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Parole
de moi, de Cécile, de Asnière-sur-Seine, 11 ans, le
23 mars 2003
Parole de moi-même
C'est un geste
qui change un jour
C'est un jour
qui change une vie
Alors
ma vie changera le monde
en un geste
en un jour
Avec ce pas vers la paix
Extrait du
chemins de la paix de l'Arbre à Poème.
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La
porte entrouverte, 25 mars 2003, par Claude Pech - 81100 CASTRES
La porte du jardin est restée entrouverte et toutes les fleurs
se sont échappées, chacune emmenant avec elle sa couleur
et son parfum. Le sol est resté nu et attend que le vent et
la pluie viennent semer d'autres fleurs qui fleuriront au temps venu,
des fleurs dont la couleur et le parfum indélébiles
ne s'échapperont pas lorsque la porte du jardin restera de
nouveau entrouverte.
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ENFANT
DU NOUVEAU MONDE, 25 mars 2003, par NATHALIE ET CLOTILDE
Enfant
du nouveau monde
Tu naîs pour exister
Ecoute ton coeur
Regarde ta force
Dans ses bras elle te porte
Enfant du nouveau monde
Ne t'enfuis pas
Celui qui tue le coeur
Sa flamme s'éteindra
Prend les sentiments
Oubli la violence elle est sournoise
Je te donnerai mon coeur
Tu ne seras plus seul
Face à l'adversité
Enfant du nouveau monde
Ecoute ton coeur
D'Amour et de Paix
Tend les bras la vie s'ouvre à toi
Apporte-nous la Paix
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Seuls,
25 mars 2003, par Micmic
Seuls...
nous
le serons ensemble
Et pas une seule larme ne sera perdue
et chaque éclat de rire
jonchera le ciel
ô Miel
notre tendresse à tous
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24
mars 2003, par no
Simplement déployer ses ailes
Et laisser
les airs nous bercer
Quand enivré par le haut ciel
Et en bas les flots unifiés
Le moi plus léger assagi
Devient maître des éléments
Et dans son empire bâti
Se déploie au rêve et au vent
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23
mars 2003, par Audrey
C'est
le vent d'aujourd'hui qui m'en porte l'annonce
De mes premiers émois je ne me souviens plus
Envolés, balayés, c'est le vent - que veux-tu !
Qui emporte avec lui les regrets et les ronces.
Je vais
parler je doute hésite -et je renonce
A quoi au juste en fait ? Les illusions perdues
Qui ont fait de ma vie reculer l'inconnu
Ferment la porte au vent -et c'est lui qui renonce...
Il emporte
avec lui mes erreurs et mes rêves
Mes pensées mes désirs qui fuient vers toi sans trève
Mon corps, lui, reste là, immobile, apeuré,
Il lui est interdit ne serait-ce qu'un pas
Et je
voudrais pouvoir de mon coeur lui crier
De laisser ce vent-là m'emporter devers toi.
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Des
pleurs des cris, 23 mars 2003, par Minouchka
Mais
arrête de pleurer ! Et si j'ai envie de pleurer, moi ? Si ça
me fait du bien, de pleurer, à moi. Laissez-moi pleurer.
Puisque c'est ça qui vient en moi. Ça que je sens au
fond de moi. Des pleurs. Des cris.
Maman ne viendra pas aujourd'hui, mais sûrement demain.
En attendant
Le sommeil berce et console. Cette nuit, j'ai rêvé :
«
Au creux du soleil de ta main
J'entends chanter un arc-en-ciel
Qui berce mes rêves de couleurs
Et je t'espère à chaque éveil »
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Silhouette
à l'encre de Chine , 23 mars 2003, par Marie-Claude Royer
En contrepoint
de la lumière blanche de l'hiver
L'arbre au jardin
Cherche jusques aux cieux l'essentielle quiétude.
Entrelacs veineux de longévité
Ses racines sinueuses à fleur de terre
Prirent substance
Dans le terreau de mon enfance.
Cheminement au long cours.
Partage des saisons, des cahots
Des tristesses, et des espérances
Deuil hivernal en noir et blanc,
Sanglots épuisés quand éclosent les bourgeons,
Extase au chant épanoui de l'oiseau,
Automne mordoré aux branches accroché
En cache-misère de nos cheveux blancs.
Au fil des pluies, au fil des lunes,
Les tempêtes se font brises,
Les torrents deviennent ruisseaux
Pareillement,
Arbre au jardin,
Je cherche jusques aux cieux l'essentielle quiétude.
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Terre
promise, 23 mars 2003, par Michel Martin
Où
sont les hommes
Qui portaient, solidaires,
La grappe de Canaan ?
Alors, David et Ali, partageaient
Le lait, le miel et le vin
Au pied des collines brûlantes
Qui bordaient le Jourdain.
De leurs lèvres coulaient des paroles de Paix.
Mais les mots ont cédé la place
et les pierres se heurtent
dans le sang des hommes.
L'étoile filante qui les guidait
est devenue fusée.
Aux rives du fleuve
les palmiers crient leur soif.
Il n'y a plus de lait, de miel ni de vin
à partager et le pays de Canaan
n'a pas tenu ses promesses.
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Mille
et quatrième nuit, 23 mars 2003, par Xavier Lainé
Gilgamesh
Gilgamesh
Entends-tu
Un murmure monte
Il vient de tout le monde connu
Peut-être même de l'inconnu
Gilgamesh Gilgamesh
C'est comme un murmure de déluge
Un déluge de voix
Entends-tu
Gilgamesh Gilgamesh
Des remparts d'Ourouk
Il ne restera rien
Pas même la trace
Gilgamesh Gilgamesh
Voix mêlées des hommes
D'Anou et d'Arourou
Plaintes en la ville des nuits
Gilgamesh rencontreras-tu
Un nouvel Enkidou
En ces siècles d'intense solitude
Gilgamesh Gilgamesh
Entends-tu la plainte
De Ninsoun ta mère
Dans la nuit des déserts
Gilgamesh Gilgamesh
Un grondement couvre le murmure
Un grondement de tonnerre et de feu
Un grondement de misère et de sang
Entends Gilgamesh entends
Ourouk disparaît sous le déluge de feu
Anou Arourou et la plainte des hommes
Impuissantes à calmer la froide colère
Houmbaba de sa maison blanche
Fait couler un déluge de sang
Peuples décharnés
Que ferons-nous
De la mille et cinquième nuit
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Le
miroir magique, 22 mars 2003, par Said Salem
Il n'en
est pas question
Que je renonce à cet amour
Aux fruits succulents
De cet arc-en -ciel
Mon jeu préféré de rimes
dont je mélange les couleurs
En un faisceau de lumière
Qui nourrit cet arbre sacré aux mille fleurs
A pressurer en khôl et en parfum rare
Pour faire le bonheur
de cette bergère des fauves
Qui se farde devant ce miroir magique
De rêves et d'illusions
Filtre d'amour et d'espoir des poètes
Il n'en est pas question
que je renonce à cet arc-en ciel
Mon jeu préféré d'amour
Dont je mélange les couleurs
des saisons à coeur ouvert
Pour écrire des poèmes
T'offrir ces fleurs au parfum rare...
22 mars
2003, par Hadrien
La colline
au tour féminin dérive vers la ligne romaine
A l'autre extrémité, le galet croule sous l'opaque salure
* * *
Accroche
du condamné
L'heure
n'est plus sûre
La souche ignore la tête qui dort au coeur de l'avalanche
Creusement de l'ouïe, traces de vie sur pilotis
à découvert
soupèse l'aval des sables
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20
mars 2003, par YXEL
je t'écoute
mes mains comme les poupées gigognes
t'enveloppent pour mieux te comprendre
mes bras comme les feuilles tombées
t'accueillent pour mieux te délivrer
je coiffe ton regard
de mèches ensoleillées
j'éclaire ton coeur
de vagues étoilées
tes yeux sur les nuits perturbées
déversent des larmes sur les silences bus
ton passé dans les nuages oubliés
s'éclaire dans la souffrance levée
j'écoute tes mots
de douleurs engrangées
j'écoute tes maux
de soleil caché
* * *
lever
la souffrance
c'est lever le silence
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Sans
but, 20 mars 2003, par BURAY GERARD
Si je
devais refaire ma vie
Je la ferais inutile
Chasseur de cerfs volants
Pêcheur incertain
Lumière invisible
Avocat aphone
Parfois un miracle se produirait
Pour un doigt coincé dans la porte du ciel
Je pousserais un hurlement sauvage
Soyons
gais, ne pleurons pas
Vivons insouciants dans le désastre
Un vol de canards sauvages finit de zébrer le bleu du ciel
La pluie va bientôt tomber
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La
poésie ? - 19 mars 2003, par YXEL
La poèsie est l'art de dire l'indicible. C'est cette faculté
extraordinaire de dire
avec les mots ce qu'on n'arrive pas à exprimer avec son corps
avec son coeur avec ses tripes avec sa bouche avec ses mains avec
ses yeux mais qu'on concentre dans ces évocations de mots qui
permettent à chacun de se retrouver de s'y retrouver...
la poèsie est aussi cette faculté d'appréhender
les trois temps de ce monde que sont le passé le présent
et l'avenir et de n'en faire qu'un pour permettre à chacun
de trouver cette lumière au bout du tunnel ou encore le soleil
au dessus des nuages ... la poèsie permet à chacun de
se mettre au dessus des nuages pour vivre le mieux possible pour déposer
un fardeau et cueillir la rosée du matin la poèsie est
peut-être ce qui reste à l'homme après avoir faire
le tour des sciences et de la philosophie et lui permettre de survivre
sereinement ... la poèsie est toujours un art solitaire qui
se dévore et se dévoile à plusieurs ...ROBERTO
JUARROZ disait " la poèsie est un essai d'exprimer ce
qu'il est quasi impossible d'exprimer" ... en poèsie on
doit être naif dans le sens d'être prêt à
s'étonner,prêt à s'indigner, prêt à
agir .
la vie est enracinée au fond de moi avec du soleil autour ,
tout autour ...
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Saisons,
19 mars 2003, par Abderrazak Ben-Hamida, Tunisie
Repose
ta joue sous le menton
Souffle l'été qui annonce le printemps
Chasse cet hiver qui m'étrangle
Tes roses définissent les saisons
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Train
de nuit, 19 mars 2003
C'est
un trait qui dévore le paysage,
qui m'arrache à toi ma maman,
ma trotte-menu,
qui m'arrache à toi mon papa,
courbé sur l'âge,
qui rumine des ombres.
C'est un trait, une flèche têtue
qui déchire la nuit, qui ravale son cri.
Et tu t'affaisses un peu plus mon papa,
dans ce fauteuil qui valse comme une feuille
et t'emporte.
Et tu me fixes maman,
sans sourire,
sans reproche,
sans larmes,
tout ton amour dans ce regard
qui rend les armes,
qui expie ma faute.
Adieu.
Peut-être...
Ma main s'agite encore devant tes yeux
après que j'ai disparu,
bulle crevée
au coin de la rue.
Moi, je voudrais crier avec la bête.
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ARRIERE-SAISON,
18 mars 2003, par Ludivine
Elle
gardait la douce volupté
D'une grappe fruitée
Qui s'effeuille dans la buée
D'un ultime été .
Jeunesse
mêlée à l'âge
Au fond du mystère automnal.
Un reflet de rêve, de douce folie
Irisée au givre de l'envie .
Le soir
pensif d'un ardent buisson
Dans les frissons de l'arrière-saison .
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Printemps(variation),
18 mars 2003, par Bérège
La fêlure
d'un mur jaunâtre
Au dessus d'une ampoule nue
Bourdonne étrangement.
Dans un soleil clair
Une guêpe
Engourdie encore des derniers frimas
Vibre
Heurte la pierre
S'obstine
Devant le nid futur ;
Tout autour
Libéré de sa gangue d'hiver
Le jardin frémit doucement.
Naissance !
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Pas
d'adieux, 17 mars 2003, par Rachid
Je ne
veux pas des adieux
Je ne veux plus des larmes aux yeux
La meilleur c'est dire au revoir
Puisqu'il nous donne l'espoir
L'espoir de revivre la joie
De se voir encore une fois
Ne dites jamais adieux
Ça fait mal aux coeurs
Ça révèle les larmes aux yeux
Ça tue toutes les fleurs
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Les
instants-fées, 17 mars 2003
Les instants-fées
Où l'aujourd'hui se noie
Sont le sel de la vie
Comme des arcs-en-ciel soudains
Illuminant le jour
Dans un sourire
Où une main tendue
Les instants-fées
Sont des éclairs de joie
Comme un baiser d'amour
Sous une pluie salée
Les instants-fées
Brillent pour l'avenir
Promesses de bonheur
Etincelles brûlantes
Souvenirs immortels
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La
clarté du monde, 17 mars 2003, par Caro
* Je
voudrai les ensorceler de cette idée d'évasion.
Partir,c'est se rendre à l'évidence, comprendre qu'il
n'y a pas de destin.
Imaginer un autre monde reste l'avenir secret de chacun.
La révolution de savoir fuir.
* J'aimerai
leurs offrir un morceau de fantaisie, mais je leurs arracherai la
réalité des faits.
Oublier la vérité et se dire que l'on ne sait rien de
l'omission.
La révolution de savoir se mentir.
*J'attendrai
pour que cette fleur vienne leurs parler de ses racines pour les voir
croire qu'ils ne sont que des plantes.
Effleurer l'idéalisme des anarchistes.
La révolution de savoir bouger.
*Je leurs
donnerai le désir de la renaissance mais je les emprisonnerai
dans leurs perdition.
Subir est leur passion sans cela ils seraient désarmés.
La révolution de savoir oser.
*Je leurs
prêterai mes yeux un instant, après ils pourraient mourir
de la propagande.
Garder les souvenirs meurtriers.
La révolution de savoir se manifester.
*Je leurs
montrerai que la croyance n'est pas vaine pour ceux qui savent qu'elle
n'existe pas.
La révolution
de savoir pleurer.
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Grand
Esprit, 17 mars 2003, par l-arbre
"O Grand Esprit
Dont j'entend la voix dans le vent,
Et dont le souffle donne la vie au monde,
Ecoute-moi !
Puissent mes pas me porter dans la beauté,
Puissent mes yeux toujours voir
Le coucher du soleil rouge et pourpre.
Puissent mes mains respecter les choses que tu as créées
Et mes oreilles être attentives à ta voix.
Que je puisse apprendre les leçons que tu as cachées
dans chaque feuille et chaque pierre.
Je cherche la force,
pas pour être plus grand que mon frère,
mais pour combattre mon pire ennemi : moi-même.
Pour
que je puisse toujours venir vers toi
les mains propres et le regard franc.
Pour qu'au crépuscule de ma vie,
comme le soleil qui se couche,
je puisse venir vers toi sans honte."
(Un indien
d'amérique)
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