Actualités poétiques Lire les poètes Chercher sur l'internet poétique
correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
Poésie vive Club des Poètes Accueil

Prochaines soirées poétiques
* * *
Tous les soirs au Club des Poètes


  • Julien Santenoy, France, 2 avril 2001

    Une forme accueillante pour mon rêve

    Un beau regard d'azur posé sur toute chose
    avec, les yeux dans les yeux,
    la vie.

    Un beau dessin, pour apaiser le coeur d'enfant,
    mais
    dans l'ombre
    la force d'un trait au fusain
    pour que se lève en moi l'adolescent qui veut.

    Oh non pas le rêve qui se rêve
    mais le coeur qui se construit
    non pas la fuite
    le face à face avec la vie.



  • Philippe Latger, France, le 1er avril 2001

    Ne meurs jamais avant d’avoir vu New York.
    Sans ça, tu ne saurais jamais ce qu’est l’humanité.
    On ne meurt pas avant d’avoir vu New York.
    Sans ça, à quoi rêverait-on pendant l’éternité ?
    Ne meurs jamais avant d’avoir vu New York.
    Sans ça, il faut souhaiter qu’on puisse un jour ressusciter.

    __________


    Quand reviendrai-je à New York ?
    Je veux revoir cette jungle qui transpire l’amour.
    Cet enfer en blocs, ce bonheur en barres, ce labyrinthe moderne,
    Où les âmes solitaires copulent dans la lumière, dans le noir,
    Dans les escaliers de service, les ascenseurs, les taxis,
    Se croisent dans le tambour d’une porte tournante,
    Deux escalators opposés, deux rames de métro,
    Sans jamais se toucher…
    Quand reviendrai-je à New York ?


  • Patrick Lanoix, France, le 1er avril 2001

    DESTIN

    Destin, démiurge grotesque et veule
    avili aux marches de l'espoir
    quémandant la fureur et la folie des hommes.
    Bouffon intrépide se gaussant des désirs
    et des vaines ambitions à nous autres si chers,
    amateur acharné des luttes et du chaos,
    piétinant la sagesse, saccageant la quiétude
    bousculant l'harmonie si rare et
    tant prisée,
    tel le coup de tonnerre dans un grand ciel paisible
    désarmant les ardeurs, réveillant les faiblesses
    déchirant les émois aux portes du désir
    fracassant nos peurs aux pieds du silence.
    Destin, mécanique imprévisible, tel
    un pantin frénétique dansant avec entrain,
    au réveillon de l'espoir, en habit de clown
    balayant violemment et sans ménagements
    le méticuleux aménagement de nos vaines passions.


  • Denis Dambré, France, le 1er avril 2001

    Entends-tu?


    Entends-tu de nuit couchée en ta demeure
    la sombre voix de l'amant qui t'appelle par ton nom
    dans le bosquet voisin de la chambre où tu demeures?

    T'advient-il d'ouvrir bien large ta fenêtre
    que l'air frais s'engouffre et transporte dans ton lit
    les ondes timides et craintives émanant de sa voix
    déchirant le voile obscur des ténèbres du soir?

    Il rôde chaque soir à la lisière de l'étang
    le spectre qui s'épuise à clamer ton doux nom;
    il étanche sa soif dans cette eau poissonneuse
    sur laquelle glisse les ondes orphelines
    de sa voix qui s'éreinte à pleurer ton absence.

    Ce soir prête l'oreille et l'entends qui t'invite
    à venir à sa rencontre dans ta robe de soirée noire.
    N'éveille pas le soupçon de tes maîtres qui sommeillent.
    Douce est l'herbe fraîche pour un somme voluptueux.


  • Paul-Henry Meunier, France, le 01 avril 2001

    Enfants de nulle part

    Enfants de la misère,
    Fruits d'un bonheur à la source détruit,
    Qui vont au jour, sans guide et sans appui,

    Au gré de l'éphémère...

  • Matt Boirlaud, france, le 31 mars 2001

    J'ai eu envie de vous faire partager cette phrase de Max Jacob:

    "Il a été perdu une belle ame à l'état de neuf, veuillez la rapporter à Dieu son propriétaire."

     

  • Jean Coulombe, Canada, le 31 mars 2001

    Devant l'intolérable abscence de consultation publique de la part de nos gouvernements sur un sujet aussi crucial que l'accord sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), tous ceux ou celles qui aimeraient s'exprimer à ce propos par le biais de l'écriture poétique et qui se sentent interpelés par «la lutte citoyenne pour une autre mondialisation» à caractère plus humaniste sont invités à participer au «Sonnet des Amériques.. Le Sonnet des Amériques est un événement de «lectures manifestives» qui se tiendra parallèlement au Sommmet des Amériques de Québec, le 20 avril 2001, au Tam Tam Café du Centre
    Jacques-Cartier, 421 boulevard Langelier, coin Charest est et Langelier, Québec, à compter de 20 heures. L'entrée est libre.
    La seule contrainte pour les participants est d'accepter de se plier à la forme sonnet.
    Pour ceux ou celles parmi les participants qui ne pourront être présents lors de l'événement, expédiez votre sonnet par courrier électronique à l'adresse suivante: tapoesie@hotmail.com et nous veillerons à ce qu'il soit lu en public lors de cette soirée du Sonnet des Amériques au café Tam Tam le 20 avril 2001.

    Pour information ou pour confirmer votre présence comme participant,
    contactez Denis Belley au (418) 523-0403 ou Lison Tremblay au Tam Tam Café (418) 523-6021

     

  • Yasmine Bourhane, France, 30 mars 2001

    Cette nuit là


    On entend la flûte au loin d'un magicien
    c'est beau, que c'est beau
    comme un oiseau posé sur ma peine
    car ce soir, je suis triste
    le monde est triste
    beau et triste
    comme un soleil froid

    Une porte a claqué dans la nuit
    Un vent violent l'aventure sous le bras a balayé d'une
    seule main les pas de l'habitant

    Une étoile est tombée à la mer
    Un train est passé sous le nez des tropiques laissant
    derrière-lui un soleil terrassé d'effroi

    L'habitant reste coi et las
    Des morceaux de soleil roulent entre ses doigts
    Eclairant un chemin qui n'existe pas

    Il est comme il est
    Où est le mal
    Où se loge-t-il dans cette circonstance
    Dans cette manière d'être

    Il se ramasse et fait un tas de lui-même
    Et se rend comptes
    Il se dit
    Je suis
    défauts
    mensonges
    bêtises
    folie douce
    violence
    lubies d'enfant
    révoltes sans borne
    Puis relie tout et passe le fil en plein coeur qui bat
    et le noue autour
    Et tire sur la ficelle de l'amour

    On entend la flûte d'un magicien au loin
    C'est beau, que c'est beau
    Même le temps s'arrête pour l'écouter
    Et je suis moins triste
    Dans ce monde beau et triste
    Car sans compter, je déchiffre
    Une à une les perles pressées du coeur
    Qui tracent un parcours allégé de son sang
    Qui brillent comme des yeux de loups parmis les taillis
    Qui disent la bonne aventure de vivre


  • Joseph Hernja, France, le 30 mars 2001

    A mon père

    Le ciel n'est qu'une lueur pâle.
    Aux sourires d'une étroite blancheur,
    C'est un automne aux cheveux sales
    Et c'est l'hiver comme un tricheur.

    Le ciel n'est qu'une lueur pâle.
    Au masque hésitant de douleur,
    Déjà l'oubli arme son râle;
    Allons!place la vie!c'est l'heure!

    Le ciel n'est qu'une lueur pâle.
    A mes larmes comme en plein coeur,
    Comme en plein cris,le jour se meurt.

    Le ciel n'est qu'une lueur pâle.
    Dans ma mémoire où dort mon père,
    Un souvenir se désespère.

    Le ciel n'est qu'une lueur pâle.


  • Jean-Rémy Fleuret, France, le 30 mars 2001

    PUZZLE

    Le puzzle s’est refermé, replié sur lui-même, les pièces absentes se sont dissimulées parmi celles qui sont tombées dans l’oubli de la mémoire.
    J’avais rêvé, jadis, de rassembler toutes les pièces manquantes, de rattacher mon passé à ce présent que je vis et réunir les images qui se sont disjointes au fil du temps…
    Le Sage nous dit que quelque part nous sommes un puzzle désaccordé, aux pièces disparates, mises à l’envers, à la chronologie chamboulée, certes, mais certains jours, certaines nuits, il arrive qu’une pièce oubliée apparaisse et trouve sa place, alors tout le paysage prend une autre tonalité, une autre couleur, une autre dimension…
    Mais aujourd’hui la pièce maîtresse a glissé vers le contour du jeu, les petites pièces ont suivi la dérive de la vie, des sentiments, de l’espérance… tout glisse mon bon monsieur ! même la vie !
    Attention, le puzzle va se mélanger,
    n’y mettez pas les doigts, laissez faire la Nature, elle seule connaît le mode d’emploi !


  • Delphine, France, le 30 mars 2001

    Le Cheval et la mer

    Dans l’aube naissante d’un jour nouveau,
    Je galope, galope, poursuivie par les flots
    Furieux et grondants d’une marée en courroux.
    Guidé par mes instincts d’étalons fous,
    En colère contre cette eau menaçante qui ose me braver
    Moi, Cheval, le plus rapide des coursiers
    Moi, le Roi du ciel et de la mer
    Du feu et de la terre
    De la pluie et du vent
    Le seigneur de tous les éléments,
    Je lance un défi à cette eau impétueuse
    Et accélère encore ma course vertigineuse.
    Autour de moi le paysage paraît s’estomper, se diluer,
    Tout mon corps semble soudain habité
    Par Jupiter lui-même, dieu d’entre tous les dieux,
    Et je poursuis ma progression de mon galop toujours plus fougueux.
    Galoper, galoper, galoper…
    Le temps c’est arrêté.
    Enfin, essoufflé par ma longue course
    Je ralentis mon allure et contiens la fureur qui me pousse.
    Immobile, la tête haute, les oreilles dressées,
    Je hume l’air humide et glacé
    Le corps frémissant, l’œil en alerte,
    Prêt à repartir au moindre signe de l’onde écumante.
    Mais non, la marée, lasse de tant d’efforts inutiles
    S’est retirée, calmée, éloignée, est redevenu tranquille.
    Alors, cabré dans la brume matinale, la tête rejetée en arrière,
    Je pousse mon cri de victoire qui fait ébranler la terre
    Vers le soleil maintenant levé :
    Moi, le Cheval, j’ai triomphé !

  • Olivier, France, le 29 mars 2001

    Hier soir, j'ai fait l'Amour.
    Mon coeur tout entier tourné vers la face lunaire
    Nu et libre, ma pudeur érigée baignait dans la lumière.
    Aux soubresauts frissonnants, les nectars alentours
    Scellaient de nos deux vies notre union prisonnière.

    Que cessent le verbe, la raison
    Et ce qui fait de nous des hommes!
    Aux armes! Je dresse la mienne, hâtons
    processus, vivons 400 ans, recrachons la pomme.
    Sus aux sacrifices! Aime-moi pour que j'aime, sinon...

    Sinon je vis! On dit mourir d'Amour
    On ne meurt que dans la mort et par la vie.
    Paume contre paume, que ma peau savoure.
    Fais toi-même un serment, pousse un long cri,
    Que tant que tu n'es pas morte, tu vis!

    Jure et oublie que l'on peut être malheureux!
    Prête-moi ta poitrine, exultation mamaire
    Tu m'achèves et je fonde une nouvelle ère.
    Vilipande Andromède, cette femme amère
    Pathétique sus ses chaînes, elle et son front sérieux
    Dans les flots qui se déchainent, ameutent les curieux.

    Toi et moi rejoigons Ovide et sa bataille amoureuse
    L'Amour est une douce guerre, une paix furieuse
    Qui réunit les âmes dans une même épopée
    Je dresse l'épée et toi ton bassin, rixe fabuleuse.

    Ce soir-là c'était hier et c'est maintenant
    Que rien ne cesse, accueille le temps
    Sous la face lunaire, nu, baigné dans la lumière,
    Je me tais, souris, et t'aime à toujours.


  • Nadia Devaux, France, le 29 mars 2001

    C'est comme un chant lointain,
    Un chant si attirant
    Un chant venant de loin
    Qui semblent alors s'éteindre,
    S'éloigner lentement
    Et qui revient soudain,
    Toujours plus attirant.
    C'est comme un chant lointain
    Peut-être un chant divin.

    Saisir l'Insaisissable...

    Difficile.

    Essayer
    Toujours essayer

    Etrange jeu.

     

  • Bensadi Azzedine, Algérie, le 29 mars 2001


    Je suis l'enfant, né des murmures d'une bougie. Je suis l'instant qu'il redoutait le plus. Je suis l'image d'eux qu'il dénigrent. Je suis étais. Je ne serais sans doute pas là , s'il n'y avait pas eu Rachmaninov. Je suis le point culminant d'une note parfaite et d'un soupir volé.
    je suis l'être le plus controversé!

  • Santiago Fuegos, suisse Amérique du sud 2001, le 29 mars 2001

    il fait chaud dans ton ventre Diane
    coeur qui palpite n'aboie plus
    sang qui s'ennuie sur le corps d'une femelle
    mon insigne est une larme dans ta profondeur

    a quoi te tenir de par ta main gantée
    je fuis ton sourire que tu m'as volé
    refuse de croire en la veine qui se courbe
    qui se courbe pour mieux me pendre

    musique au front je te lie au message
    adieu femme que j'aurai connu
    dans d'autres bras
    un oeil
    un clin
    un........................

     

  • Biscuit, Canada, le 29 mars 2001

    LE VENT

    Il fait frais ce matin
    Les roses du sommeil ont glané ma lassitude
    Ferme les volets, le vent entre par mes os dénudés
    J'ai brisé ma main
    À trop écrire, c'était mon seul prélude
    J'ai perdu mon temps, pour ce que ça a donné

    L'émulation m'a rongée de partout
    Je dois être dérangée pour autant aimer ton fiel
    Mes rideaux en nippes n'empêchent plus le vent de pénétrer
    Il m'oblige à te réminiscer
    Me chuchote la moindre de nos querelles
    En me sifflant tous nos mots doux

    Ferme les volets, je t'en conjure
    Le vent m'a frigorifiée durant l'opacité
    L'encre de ma plume s'est solidifiée
    Je n'arrive plus à te gribouiller
    Le vent a tout emporté ce qui me restait de papier
    Je n'ai plus de quoi me brûler, pas même une couverture

    Le vent hurle encore son jargon
    Ferme les volets, s'il te plaît
    Bientôt, je ne tiendrai plus bon
    Avec mes feuilles vides, le vent va m'avoir emportée.

  • Demoiselle, France, le 29 mars 2001

    Que mon amour me pardonne et m'oublie un instant
    Je serai à lui déjà
    Mais en dedans je suis comme mort

    Il règne un grand froid
    Grand comme la distance monumentale qui nous sépare
    Froid le vent qui enveloppe le silence
    Froid les cris d'enfants chahutants de l'autre côté du
    mur
    Froide la maison derrière des rideaux sans fumet et sans
    fleur

    Pour la première fois depuis que je suis émerveillée
    Je suis passée près d'un arc-en-ciel sans m'attarder
    Et j'ai froncé les sourcils sous la pluie

    Je ne me rappelle pas le nom des soleils portés dans la
    coupe de ses mains
    Ni des chaleureuses neiges où je roulais sans crainte
    dans la nudité de la joie

    Je vais sans âme le long des quais où ne passe aucun
    train
    Porter au puit mes dernières ressources
    Un espoir petit comme un caillou parmi les cailloux
    trouvés sur n'importe quel chemin que je laisserai
    tomber comme mon plus cher trésor au fond du puit

    Et l'eau jaillira?
    Et l'amour fera surface?

    Mon voeu abandonné au vide je m'en retourne où je ne
    saurais aller
    Mais mon espoir petit résonne au fond de moi comme une
    âme à la mer
    Et je m'oublie à mon amour qui se noie
    Mon amour qui se noie sans moi

    Pas digne celle qui ignore la vie
    Pas digne celle absorbée par ce qui n'est pas toi
    L'instant fatal a passé comme un couperet

    Oh
    Je me souviens!
    J'arrive!
    Je viens à toi!
    Nous sommes là, sauvés, je n'aurais plus jamais froid
    Ces quelques grammes d'air qui nous séparent ne pèsent
    rien pour attendre que tu aies besoin de moi

    Que mon amour me pardonne de l'avoir perdu

    Plus jamais, plus jamais
    Va tranquille, tu es en moi, je t'espère pour toujours.

     

  • Bruno Cornière, France, le 28 mars 2001

    Bonne nuit a tous, Je vous remercie de m'avoir ouvert la porte ce soir, ce
    fut une soirée de decouverte qui me laisse interdit comme le fut la vieille voyant le soleil s'échapper de sa brouette, mais je crois en ce que j'ai pressenti, faute de l'avoir compris pour le moment.

  • Adubra, France, le 28 mars 2001

    Amant d'une nuit

    Douce et tendre étreinte que celle de tes bras.
    Affolante et sensuelle chaleur que celle de nos ébats.
    Chaque instant d'amour, dans lequel je me noie,
    M'emporte dans le tourbillon d'un infini émoi.

    Je bois ton odeur comme le plus enivrant des parfums.
    Unis dans le feu d'Eros jusqu'à ne plus faire qu'un
    Nous nous consumons dans une vive passion.
    Viens que jusqu'à l'aurore l'amour nous fassions...

    Viens m'enlacer,m'embrasser,m'embraser!
    Que ton corps fasse de mon être un ardent brasier.
    fais résonner jusqu'aux cieux de mon coeur les battements;
    Sois pour une nuit,cette nuit,mon unique amant.

    Puis demain matin,lorsque le soleil se lèvera,
    Dans ce lit défait,tu ne seras plus là.
    Je n'aurai plus que pour seul souvenir de toi,
    Ton odeur dans les draps,ton essence en moi...

    ________________________


    Jeu d'Amour, Jeu de Vie.

    En silence,telle une ombre,il se glisse
    Dans les coulisses sinueuses de ma vie.
    Evasive,je le vois qui s'imisce;
    Mais innocente et naïve je lui sourie.

    Inconsciente alors de son charme destructeur,
    Je m'amuse de le voir si souvent m'observer.
    Quand soudain!Je m'embrase de ce feu ravageur!
    Pauvre enfant délaissée avant d'avoir été aimée...

    C'est ainsi que de rires et de pleurs la vie est faite!
    Hier si paisible que monotone devenue,
    Aujourd'hui elle fait de vous une conquête
    Qui au matin se réveille soumise et vaincue.

    ______________________________

    A Vous

    Il a suffit d'un battement de cils
    Pour que je m'envole toute frêle
    Ce fut comme un battement d'ailes
    Quand s'envole l'oiseau vers les îles

    Instants magiques de bonheur partagé
    Bonheur éphémère Ô cruel réveil
    Dans ce pays aux mille et une merveilles
    Que ne donnerai-je pour retourner

    Un soir un matin emportez-moi encore
    Que se réitère ce rêve Ô combien splendide
    Où je m'oublie et deviens Candide
    D'où du crépuscule jaillit l'Aurore

    Insatiable faim que de nous j'éprouve en ce jour
    Revenez-moi scintillantes étoiles de ma vie
    Qu'à nouveau de par votre présence je sois ravie
    Revenez-moi doux amis tendres amours

     

  • Toni, France, le 28 mars 2001

    L'homme & l'enfant,

    Cherchant une étoile sous un ciel de lumière,
    Cherchant son erreur dans l'angoisse & la peur;
    L'enfant perdu se soumet au désert de l'enfer.
    Sa vie entière se démembre de sa terreur!

    Où est passé son enfance de douceur?

    Oubliant la soumission d'un grand pardon,
    Oubliant la souffrance d'un regard embelli;
    L'homme a égaré dans son éspoir son auréole.
    Ses cries s'envolent & se dérobent vers l'infini!

    Comment accepter son destin sans un coeur?

    Signifiant une image de tendresse délavée,
    Signifiant son hommage à une arme dévouée;
    L'enfant de la guerre se déchire lentement.
    Sa subversion de l'innocence se pressent!

    Pourquoi refermer ses tendres sentiments?

    Brouillant les pistes de son immense splendeur,
    Brouillant les mots dans un monde à revers;
    L'être qui se croit le plus grand n'est que menteur.
    Sa laideur & sa peur entachent notre univers!

    Sa persévérance se détraque-t-elle de lui même?

    Espérant une délivrance ultime à la vie,
    Espérant une sagesse née de ses cauchemars;
    L'enfant martyre porte sa dévotion à la nuit.
    Se traînant ainsi sous l'ombre de son désespoir!

    Est-ce pour le devoir que la mort les emmène?

    Chuchotant des lettres d'argent pleines de marasmes,
    Chuchotant ses chansons de glorieuses oraisons;
    L'humain se prétend chevalier des nouveaux temps.
    Sa folle transcendance abolie ses fantasmes!

    Sa théologie se vend-t-elle à ses droits?

    Unifiant sa volonté à son amour de bonté,
    Unifiant sa maigre force à son ardeur d'opprimé;
    L'enfant de la rue s'efface sous le feu & le sang.
    Son bonheur fragilisé se distord dans le vent!

    Trouvera-t-il un jour une nouvelle voie???


  • Denis DOBO-SCHOENENBERG, France, le 27 mars 2001

    Je cherche l'horizon
    A cheval mes amis et traversons les bois
    C'est l'histoire d'un fou qui tremble sur la dune
    C'est l'histoire d'un roi qui a perdu son fils
    Pendu par les cheveux à la branche d'un saule
    Ou bien encore...
    Le ciel cache le ciel par d'innocentes larmes
    Jouez tambours, jouez dans la nuit immobile
    Et réveillez le temps
    Me ferez-vous l'honneur d'une dernière valse?
    Mais le fifre déjà emporte le marin
    Vers d'autres rives...

    Je cherche l'horizon
    Dans la lueur de cierge éclairant un calvaire
    Est-il sur ce pastel qui se reflète aux murs?
    Dans ce bleu presque nu, dans ce rose immobile
    Le rire s'est figé sur le visage absent
    C'est l'histoire d'une âme ayant franchi la porte
    Et qui vient se poser près d'un bel ostensoir


  • Geoarges, Belgique, le 27 mars 2001

    I

    je marche dans l'air épais doré
    sous le marbre du ciel énorme

    la venue de l'orage dilate
    le temps

    l'imminence du déluge
    remise en jeu à chaque seconde
    tout le temps avant
    l'orage


    II

    toute chose est sourde et lumineuse
    et le lourd relent du vent silencieux

    serait-ce le pas fatal celui-ci à cet instant
    qui me plongera et mon ciel et ma terre
    en leur rencontre reportée redoutée
    attendue retenue presque une guerre
    éclatant tout le temps

    avant l'orage


    III

    " ...ce que j'essaye de vous dire..."
    le ciel est plus noir
    " ...c'est que ce court instant..."
    et la terre humide
    "... dure depuis des heures... "
    l'air entre eux est solide
    " ...voire des mois... "
    comme un assomoir.

    avant l'orage, avant la tempête
    " ...le temps est élastique..."
    le temps s'arrête.

     

  • Hugo, Québec, le 27 mars 2001


    L'épave

    Le chemin que je marche est terne et monotone,
    Mon lourd pas déscelle des cailloux tous pareils,
    Une humeur de tristesse imprègne mes réveils,
    La poudre ainsi mouillée, seul mon ennui détone,

    Et je vais, ivre de désespoir, l'oeil atone,
    Confondant souvent les rêves et les éveils,
    Le jour cherchant la lune et la nuit les soleils,
    Tous les mois sont novembre et les saisons l'automne.

    Où êtes-vous, amis ? Un vaisseau en détresse
    S'est lassé de la mer, de vaincre sa rudesse ;
    L'avarie l'emporte de par les profondeurs,

    Les hommes d'équipage appellent au secours,
    Mais leurs pauvres poumons, gonflés d'eau et de peurs,
    Ne rident qu'à peine l'onde des alentours.

     

  • Joseph Hernja , France, le 27 mars 2001

    Retour d'Ajaccio

    La mer est peinte de reliefs.
    De lourdes vagues,blanches et bleues,
    S'enroulent puis s'arrachent,écumantes
    Et féroces comme de la dentelle.

    Je navigue, le pied marin,sur un ciel
    Ou les comètes naissent innombrables
    Et meurent en constellations inconnues;
    C'est un ciel peuplé d'étoiles salées.

    Des arcs en ciel de mer s'y régalent,
    Nymphes perlées de goutelettes multicolores,
    Ils apparaissent et disparaissent au gré des embrums,
    Au gré du vent et de ses rêveries nostalgiques.

    Au loin une brume, au loin la terre.
    De retour d'Ajaccio, la mer fut grande,
    La mer fut belle, comme notre amour
    Et ses multiples et enivrantes traversées.

    De retour d'Ajaccio,tu fus la mer comme un cadeau.

     

  • Romel Crèvecoeur, HAITI, le 27 mars 2001

    Un petit caillou au milieu du silence
    Et toujours cette même langueur
    Toujours les mêmes murmures
    De ton absence et de ta présence
    Un petit caillou au milieu de la plaine
    Et toujours les mêmes limites vides du ciel
    Où nos cheveux épousent les formes du vent
    Toujours la même vieillesse des greniers
    Et mon sommeil lent comme une enfance en allée
    S'effiloche en un léger impromptu
    Quand tu disparais au loin avec les mandolines
    Toujours ce frémissement des feuilles et leur lente amnésie
    Ce même oxygène où je perdure comme la tristesse des romanichels
    Toujours toujours ma cervelle qui s'étale
    Sur les jours sans mémoire
    Sur les vieux murs
    Que troue la distance de ta voix
    Quand je te vois ailleurs ici et nulle part
    Un petit caillou au milieu du silence
    Et tout est dit et tout recommence

     

[Tout en haut]

Vous pouvez lire les forums des jours précédents. Et vous aussi, écrivez-nous !

Accueil Écrire Actualités Forum Francophones Du monde entier Pour les enfants Résistance