Actualités poétiques Lire les poètes Chercher sur l'internet poétique
correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
Poésie vive Club des Poètes Accueil

Demandez le programme !


  • Pascal Agneray, France, le 07 octobre 2002


    Il part

    L'oiseau n'a jamais reconnu la joie
    D'entendre son cri
    Et n'est pas malheureux non plus
    De quitter son nid

    Libre est l'oiseau
    Qui voyage au cœur de l'homme

    Lui faire à l'homme un nid de plumes au vent
    Dans son cœur qui voyage

    Tourner sans l'entendre son cri
    Vers un autre cœur qui voyage à son tour

    Pour qu'ensemble ils soient libres sans attendre
    Dans l'instant qui dépasse toute joie toute peine

    Un oiseau qui part pour des millions de cœurs
    Qui se tiennent par leurs ailes



  • Denis Vepres, France, le 06 octobre 2002


    Résistant


    J'ouvre le livre du jour d'avant.
    Il est une aube incandescente
    qui coule à travers l'aune du vent.
    Fertile, absurde au flanc d'une pente,
    elle pleure la ville, glissant d'une crête.
    La page du jour où il a fuit
    hâtif et seul,prêté au risque
    de cette mort rance face aux fusils.
    Ami entends-tu l'orage qui claque?
    La milice tue la liberté.
    Lui vole, chaland au gré d'Eole
    le coeur d'une fille d'un seul été
    dans son blouson comme des ailes.
    Le crépuscule a peint le ciel
    Il couvre une ombre gigantesque
    mille autres ombres presque
    dévalent aussi la sente rebelle,
    fantômes de liberté.
    C'est pour ces absents là
    qu'il jette sa vie contre le froid
    sans même jamais se retourner.



  • Naroic, France, le 06 octobre 2002


    Je suis un arbre.
    Je suis l’arbre
    Planté avec le vent.
    La forêt m’accompagne,
    Me laisse tranquillement
    Vieillir dans la campagne
    Et traverser le temps.


  • Eugenia Laszlo, Roumanie, le 04 octobre 2002


    Ma vie en.. vert de Paris


    Il habite en haut d'une tour, là, où les rêves ne se blessent pas,
    Moi, j'aurais habité là, où même les choses sont amoureuses;
    Moi je suis irréfléchie/indiscrète/impénitente,
    Lui il est immunisé/invétéré/invincible ;
    Lui il a raison,
    Moi des émotions ;
    Je souhaite sa présence,
    Lui il me corrige ;
    Je suis nulle en éthique,
    Lui il aime sa famille ;
    Lui, je le tracasse,
    moi.

    Je ne demande rien QUE de le regarder en toute sacralité
    et pourtant je suis une sale voleuse des vitraux de cathédrales
    et il pense, redoutable.

    Il faisait si beau à le regarder :
    sa délicatesse et finesse ce qu'il y a de plus beau au monde-

    Moi j'ai vieilli je n'ai plus rien pour inspirer l'amour :
    en fait ils ne m'ont jamais aimée.
    Je suis très fatiguée

    Je ne voudrais que pouvoir discuter parfois,
    son amitié

    Que me sauve
    mon plus grand espoir
    C'est de n'avoir
    que de l'espace
    pour changer la face
    de cette vie atroce
    que n'aiment que les féroces.

    Je joue un petit peu
    avec les mots qui m'en charge trop,
    en croyant que c'est facile
    d'oublier les futiles.

    Ainsi va le temps
    quand je pense au champs
    de blé ou d'herbe fraîche
    qui touche par amour
    nos âmes parfois toutes sèches.


    Mon garçon à moi


    "C'est le temps d'arriver
    à s'accompagner.


    Des paroles douces et bien comprises
    qui ne parlent que de la Venise.
    tu me dis, mais je ne crois plus,
    qu'il y a un but
    dans cette histoire
    qui va très mal :
    d'une femme rose
    et d'un garçon pâle"


    Pour lui, sachez
    que je veux bien
    quitter le monde
    qui fait semblant
    de partager à tout jamais
    mes battements
    de cœur enlaissé !


    Loin du cœur, moins de pécheurs
    Je rêve souvent
    qu'on attend le moment,
    quand tout est bien fini,
    près de l'infini.

    Mais comment réagir,
    si je ne peux plus rougir,
    pour un vote de blâme
    prêté par sa femme ?

    Il exige des faiblesses,
    je n'ai que la détresse,

    « Répondez-lui avec des fleurs »
    c'est le but de nos cœurs !

    Tout ne se passe pas bien
    pour mon « extra »-terrien :
    Son allure académique
    n'est plus fanatique.

    Quelqu'un prolonge l'enfer
    Sur cette terre austère !
    Je demande un mirage,
    Pour porter mes nuages,
    Loin des tourments,
    Près de saints serments.

    Toute et tardive
    Il veut des solutions punitives ;
    Il a raison :
    Je cherche la compassion.
    Ma volonté expire,
    Nous on chavire,
    Mon tandem écoulé
    N'a plus de notoriété.
    Il ne m'écrit pas !
    Aussi, il méprise ma voix
    lactée ou pas.

    Comment réagir,
    Quand tout se déchire,
    Dites-moi, mon seigneur,
    A jamais votre cœur ?

    Le mien est pourvu.
    Tu es moi Montagu !
    Je suis avec toi sans cesse :
    Je t'attends dans la rue,
    Numéro ambigu.
    Le coin de repère :
    Près de la terre,
    Le parking de powerful chevaux,
    Pourtant, que c'est que moitié beau !

    Dans le codicille,
    Tu trouveras mon vaudeville,
    Que j'ai créer pour ajuster
    Ton indifférente moitié,
    Cette calamité !


  • Jilali Benameur, Algérie, le 04 octobre 2002


    La voix de l'espoir
    La jolie rose m'appelle
    Et sa voix me couronne
    La vie est encore belle
    La paix que tu me donnes
    Le courage d'un rebelle
    Et son calame moderne
    Et le palais royal
    S'eveille et s'étonne
    Sous un soleil de berne
    Annonce la nouvelle
    La vie est encore jeune
    Pour la rose et son fidèle


  • Abderrazak Ben Hamida, Tunisie, le 03 octobre 2002


    Je marche dans une rue
    Je marche dans une rue
    La rue me suit
    Je suis la rue
    Mon ombre fait demi-tour
    La rue continue son chemin
    Je suis la terre d’ombre
    Le revenant derrière moi
    Je poursuis mon demi-jour
    Ton âme devant moi
    L’image à contre-jour
    Sur le mirage du petit matin
    L’ombre s’éclipse
    Le front rayonnera demain
    Je marche dans la rue
    Il faut faire du chemin…


  • Soliloka, France, le 03 octobre 2002


    Disloqué
    Parle à plusieurs voix

    Arrachez-moi la parole
    pardon pour les mots pollueurs
    Lâcheté de cet être déversant ses mots dégoûtants, laids, hideux sur une tribune immatérielle

    Il n'a même pas le courage de se taire


    Où est la vie ?
    Je l'ai perdue
    Montrez-moi
    Montrez-moi le chemin vers la vie
    Guidez mes pas

    Non, non
    marche à ton rythme
    lentement
    maladroitement
    mais trouve ton chemin
    ton propre chemin


    C'est un chemin de courage
    dur
    mais où il te sera accordé de respirer
    de rire
    de désirer
    Tu devras construire
    pas après pas
    jour après jour
    construire
    c'est difficile mais c'est beau


    Tu verras
    tu te verras
    avec fierté


    Tu seras heureux d'être toi


    Confiance
    avance avec confiance


    Et la santé?
    C'est par là, aussi?


  • Ndem Eric, Cameroun, le 03 octobre 2002


    Le poète.


    Il crie au loin
    sur la place publique
    crie à nouveau.
    (...ils ont endurcis leur coeur, nul n'écoute.)
    il écrit-parle-chante
    peint les mots d'une saine écriture
    construit des phrases de paroles agréables
    accorde les mélodies sur de belles louanges
    (...nul ne comprend, il n'est pas des leurs.)
    Le poète a un coeur.


  • Pierre-Jacques Briand, Bretagne, le 02 octobre 2002


    La douceur du poème


    Je veux écrire un poème doux comme la rosée sur la fleur
    Doux comme le velours que tu portes ce matin.
    O, toi la femme dont rêvent mes humeurs.
    Tantôt mélancolique, tantôt joyeux, quel destin
    Veux tu poème de toutes les espérances.
    Peux-tu m'apporter l'étrange soulagement
    Des mots couchés sur la feuille qui dansent
    Une valse dans le jardin les premiers jours du printemps.
    L'amour comme le velours que tu portes ce matin
    Caresse ma main, oui je caresse ta main.
    Mon coeur bat, la rosée portée par la brise
    Glisse vers le calice et s'immobilise
    Pour former la plus lisse des gouttes d'eau
    Que ce poème veut offrir à la terre et à ses eaux.


  • Josef Bakou, Allemagne, le 02 octobre 2002


    Je ne te raconterais pas l'ancre
    Comme d'un bateau
    Car elle chavire,
    L'axe, ni la tige
    L'aiguille des heures
    Quand elle sort son dard
    La cloche pour m'assourdir
    Le tout de bronze
    Trempé dans le temps bien sur
    Une cage de fer
    Où l'insolente prône, libre
    Un mécanisme
    A me suspendre au ciel,
    Loin de la spirale de mes rêves
    Un carré de blocage
    Qui donne libre cours à nos jours,
    Un pilier pour retenir son temple
    Une roue de renvoi
    Pour renvoyer au futur,

    Bienvenu, mon enfant
    Bienvenu dans l'horloge !


  • Grégoire Jean-François, France, le 01 octobre 2002


    A Brigitte née un 13 juin à Saint Denis de la Réunion.


    Toi mon choix.


    Dans le vert de tes yeux
    Pigmentés de paillettes
    Du tonnerre de Dieu
    Aux mille éclats m'hébètent
    Comme lors du coup de foudre
    Qui a frappé mon coeur,
    Un treize juin d'honneur
    Où, les canons sans poudre
    Savent qu'au Barachois
    Je suis tombé pour toi.



  • Ninon Jacquet, France, le 30/9/2002


    La petite fille


    Je regardais s'ouvrir les portes de l'école.
    Une petite fille au regard étonné,
    Qui fêtait en criant la fin de sa journée,
    S'élança dans la rue comme un oiseau s'envole.


    Quelle chimère au bout de cette course folle ?
    Me suis-je demandé. Vers quelle destinée
    S'enfuit-elle en riant, mais déjà condamnée
    A vivre un rêve ancien qui lentement s'étiole ?


    Cet instant, s'il revient, plus tard, quand tout se meurt,
    Et que l'on ne sait plus, déjà, sur quoi on pleure,
    Aura-t-elle pour lui un sursaut de tendresse ?


    Aura-t-elle oublié -mais l'avait-elle vu?-
    Mon regard désolé au coin de cette rue,
    Où j'avais, un moment, souffert de sa jeunesse ?


[Tout en haut]

Vous pouvez lire les forums des jours précédents. Et vous aussi, écrivez-nous !

Accueil Écrire Actualités Forum Francophones Du monde entier Pour les enfants Résistance