Fondé en 1961 par le Poète et Résistant, Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable" parce qu'elle est 'l'anti-polluant de l'espace mental", "le contrepoids et le contrepoison d'une existence qui tend à faire de nous des robots". Tous les soirs, du mardi au samedi, nous organisons des récitals au 30 de la rue de Bourgogne à Paris. Depuis 1996, sur Internet, vous pouvez découvrir les poètes que nous aimons, vous tenir au courant de l'agenda de nos soirées, découvrir notre podcast, communiquer avec nous et suivre au jour le jour toutes nos aventures poétiques. Bienvenue en Territoire de Poésie.
La poésie est vivante, vive la poésie.

Sylvia Plath

Le Club
desPoètes

depuis 1961

Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable". Découvrez ici l'agenda de nos soirées, l'actualité de notre podcast, et une anthologie commentée des poètes que nous aimons.
30 rue de Bourgogne
75007 Paris
métro 13 Varennes

· UN POÈME · · UN POÈME ·
Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay et sa Muse et épouse, Tsou pour « rendre la poésie contagieuse et inévitable »

Du mardi au samedi
De 19h à 01h
Fermé dimanche et lundi
paris - 21 novembre 2024 - page 6
histoire
Née aux Etats-Unis, près de Boston, le 27/10/32, de parents enseignants, émigrés allemand et autrichiens, Sylvia Plath a huit ans, lorsque son père meurt à la suite de l'amputation d'une jambe gangrenée. Elle a eu ce mot: je ne parlerai plus jamais à Dieu. Ce premier drame l'a marquée et ce père mythique hante nombre de ses poèmes. Cette famille avait beaucoup d'ambition et le culte du travail. Souvent trop exigeante pour elle-même et pour les autres, brillante élève, très précoce en poésie, Sylvia avait décidé dès l'adolescence de devenir écrivain. Elle poursuit de brillantes études à l'Université bostonienne de Smith, publie des poèmes, s'occupe d'une revue, participe aux fêtes et aux bals de la vie étudiante. Les soucis financier, les besognes alimentaires et le surmenage déclenchent une dépression nerveuse qui aboutit à une tentative de suicide (elle a 20 ans) et à une perte temporaire de la mémoire. Les soins et l'amitié d'une jeune psychiatre lui permettent de reprendre une vie normale et ses études à l'Université. Elle continue à publier poèmes et nouvelles où l'angoisse est toujours sous-jacente. Elle obtient en 1956 une bourse Fullbright pour étudier en Angleterre, à l'Université de Cambridge où elle va faire la connaissance de Ted Hugues, un jeune poète anglais. Rencontre fulgurante. Mariés quelques mois plus tard, Ted et Sylvia vivent à Londres.Frieda, leur premier enfant, naît en 1960, et leur fils Nicholas en 1962. Ils vivent alors à la campagne.
Sylvia découvre que Ted a une liaison ; elle brûle des lettres et des manuscrits de Ted. Le 5 février elle écrit un dernier poème, Le Bord. A l'aube du 11 février, après avoir mis ses enfants à l'abri elle absorbe des somnifères et ouvre le gaz de la cuisine.
Anne Mauger

Célibataire

Or, cette jeune fille pointilleuse
Lors d'une cérémonieuse promenade en avril
Avec son dernier soupirant
Fut soudain frappée, intolérablement,
Par le brouhaha irrégulier des oiseaux
Et par le désordre des feuilles
Affligée par ce tumulte, elle
Vit les gestes de son amoureux déséquilibrer l'air
Sa démarche s'égarer, inégale
A travers une rangée de fougères et de fleurs.
Elle jugea les pétales en désarroi,
La saison tout entière négligée.
Comme elle aspirait à l'hiver, alors!
Scrupuleusement austère dans son ordre
de blanc et de noir,
Glace et roc, chaque sentiment bien circonscrit
Et la discipline glacée du coeur
Exacte comme un flocon de neige.
Mais ici - un bourgeonnement
Assez turbulent pour jeter ses cinq esprits royaux
Dans une bigarrure vulgaire -
Trahison insupportable. Que les idiots
Titubent, étourdis, dans le chahut printanier:
Elle se retira adroitement
Et autour de sa maison elle dressa
Une telle barricade d'obstacles et barbelés
Contre la saison mutinée
Qu'aucun homme insurgé ne put espérer la briser
Par juron, poing, menace
Ni même par amour.