Nota
Bene : Jusqu'à présent, vous aviez la possibilité,
en dehors de la sélection que nous mettons ici en ligne chaque
semaine de consulter tous les messages que nous recevons avant même
qu'ils aient été lus par nous. Dorénavant, suite
à des abus divers et (a)variés, ce ne sera plus le cas et
tous les messages seront lus chaque jour par nous avant
d'être mis en ligne ici, dans l'attente de la sélection
hebdomadaire.
- Suguna
SURIYA, France-Champs sur Marne, le 11 février 2003
DO IT
FOR YOU
Quelque
chose dort en moi,
Je ne sais pas encore quoi.
Empêchant de calmer de surcroît
Mon cur constamment en émoi.
Tu proposes,
Dieu dispose,
Ton destin s'oppose
A la vie toujours rose.
Ajoutes y d'autres choses
Rends la moins morose
Tu le peux , si tu oses.
Ferme
les yeux, il y fait noir
Cherche la lumière, il faut y croire
Traverse ce chemin sans choir
Une lueur, un reflet va sûrement se voir !
-
Darrentieres,
France, le 11 février 2003
«
Nuages dans lazur »
Lazur
sest ouvert, de légères vague décumes
montent, dans le bleuté du très haut,
déploient de larges corolles, gonflent le bel édredon
de silence, couvert depuis lhorizon.
Une plume
de lumière dessine une épure,
le ciel devient neige, le regard se pose
devant le lent mouvement des choses
quimagine le présent.
Moutons
géants, tendres Pygmalions
baleines célestes, océans de coton,
visages reposés, rides adoucies,
blanches épidermes bercées par le vent.
Nuages,
monstres nouveaux nés,
de mes songes enfin libérés,
évadés dans lespace,
épris, de la volupté du temps.
- Abderrazak
Ben-Hamida, Tunisie, le 10/2/2003
"Ainsi
il aime vivre"
Ainsi
il aime vivre
Un jour un rêve
Un jour un livre
Lâme en fête
Le cur libre
La muse
ivre sarrête
A la croisée des vents
La terre susurre des effluves
A lombre du cyprès insoumis
Des gerbes éparses
Guettent la nuit infinie
Les fleurs
doranger dénoncent
Larôme des primeurs
Sous laile du palmier
Laverse de janvier
Amorce la nuit des noces
Un doux parfum dautomne
Germe au ventre de la rosée
Jasmin et rosiers
Implorent la brise dAvril
Ainsi
il aime vivre
Toujours poète sur une île
- Jean-Baptiste
Labrune, France, le 10 février 2003
Lenfant
est posée sur la poussière. Et la bouche en lune, les
cheveux en fontaine dorée. Les yeux sont gris, bien sûr,
et ils attirent embrumant un éclat métallique.
_ Quand
un véritable amour naît, on voit la pluie tomber du soleil
à travers les nuages.
_ Je
vois la pluie tomber du goudron jusquau ciel, elle emporte comme
des filles les gouttes de sel sur les joues des hommes : la mer des
larmes est au dessus de ma tête, je marche sur les nuages, et
labîme est ma destinée.
_ Viens
avec moi, par la fenêtre il y a la rue qui brille, la pénombre
est cachée par la nuit. Viens juste. Je vais autour du monde,
voir ce qui est rêvé.
_ Mais
par ici on ne vit pas pour rêver. Dans mon cur, la montagne
est plantée, et elle pousse : en hiver elle donnera des abricots.
Dans mes veines il y a un aigle, et je vois dans mon sang le bison
chassé des plaines glacières.
_ Viens,
te dis-je, la rue tend sa main à la vie ; on a craché
dedans.
Nous rêvons en volant dans les poisons ailés
Et nous verrons ensemble tous les hommes prier.
_ Je
ne les verrai pas car jai fermé les yeux,
jai noué ma langue et crevé mes tympans.
Lenfant
ma regardé avec ses yeux dargent.
Avancé et son souffle se joignait au mien.
Lente agonie des amants : je mendors avec pour seuls témoins,
Les battements dun Cur rempli du Sang Rêvé.
-
Anne,
Belgique, le 09 février 2003
toi sans
ombre
et sans lumière
avec seulement au fond des yeux
la compréhension des jours heureux
de quel coin tu sors
parce que si mon itinéraire
dis le moi
que j'arrête de sillonner au coeur de ce que je connais pas
et que je me pose enfin quelque part
pourtant la lecture des cartes
c'est pas mon truc
mon truc à moi
c'est la jungle
là où s'entrelacent lianes et couperets
huttes et châteaux
un pêle-mêle de ce qui se fait
et depuis peu de ce qui ne se fait pas
j'appréhende le moment de retrouvailles avec tes yeux fous
qui me diront : folie de l'ordre de l'établissement des choses
ordonnées
parce que tu vois ce que tu vois de moi n'est pas ce que je vois de
moi
-
Clin
d'oeil, *, le 09 février 2003
Quel
mot fraternel aurait raison du tourment des hirondelles?
Je baisse la tête pour écouter mon ventre
je porte le monde
n'ai plus peur de cacher mon coeur
qui n'a jamais battu pour moi
le monde seul me comprendra
quant à toi
tu ne me connais pas
M'enfonçant dans la fôret plus de croyance ne vaut
plus rien que le battement en mon sein contre les flancs
du monde
plus rien n'aura raison de mes hirondelles
- Yxel
, france , le 08 février 2003
au bout
des doigts de l'aube
je viens glisser mon ciel
au creux du silence de la nuit
je viens perdre mes pas
combien
de rêves égarés?
combien de nuits éteintes?
combien de lumières silencieuses?
combien d'indifférences bues?
souviens-toi
mon regard t'accompagne dans ton projet matinal
souvien-toi
mes mains te fuient dans ta beauté promesse
souviens-toi
mes yeux te suivent dans ta robe offerte
souviens-toi
mes pas se couchent sur ta fenêtre ouverte
-
passagère
d'un sourire, france, le 06/2/2003
et si
même je rêve qu'ailleurs je pourrais être là
et si même je rêve que là, tu ne serais pas loin
pas loin de moi,
ce rêve ne peut être
que l'endroit où nous sommes enfin ensemble
séparés en rien
rapprochés enfin
par des mots qui tissent
des liens invisibles
juste un rêve
où rien n'est dit
où tout peut être dit
où tout serait encore à dire
juste pour un sourire
ou un éclat de rire :)
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