Nota
Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et
mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous
lirez ci-après.
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Enfant,
9 mars 2003, par Marie-Claude Royer
Enfant,
Icône peaufinée
Dès ta venue jour après jour
Pour lequel jamais mon pinceau ne se pose
Miroir de mon ego
Source de vie
Tu t'octroies mon amour
Mais immense bonheur
Ne te l'ai-je pas donné ?
Tu t'emportes contre le fil des saisons
Tandis que je réclame le temps
Pour prodiguer encor.
Toi, sevrée déjà.
Le serai-je jamais ?
Ta joie de vivre et la mienne mêlées à l'infini
Sont harmonie de la toile
Appliquée au point de tendresse
Les désillusions que maladroitement tu assènes
Aussitôt en repentirs disparaissent
Sous l'esquisse de ton sourire
Et nous marchons du même pas
Sur la voie claire et solide
Que nos émois continûment fertilisent.
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Arbre,
9 mars 2003, par Michel Martin
Arbre
Nous sommes frères
Issus de la même lumière
Qui un jour déchira les ténèbres
Et pénétra les consciences.
Ton immobilité est trompeuse.
Poussé par les grandes voiles de lin
Grosses de vents portants, tu as affronté
Les océans en quête de savoirs nouveaux.
L'ombre qui caresse tes pieds
Soumise aux caprices du soleil
Accueille nos confidences
Et ta peau garde en mémoire
Les cicatrices de nos éphémères promesses.
Tes colères sont les miennes,
Et tu agites tes branches vers le ciel
Comme des poings. Poètes,
Nous sommes du même sang.
Tu nais, et chaque jour, tu meurs
Mais tes fibres réchauffent l'âtre
Comme nos vers éclairent le cur.
Et ces signes que je pose
Sur cette page que tu m'as donnée,
Ecrits avec la sève de mon âme,
Sentent en ses vaisseaux
Palpiter ton cur,
Encor.
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FAUSSE
ROUTE, 9 mars 2003, par Elsie Suréna
Ta vie
Comme un voyage
Et mon amour
Le chemin refusé
Au passage
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9
mars 2003, par Said Salem
Tresser
les rayons de lumière en fils de soie et de laine
pour ligoter la jalousie enchaîner l'indifférence pendre
à jamais la haine
mitrailler le silence pour instaurer ce langauge d'amour
créer ces liens amicaux de paix fraternelle
couper aux ciseaux cet arc-en-ciel en pans de toile
pour en confectionner des diadèmes
parsemés de fleurs à offrir à toutes les femmes
, à toutes les mères de la terre
en guise d'hommage en occasion de leur fête.
Elles méritent des fleurs et des roses
ô nostalgie des temps révolus ,révérence
parler...
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Simple
pensée., 9 mars 2003, par Caro
Non !
L'eternité n'est pas une saleté.
Elle est le refus oublié du temps massacré.
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Du
sacrifice, 9 mars 2003, par l-arbre
Je dirais
réapprendre le geste du feu, la posée sereine des sens
confiés, l'écuelle de ses mains et le sceau d'une bravoure
Naturelle, selon affinités. Admettre que les orifices sont
des portes, les veines des rivières et pour les plus courageux,
sauter des falaises au bout du monde. Emboiter son pas sacrifié
dans l'Empreinte du Libre.
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Roustaq,
9 mars 2003, par Abderrazak Ben-Hamida (Tunisie)
Sur les
toits de Roustaq
Le croissant au zénith
Hisse le fanion
D'une gloire révolue
Au sultan sur son bourraq
L'astre souhaite la bienvenue
Chehrazade sous la tente
Egrène les étoiles du sablier
Ziryab accorde son luth
Rabab fredonne des airs oubliés
Au-delà de la muraille
Moghols et guerriers
Battent les tambours
La veille d'une bataille
Le Tigre coule à rebours
Dans les cavernes du jour
Pirates et bandits
Boivent l'arak
Dans les Jardins Suspendus
Rêvent les enfants de l'Irak
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Les
portes se sont elles fermées pour toujours ? 7 mars 2003,
par RIVIERE Clément (France)
Les portes
se sont elles fermées pour toujours ?
Si le chat, paraît-il, a sept vies lui aussi
Les sept chandelles, elles
S'éteignent l'une après l'autre
Lueur après lueur
Espoir après espoir
Ne restent sur le ménorah
Que de la fumée et des ruines
Des cris, des larmes
Des oranges
Sanguines
Des sirènes qui hurlent
Des missiles qui rugissent
Qui crachent leurs dédains des mères en pleurs
Des vieillards gémissants
Des enfants tremblants de peurs
Des flaques carminées qui coagulent
Pourpre le sang
Le sang
Pourpre partout
Epongé par le sable d'ambre
Jaune-orangée ...
Les palmiers
Les oliviers
Le vent macabre qui serpente sur cette terre si pure
S'accouple avec les complaintes
Entre les arbres
Les Shedims ...
Tant de sang coule sur cette terre si pure !...
Le sang comme semis
Est ce vraiment ça le meilleur
Pour les peuples
Pour tous les peuples ?
Les portes se sont elles fermées pour toujours ?
La paix ...
Qui ose encore susurré ce mot
La paix c'est un délice
Dites moi,
Les portes se sont elles fermées pour toujours ?
Sur des lèvres si douces ...
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Démocratie
et orgueil des peuples, 7 mars 2003,
par Jean-Baptiste Labrune
Le Coq
a dit : "j'ai chanté le premier, et le soleil s'est levé".
En fait, le Coq avait à son côté un joli Lion
avec une rose sur l'oreille, et ce Lion disait que c'était
lui qui faisait se lever le soleil. Mais, de toute manière,
le Coq avait une grande gueule, alors il avait décidé
que c'était lui qui faisait lever le soleil. C'est pas plus
compliqué. Mais voilà la vérité. Pendant
que le Coq et le Lion se querellaient pour savoir qui faisait lever
le soleil, un Aigle avec "un gros bâton" pour taper
les autres, et après leurs parler, est arrivé. Il a
vu que et le Lion, et le Coq faisaient lever le soleil. Alors Il a
décidé de faire comme eux, et de faire lever le soleil
lui aussi. Seulement, comme Il avait un gros bâton pour taper
les autres, et qu'Il était devenu plus gros et plus fort que
le Coq et que le Lion, l'Aigle a décidé qu'Il devait
être le seul à faire lever le soleil. Le Lion a dit :
"d'accord, tant que c'est pas le Coq qui fait lever le soleil..."
Le Coq, qui avait quand même une très grande gueule,
a dit qu'Il n'était pas du tout d'accord, et que c'était
Lui qui faisait lever le soleil, certainement pas un Aigle bouffi
ou un Lion maniéré.
Alors les deux camps ont essayé de s'oublier un peu : tandis
que l'Aigle et le Lion devenaient chaque jour plus gros, le Coq essayait
de résister en gueulant bien fort. D'ailleurs, le Coq continue
de gueuler encore aujourd'hui, et l'Aigle et le Lion deviennent de
plus en plus gros. Mais vous savez quoi, il y a quelque chose que
toutes ces bestioles ont oublié. Parce que, en vérité,
chacune d'elle a fait lever le soleil. Tous ensembles Ils l'ont fait
se lever. Mais Ils ne l'ont jamais fait QUE se lever. Jamais il n'a
vraiment brillé. Il a juste commencé. Et personne n'a
à donné de leçon.
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7
mars 2003, par Christophe Clerjaud
Suprême
aspiration
Je désire
Respirer l'air que ma muse soupire
Recueillir l' effluve de sa folie
Absorber la clarté de son essence
Choyer sa chair de mes mains érodées par l'existence
Je désire l'ange
M'éprendre d'une intellectuelle bohème idéaliste
M'enthousiasmer de sa prunelle ornée d' étoiles filiformes
M'embraser d'effarantes causeries
M'attiser de ma relation épistolaire avec mon égérie
Je désire l'ange blond
L'affranchir de la puissance paternelle
L'escorter jusqu'à l'autel
L'ausculter soigneusement pétale après pétale
L'auréoler de fleurs de démon blanc
Je désire l'ange blond au regard
Canaliser ses vices et amplifier sa vertu
Chambouler son quotidien et préserver sa fantaisie
Cogiter ses désillusions et sommeiller ses triomphes
Consigner sa pensée et omettre son inertie
Je désire l'ange blond au regard océanique
Respirer l'air que ma muse soupire
Recueillir l' effluve de sa folie
Absorber la clarté de son essence
Choyer sa chair de mes mains érodées par l'existence
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Jaune,
6 mars 2003, par YXEL
le soleil
se couche
rouge
tu bouges
je te photographie
l'espoir se peint
bleuté
tu souris
je te photographie
les paupières se ferment
blanches
tu changes
je te photographie
les barrières s'évanouissent
vertes
tu gagnes
je te photographie
le voyage est fini
j'ouvre ma fenêtre
mon rire
ma clarté
la lumière paraît
tes yeux comme un baiser
brillent au silence
du désert victorieux
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Parfum
de tendresse, 6
mars 2003, par Rashid
D'abord
comme toujours, le beau lever du jour,
Celui de ton soleil qui n'a point son pareille.
Ce bref moment magique où monde féérique
Rejoint réalité, scellé par un baiser.
Alors arrive enfin la fraîcheur du matin
Que chasse la chaleur, lentement d'heure en heure.
La journée passe ainsi, et le bonheur aussi.
Malheureusement suit la tombée de la nuit,
La lune trouve en pleur les reflets de ses pleurs.
Ce bref instant tragique où beauté magnifique
Cache un soleil couchant, fuyant vers l'occident.
Finalement, le soir baisse son voile noir
Et apporte froideur, à l'heure où la fleur meurt.
Enfin comme toujours, la douleur pour toujours.
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4
mars 2003 Réponse sans formalité à Buko, par
Flora
*
Je pourrais saluer tout le monde, sous prétexte qu'il n'y a
pas de barrière infranchissable. Mais la timidité, mais
le regard des autres, mais l'impossibilité d'assumer pleinement
ce que je pourrais être avec un peu moins d'inertie, plus de
laisser-aller.
==> JE salue qui j'ai l'envie, tout le monde est frères
ou soeurs. Sans tenir même en compte des réaction. Ceci
devient une habitude, de sorte que le sourire, le regard, l'inclinaison
légère de tête, et même votre pensée
devient transparents et COMMUNIQUE la pensée que j'ai en tête,
essentiellement que je trouve la parsonne saluée sympathique,
ou encore que l'ai l'envie ou l'intention d'échanger quelques
mots. Au fait, je salue des gens qui me sont sympathiques uniquement,
mais pas toujours pour les inconnus.
* Je ne vais pas sortir cul-nu dans la rue, j'aurais trop peur
d'y être ridicule, quand bien même devant la glace, j'assume
ou prétends l'assumer, mon corps à part entière,
y compris sa trivialité, ses rondeurs indigestes, ses tâches
de tabac. J'ai bien des idées sur le sens de la vie, le quotidien,
les relations. Mais les frotter aux autres, dans toute nudité
sans rajouter du rire à la caricature qui m'efface de tout
à force de trop fuir, sans doute cet orgueil de croire que
cette idée, sortant de moi, ne m'appartient qu'à moi
;
en propre, en origine.
==> Mais vous avez parfaitement de préserver votre intimité.
Pourquoi être nu ? Il suffit d'être vrai.
* Quand je parle de moi, c'est un peu comme écrire une lettre
à un destinataire inconnu et espérer de lui une réponse
quand même ;
==> Ecrire vos pensées également, puis lire ou
répondre ensuite, etc. C'est un exercice intéressant
qui aide la pensée de développer.
* Il me faut trop de temps pour admettre, non par goût des
cloisons, et pour envisager le changement, mais par impossibilité
de croire que j'ai déjà l'acquis le socle déterminant
d'une personnalité.
==> Il y a effectivement un "socle déterminant"
qui sert de base de retour la liberté.
Je suis en manque
Tenter de sortir du cercle cadenassé
de l'intime
et l'élargir à d'autre habitudes
comme introduire une idée neuve
puisque nous sommes extensibles.
=> Oui.
-
C'est
ici, 4 mars 2003, par Eh bien
C'est
ici que ça commence
ici même que je fais ta connaissance
Il y bien des choses qui ne furent pas dites
et d'autres encore qui palpitent
comme des oiseaux fous de vivre, comme ivre
de si longs vertiges dont le tourbillon touchent les flots d'en haut
Pour toujours ces flots à l'abri, là haut, tu sais,
partout là haut qui nous
suivent
et conservent la saveur sur le bout des lèvres du rêve
des vrais souhaits, de la toute volonté
brandie ou tapie pour toujours au fond des flots
là-haut
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4
mars 2003, par Buko
Tenter
de sortir du cercle cadenassé
de l'intime
et l'élargir à d'autre habitudes
comme introduire une idée neuve
puisque nous sommes extensibles.
Je pourrais saluer tout le monde, sous prétexte qu'il n'y a
pas de barrière infranchissable. Mais la
timidité, mais le regard des autres, mais l'impossibilité
d'assumer pleinement ce que je pourrais être
avec un peu moins d'inertie, plus de laisser-aller.
Je ne vais pas sortir cul-nu dans la rue, j'aurais trop peur d'y être
ridicule, quand bien même devant la
glace, j'assume ou prétends l'assumer, mon corps à part
entière, y compris sa trivialité, ses rondeurs
indigestes, ses tâches de tabac.
J'ai bien des idées sur le sens de la vie, le quotidien, les
relations. Mais les frotter aux autres, dans toute
nudité sans rajouter du rire à la caricature qui m'efface
de tout à force de trop fuir, sans doute cet
orgueil de croire que cette idée, sortant de moi, ne m'appartient
qu'à moi ; en propre, en origine.
Quuand je parle de moi, c'est un peu comme écrire une lettre
à un destinataire inconnu et espérer de lui
une réponse quand même ;
Il me faut trop de temps pour admettre, non par goût des cloisons,
et pour envisager le changement,
mais par impossibilité de croire que j'ai déjà
l'acquis le socle déterminant d'une personnalité.
Je suis en manque.
-
Le
rêveur, 3 mars 2003, par Téhem
Je suis aussi tombé amoureux d'une vie
Où tout se passe bien,
Et je rêve aussi que j'y suis,
Et je songe encore que j'en viens.
Là-haut
dans les étoiles on fête les éclipses,
Les étoiles filantes sont des bouteilles à la mer ;
Maman, rêvons un peu, la nuit me fixe
Chaque soir un rendez-vous millénaire.
Si j'étais un goût, je serais le goût de livre,
Rêvant du mauvais goût du luxe ;
Je m'engoue d'un avenir à revivre,
J'ai trois Hermines qui dansent dans ma tête.
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GUERRE
OU COLOMBE DE LA PAIX, 3 mars 2003,
par CLOTILDE DE SAINT -JEAN
(
)
Je rêve
de ce jour prochain,
Ou l'Amour triomphera,
Les enfants joueront ensembles,
Toutes races confondues,
A coeur joie nous pourrons,
(
)
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