estime. Puis il accompagne son frère à Paris à qui la maison Garnier vient de proposer un emploi de traducteur. La guerre le sépare de Doña Guiomar, qui part pour le Portugal, et à mesure de l'avance des troupes factieuses, ses amis conduisent le poète à abandonner Madrid pour Valence, puis Barcelone. Il accuse de plus en plus la fatigue physique et morale: Lorca a été fusillé. Unamuno, qu'il admirait, n'est plus. Les fascistes gagnent du terrain. Il lui faut se résoudre à quitter Barcelone, cette fois pour l'étranger. La mort dans l'âme, le voici sur le chemin de l'exode, accompagné par sa mère octogénaire, son frère José et la femme de celui-ci, au milieu de tout un peuple -le sien- de fugitifs. Le lendemain, ils descendent à Collioure. Pourquoi cette halte à Collioure ? Sans doute faut-il en attribuer la cause à l'épuisement. Collioure marque en tout cas le point final de son parcours. Arrivé le 2 février 1939 il y mourra le 22 du même mois.
Miguel Martinez

Des chemins sur la mer

Jamais je n’ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire des hommes
Laisser mes chansons
Mais j’aime les mondes subtils
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.

J’aime les voir s’envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.

À demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre ?

Chantez en cœur avec moi :
Savoir ? Nous ne savons rien
Venus d’une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n’enseigne rien, lumière n’éclaire pas
Que disent les mots ?
Et que dit l’eau du rocher ?

Voyageur, le chemin
C’est les traces de tes pas
C’est tout ; voyageur,
il n’y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler

Voyageur ! Il n’y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer.