- Passager,
France, le 4 février 2003
si même
ailleurs je suis quelque part
si même ici tu n'en es pas loin
c'est peut-être un endroit où nous sommes quelque part
ensemble chacun
separés par un rien
rapprochés par ce tout
ce tout indicible, ces mots indicibles
ce lien invisible
où rien n est dit ; ou tout peut être dit
et ce monde est grand de ce que nous y sommes
et ce monde est rêve de notre absence
monde à faire parmi ce qui est fait
vie faite depuis ce jour premier
vie qui vit des jours qui sont
vie qui rêve des jours à venir
vie
ta vie
ma vie
la vie
la vie qui parfois sourit :)
- Karim
Guez Guez, Toulouse, le 4 février 2003
Si jeunesse
m'était rendue
Plus belle que rose au printemps
Comme j'en voudrais tout le temps
L'épine en mon coeur plus aigüe!
L'Amour
eut-il goût de cigüe
Bouche à la fin rappelle-t'en
Et vivre était-ce amer autant?
J'en aimais que plus l'étendue!
Fleur
se fane & ni temps revient...
Adieu précieuse jouvence
La ronce pousse au temple ancien!
Dis,
main, t'est-il plus pur silence
Que fait une larme aujourd'hui?
Va! fais à ma joue un appui...
- Kason
Bir, La terre sainte, le 4 février 2003
166 mains
tenant le dernier testament avant même que tu puisses penser
j'étais là immobile absolument tout cachant mon chant
à venir de la tête au pied chalaltal elyon circuit invisible
parcourant le dedans du dedans profond comme seul l'homme véritable
au courage invisible interpelle la foule au regard infini le lion
berce le sein de la mer verte projetant l'horizon du ciel dans le
regard des yeux j'ouvris ma bouche et le monde cessa découverte
de l'un mon corps exhulta de joie je riai et tu pleuras des larmes
qui depuis la nuit des temps attendaient ce moment
-
Clin
d'oeil, Jetez-vous dans les nuages, le 4 février 2003
Avoir
peur mais pourquoi?
La confiance jamais ne sera brisée
car aux coeurs fidèles tout est accordé
-
Jean-Baptiste
Labrune, pour Galimba, France, le 3 février 2003
Lenfant
est posée sur la poussière. Et la bouche en lune, les
cheveux en fontaine dorée. Les yeux sont gris, bien sûr,
et ils attirent embrumant un éclat métallique.
_ Quand
un véritable amour naît, on voit la pluie tomber du soleil
à travers les nuages.
_ Je
vois la pluie tomber du goudron jusquau ciel, elle emporte comme
des filles les gouttes de sel sur les joues des hommes : la mer des
larmes est au dessus de ma tête, je marche sur les nuages, et
labîme est ma destinée.
_ Viens
avec moi, par la fenêtre il y a la rue qui brille, la pénombre
est cachée par la nuit. Viens juste. Je vais autour du monde,
voir ce qui est rêvé.
_ Mais
par ici on ne vit pas pour rêver. Dans mon cur, la montagne
est plantée, et elle pousse : en hiver elle donnera des abricots.
Dans mes veines il y a un aigle, et je vois dans mon sang le bison
chassé des plaines glacières.
_ Viens,
te dis-je, la rue tend sa main à la vie ; on a craché
dedans.
Nous rêvons en volant dans les poisons ailés
Et nous verrons ensemble tous les hommes prier.
_ Je
ne les verrai pas car jai fermé les yeux,
jai noué ma langue et crevé mes tympans.
Lenfant
ma regardé avec ses yeux dargent.
Avancé et son souffle se joignait au mien.
Lente agonie des amants : je mendors avec pour seuls témoins,
Les battements dun Cur rempli du Sang Rêvé.
-
valéry
Renault, France, le 03/2/2003
Déréliction
Pour le mendiant des solitudes
Qui va errant sans lunivers
Dans lunivers aux songes creux
Sans plus songer aux turpitudes,
Pour le mendiant, les fleurs sauvages
A pleines lourdes aux calices
Qui leur nectar comme un vin vieux
En son esprit pris de fatigue
Sen vont verser interminables,
Pour le mendiant, ombre minable
Forme absentée du mouvement
Ebauche non encore ébauche
Aux seuils obscurs de lexistant,
Rien naiguise tant le tropisme
Que cette idée douce et macabre
La mouche fauve prise au prisme
Magie noire du néant glabre
Que geint linutile prière
Des souvenirs qui soublièrent.
Là
est le lac étal, la femme.
Toi que jaspire à pleins poumons
Toi, recluse qui tient encloses
En une même partition
Les sèves nouvelles la vigueur
Le tocsin brillant la lueur
Et le funeste carillon
Du retour aux heures nocturnes,
Jen viens à trouver bien amère
Ta secrète mathématique
Ta duplicité ironique
Et tes sauvages équivoques.
Pour
le mendiant des solitudes
Père de limmense espérance
Des théories interrompues
Des délires fous et des démences
Nulle main amie nest tendue
Il nest plus de cabaret-vert
Qui scintillant à la lisière
Rachèterait sa solitude.
- Martine,
France, le 3 février 2003
Elle
Elle
est là, toujours présente!
Après
chaque pas, elle me guette
Attends ma faiblesse,
Elle sera gagnante
Quoique je fasse, quoique je pense!
C'est une certitude parfois non admise
ou d'autres fois oubliée.
Mais
comment vivre bien
Sans la sentir à portée de main
Sans ce couperet chaque jour
Au-dessus de ma tête?
Quel ennui sans elle
Au bout du couloir !
J'aimerais
avoir assez de temps
Encore,
Et ouvrir toutes ces portes
Qui me cache l'inconnu.
Je ne
conçois pas cette vie
Comme marcher dans ce long couloir
D'un pas lent, monotone, ennuyeux
Qui m'emporterait tout droit
Vers cette dernière porte
Là où elle m'attend.
J'ai
envie de marcher au travers d'un labyrinthe
D'un pas gai et joyeux
Curieuse de chercher le chemin
En me découvrant jusqu'à n'avoir plus rien à
trouver!
Arrivée
à ce point de sérénité,
Alors oui,
Je l'ouvrirai cette dernière porte,
Sans regrets.
Mais
me laissera-t-elle décider?
-
Nihed,
Canada, le 3 février 2003
Je voudrais
connaitre la poésie de la vie
- Faba
, 13 ans, France, le 3 février 2003
L'amour
et toi
L'amour
est comme une maison
Dont les portes qui grincent écrivent des chansons
Tu es mon orage, tu es ma peine
Le sang qui coule dans mes veine
L'amour
marche avec des baisers
Sinon il oublie d'exister
Tu es ma raison, tu es ma fleur
Le sang qui fait battre mon coeur
L'amour
est comme une saison
Où l'été et le prinptemps écrivent des
chansons
Tu es mon soleil, tu es ma joie
Et je ne pourrai vivre sans toi
- Nicole,
France, le 3 février 2003
Feuille
blanche
Plus
d'ancre, plus de marge
Le vent me pousse au large
Et Nice blanche tangue
Au creux de ses soupirs.
La dernière ballade
Sur mon pointu en rade,
J'hiberne dans ma tete
Et mon coeur est en berne.
Des leurres
bondissants
De larmes et de sang
Captivent mes prières
Dont les éclats se noient.
Plus rien ne me retient
A cet azur paien,
Et ma giberne pend
Lourde de trop de pierres.
-
Clément
Rivière, FRANCE, le 3 février 2003
Pour
quelle fleur
Un sourire qui brille
La vie se fane et ce sont les espoirs qui tombent
Retombent
Resonnent sur un sol mouillé
Qui grouille
Fourmille
Ca gratte
Re gratte
Eclatent
Les bulles si pressantes
Celles du bonheur
Les fleurs sont des bouquets
Les chemins sont fermés
La lune
Une rognure d'ongle
Qui tombe sur le bitume
Lumière en cascade
Sur nos cerveaux trempés
En vain
On aura beau faire
La faible lueur des reverbères
Tout ça
Rien n'y fait
Au contraire
Bien au contraire
Echec sur toute la ligne
Entreprise stupide
Les cicatrices se suivent
Et ne se referment pas.
- Lise
Ermond, France, le 2 février 2003
clochette!
clochette!
tu sautilles
en escale
sans béquille
sans égale
si amicale
Clochette!Clochette!
tu éparpilles
ta poussière d'étoiles
qui pétille
en spirale
et tu maquilles
le blanc hivernal
qui scintille
triomphale
-
Said
Salem, Algérie, le 2 février 2003
Enfants
de la terre
Cherchez. Dieu est omniprésent et omniscient
Source d'amour et de lumière
c'est votre guide éternel
Car vous êtes nés égaux
Pourquoi vous entre-tuer
Tant qu'ici-bas rien ne vaut rien
N'êtes -vous pas un mystère d'amour
Que la mort achève en miracle
Nous sommes faibles entre ange et le diable
Perdus à la croisée des chemins?
Au lieu
de jouer ensemble à cette lyre
Divine source d'amour et de liberté
Et à semer le les fruits du bien
On excelle à cultiver la haine
A gagner les guerres au prix
Des vies humaines
Pauvre mortel
Souviens -toi ,tu es de poussière
et tu retouneras en terre
Pourquoi tous ces crimes ,carnages
Quelle crauté atroce et horrible!
N'as -tu pas un coeur amoureux
pour laver tes pechés, délits ,crimes
renonçons au mal
prie dans ta chapelle
j'égrène mon chapelet dans ma mosquée
Nous sommes né d'amour
Pour batir un règne de fraternité et de justice
Demain nous serons tous morts
Mais nous laisserons une fleur
Aux grains d'amour et d'espoir
Pour que nos enfants puisse un jour vivre dans le bonheur
-
Ludwig,
, le 2 février 2003
Rouages
éminents et grincements rouillés
à lorbe du désir fulmine le désert
ses esprits dans le vent et le nây dans sa plainte
La cavale
blanche est lancée à ma poursuite
et moi tout de bleu enrubanné dazur
plein divresse je vais au nadir de ma vie
léclat
troublé de leurs bouches de feu matteint
cest ainsi que des fleurs éclosent sur la dune
ma tunique est armure et ma foi vaillant sabre
Si des
rêves sinuent à travers champs de sable
sils se fraient un passage entre nous et le monde
quils viennent sans tarder fourvoyer lennemi !
Et moi
tout de bleu enrubanné dazur
me retourne et fait face à la cavale blanche
rouages éminents et grincements rouillés
je cherche
dans ma nuit la source la plus sombre
et jy trouve jardins et envol de couleurs
vertiges de beauté et la cavale blanche...
...la
cavale est passée le désert devant elle
qui lui ouvre ses bras et la lune perfide
haut-dessus qui lui montre un chemin illusoire