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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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  • Hubert, Belgique, le 29 septembre 2002


    Imprévisible,
    Entoure-moi de tes bras de grands chemins,
    Transporte-moi dans ton inexistence,
    Confond-moi dans ta reconnaissance,
    Permet-moi dans ton dépassement de soi,
    Transfère-moi dans ton euphorie.
    Ton corps doré,
    Me caresse et me noie,
    Dans un sentiment de tendresse.
    Lueur d'espoir,
    Dans ce chemin de croix,
    De toute ma foi,
    Je te crois et te vois.


  • Ninon Jacquet, France, le 29 septembre 2002


    Cette rue du Marais...


    On n'entend plus tomber sur le pavé des cours
    Le bois que l'on rentrait quand l'hiver était proche.
    Avez-vous écouté, tout comme moi, la cloche
    De l'église Saint-Paul à la tombée du jour ?

    Je me plaisais parfois, quand j'avais le coeur lourd,
    A vous imaginer franchissant votre porche.
    Le vernis du Japon que la lumière accroche
    Etendait ses bras tors et verdissait le jour.

    Vous redoutiez l'hiver, j'abhorrais les dimanches.
    Quelque part, dans le froid, on clouait quelques planches,
    Un cercueil ? Aujourd'hui, cela ne se fait plus.

    Mais l'angoisse, toujours, monte quand vient le soir.
    Je pense encore à vous, mais ne veux pas revoir
    Cette rue du Marais où ma vie s'est perdue.


  • Jean, France, le 29 septembre 2002



    Un poème est un cri que jette une âme éprise,
    Un hymne à la douleur dit par un cœur qui geint,
    Poussé par une voix que la souffrance brise
    Et qui meurt doucement comme un feu qui s’éteint.

    Un poème est écrit quand l’allégresse grise
    L’amant persévérant dont le but est atteint,
    Ou le vieux conquérant de la terre promise
    Qui la voit enfin poindre et que l’émoi étreint.

    C’est le sanglot poignant de celui qu’on torture
    Mais qui résiste encor face à la dictature
    Pour qu’un jour triomphant chasse l’obscurité.

    Et c’est le trille fou de l’oiseau prisonnier
    Qui force les barreaux de son carcan d’acier
    Et fait vibrer l’azur d’un air de liberté.

     

  • Bérénice Saint-Sadowa, France, le 27 septembre 2002


    Elle se consumme
    A la cadence de son clope
    Elle se consumme
    A la vitesse de son verre
    Elle descend
    Comme l'encens qu'elle hume
    Elle s'évapore
    Mais un jour elle aura le courage
    Quittera sa brume
    Et ira vers la lumière


  • Denis Vepres, France, le 27 septembre 2002


    La terre aux limbes.


    Ambiance sirupeuse un soir de palabres
    sous un ciel tubéreux, portefaix glabre
    les hommes ont fuit sûrement
    au delà du fleuve des amants
    Le bruit, hier d'une pluie de mousson
    s'est perdu sans attendre sous la terre des ancêtres
    le tambour aux messages s'arrête
    Félicité repose en sa maison.
    Crémeux nuages, mirageq laiteux
    langueur tiède où le silence est roi
    hormis l'oiseau si tu le vois.
    Rien n'est acquis ni douloureux
    lentement, une pirogue noueuse
    horizontale, fend le ciel azur
    violente et belle signature
    péninsule oisive qui meurt heureuse
    aux esprits anciens, les souvenirs
    s'épluchent comme un fruit rare.
    Evadées, assoupies, ombres légères
    ils sont soleils sur le Niger.


  • Ninon Jacquet, France, le 27 septembre 2002


    Pantoum n°2


    Dans le brouillard nacré aux reflets d'opaline,
    Des arbres, çà et là, surgissent, flavescents.
    Ton pas, tout près de moi, accompagne en sourdine
    La chaleur enfiévrée d'un rêve étourdissant.

    Des arbres, çà et là, surgissent, flavescents.
    Embrasse, -le veux-tu?- ma lèvre incarnadine.
    La chaleur enfiévrée d'un rêve étourdissant
    Nous emplira le corps d'une douceur câline.

    Embrasse, -le veux-tu?- ma lèvre incarnadine,
    Et le frémissement d'un désir renaissant
    Nous emplira le corps d'une douceur câline.
    Ecoute murmurer mon souffle grandissant.

    Et le frémissement d'un désir renaissant
    Etoilera mes yeux d'étincelles lutines.
    Ecoute murmurer mon souffle grandissant
    Dans le brouillard nacré aux reflets d'opaline.



  • Abderraza Ben-Hamida, Tunisie, le 26 septembre 2002


    Perles salées


    Les perles du golfe ont gagné le Nord depuis cette sale guerre
    Les plongeurs, en quarantaine, n’ont pas cent ans pour mériter la solitude
    Depuis, ils cultivent l’espoir dans les coquillages de ce temps
    La folle bergère ramasse l’écume vague de l’océan
    Une lueur inouïe trace des retours dans le vide
    Dans les cavernes du jour les aiguilles de l’âme entament le compte à rebours L’enfant, ainsi délivré, embrasse sa jumelle sous les seins de la louve
    Romulus dénudé navigue l’agneau dans la bouteille de sa mer
    Des perles salées irriguent les pâturages sur les dunes du désert

     

  • Cornier, France, le 26 septembre 2002


    La journée s'étire
    fatiguée et remplie
    C'est l'heure du repos
    et du quartier de nuit
    C'est l'heure du bilan
    aussi
    Les mots trébuchent
    se heurtent
    s'écrivent
    puis s'amoncellent
    ils voudraient assaillir Babel
    refaire le monde
    avant de s'évanouir
    en morceaux choisis.


  • Michel Martin, France, le 25 septembre 2002

    Pourquoi cette soif de demain
    A la fois futur et retour ?
    Tout se confond
    Dans la même conquête
    La rose en son bouton
    Interroge l'après
    Dans son inquiétude d'avril.


    Le temps est compté.
    Le scarabée monte
    Obstinément la branche
    Qui se dresse parmi sa défeuillaison.
    L'instant cherche son équilibre
    Et nos devenirs sont herbe tendre.

  • Esperanzah, Belgique, le 25 septembre 2002


    L'Automne


    L'Automne est passé
    C'était comme le printemps
    Nous avons eu tous les jours du beau temps

    Je ne sais plus quoi penser
    Les feuilles ne tombaient pas
    Mais à la place régnait le vol des oiseaux
    Qui passaient et repassaient, chantaient au-dessus de moi
    Telle le bruit des sons mélodiques du zoo

    Les châtaignes s'agrippaient encore aux arbres
    J'aurais pu les faire tomber avec mon sabre
    Mais non, je n'ai pas perdu la raison
    c'est quand même l'Automne, la belle saison

     

  • Abderrazak Beh-Hamida, Tunisie, le 25 septembre 2002


    Saphir Saphir précieux transparent d'une terre Grand bleu jaillissant de la Pierre
    Muse thermale caressant la rime de mes vers
    Étoile filante éclairant les lits des rivières
    En filigrane l’azur s'inspirant de sa couleur

  • Michel Ducasse, île Maurice, le 25 septembre 2002


    Comme un prélude

    Puisqu’il faut enfin se voir dans le regard de l’autre
    Miroirs nus Miroités

    Puisque les jours s’égrènent au chapelet de ton coeur
    Miraculés Mirobolants

    Puisque le temps s’arrête au prénom récité
    Invité Invoqué

    Puisque les coeurs enfin ne sont plus encagés
    Imbriqués Embrasés

    Parce qu’il faut enfin déserter les cloîtres de l’absence
    Se recueillir à l’horizon d’un sourire partagé

    Parce que les jours se grisent au soleil de tes yeux
    Titubant pour tutoyer le ciel

    Parce que le temps s’apprête à se faire incendiaire
    Caressant le feu dans un ultime baptême

    Parce que les cœurs enfin ne sont plus sacrilèges
    Recommuniés à l’écoute du silence de l’autre

    Puisqu’il faut enfin se dire ces mots indissociables
    Inséparables Insermentés

    Puisque les jours s’affolent pour être plus rassurants
    Insatiables Inspirés

    Puisque le temps se prête au jeu des corps qui dansent
    Maléfique Malicieux

    Puisque les cœurs enfin se parlent en permanence
    Mélodieux Mélangés

    Parce qu’il faut enfin déferler sur des rivages
    envisagés

    S’éprendre des effluves des fleuves à découvrir
    Parce que les jours s’offrandent au nacré de tes lèvres
    Ivres pour délivrer la terre

    Parce que le temps exulte d’être enfin surnuméraire
    Arpégeant ses désirs jusqu’au plaisir suprême

    Parce que les cœurs enfin ont l’exquis à la bouche
    Et des trésors de fièvre qui s’échangent en silence

    Puisqu’il me fallait te dire ces mots de connivence
    Comme un prélude à l’alphabet de notre amour...


  • Naroic, inconnu , le 23 septembre 2002


    Dans le sang
    Circule bien
    Le sens sans chemin,
    La nature du dedans
    Immature du besoin.
    Regardez mes fissures
    Vous y verrez mon bien.


  • Jean-Michel Grimaldi, France, le 22 septembre 2002


    C'est un jour gris mais doux...
    (pensée pour le Cambodge)


    C'est un jour gris mais doux qui s'ouvre devant moi,
    Gris comme ces nuées sales qui cachent notre étoile,
    Mais bientôt sa lumière de nouveau brillera,
    À l'autre bout du monde où le ciel n'est plus sale,

    Où les rizières s'étendent, illuminant de vert
    Les sillons de terre rouge et les montagnes bleues,
    Et où dans les mémoires le souvenir amer
    D'un douloureux passé s'éteint à petit feu.

    C'est un jour gris mais doux qui s'ouvre devant moi,
    Doux comme le souvenir de ces beaux paysages,
    Où mon âme est restée, où elle revient parfois,
    Doux comme les sourires sur ces charmants visages

    Que je revois en rêve quand le ciel est trop doux,
    Ces beaux sourires lancés contre un passé trop noir,
    Un présent douloureux, un avenir trop flou,
    Qui s'entrouvre pourtant et où brille l'espoir.


  • Lacampagne Christophe, France , le 22 septembre 2002


    JULIETTE


    Tard dans la nuit
    elle tourne des pages
    des pages électroniques
    elle dessine un oeuf
    se déguise en lapine
    poursuit le rêve fou
    d'aimer toujours sa voisine
    à cheval
    en France
    ou en Californie .



  • Richard Neveu, Québec, le 20 septembre 2002

    Je suis une île


    Je suis une île
    Un volcan qui émerge
    Et étend ses côtes
    Au centre parfait de nulle part

    Je suis une île
    De cendres noires
    De magma véloce
    Un nid tissé dans le vide

    Terre inhospitalière
    Je serai oasis
    Plaines de fruits et chants d’oiseaux
    La furie aura recréé l’éden

    Je suis une île
    Aux rêves infinis



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