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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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EN 2003 COURAGE

 

  • Claude Coja, Brésil, le 26 janvier 2003

    Nos Enfants

    Jour après jour qui se meurt
    Je vous regarde grandir
    Et moi je me sens vieillir
    J’avance à reculon dans le temps
    Pour ne pas vous perdre de vue
    Et garder ce présent déjà passé
    Gravé dans la pierre devant moi
    Et sur le seuil s’éveillant à la vie
    Emplissez mon coeur tout entier
    Comme l’eau d’une fontaine
    Jusqu’au bord d’un calice d’argent
    Mon esprit est un val humide
    Baigné par l’air vif de vos rires juvénils
    Comme ciel et terre chair de ma chaire
    Comme le torrent se jette sur les pierres
    Mon coeur frappe ma poitrine
    Sous les coups qui vous atteignent
    Je veux pour vous de grandes moissons
    Comme le blé heureux sous le soleil ardent
    Moi je ne suis qu’un laboureur
    Qui a donné si peu et ce peu est tout
    Je vous aie livrés au grand rythme des saisons
    En l’attente des récoltes fertiles
    Vos coeurs si neufs touchent mon ãme
    Allez vers le pain tout chaud sortant de l’âtre
    Dévorez vos rêves comme le lion sa proie
    Faite de ce pain de vie votre réalité
    Sans regardez les ombres au bord du chemin
    Suivez le sillon de votre Père
    Ce laboureur qui a planté sa charrue en terre
    Pour semer avec son esprit
    La trace paternelle de ce grand destin
    Invisible pour les yeux
    Que votre coeur découvrira
    Au détour du chemin
    Et moi il me faudra rejoindre
    Sous l’ombre des grands arbres
    Ceux qui avant moi ont parcourus le chemin
    Pour que je puisse naviguer en ce monde qui passe
    Comme un grand navire qui mouille au quai
    Sous la grande brûme du temps
    Embarquant tous les voyageurs
    Déjá prêt pour ce grand voyage
    Au delá des mers au delá des horizons
    Là où l’amour est un vaste océan.



  • Berthelin Michel, France, le 26 janvier 2003

    Le temps égrène.


    Les gouttelettes chantent
    Quelques sonorités
    D'un printemps
    Si précoce

    Mes yeux clos
    Guettent ce temps
    De l'enfance
    Que je fuis

    C'est atroce

    Les cris et les pleurs
    De ces instants
    Se noient
    Au lointain
    Si féroce

    La campagne furtive
    Rehausse ses couleurs
    Sous les pleurs glacés
    Des larmes célestes
    Et précoces


    Un oiseau trille
    Enfin
    L'accalmie

    Les prémices d'une clarté
    Fusent, étincellent
    Eblouissent et aveuglent
    Tout ensemble

    Mes oreilles
    S'affûtent de l'heure
    Qui me fuit
    Tristement

    Mes printemps
    Moins intimes
    Cécité douloureuse
    Me sont proches

    Le temps égrène
    Sans retour
    Mes souvenirs
    S'effilochent
    Un oiseau s'envole

     

  • Said salem, Algérie, le 25 janvier 2003

    Je t'aime poète et t'offre ces fleurs
    de jasmin et des violettes
    Ecloses dans ce domaine
    Où la paix fraternelle a pris les ailes
    De colombe ou de mouette pour te dire bonjour
    Chaque matin
    Avec les rayons du soleil

    C'est l'hiver mon pays
    la neige et la pluie
    Ami des souffrances ou des espérances rimes
    Peu importe
    Apprends -moi à chanter
    Un chant d'amour et de liberté
    Initie -moi à tes sphères occultes
    Pour te décrire la beauté de ma ville natale
    Sise au milieu des monts
    L'Aurès me rend fou
    De rêves et d'illusions
    à enrouler ses nuages imprévisibles
    et à fumer sa brume dense matinale
    Je m'en vais Au petit matin
    des bergers en quête de nouveaux paturages
    Où la plume saturée de sagesse s'engage à liberer
    toutes ses ombres incarcerées dans les geoles des nuits
    Qui dévalent tout au long des chemins de promesse
    Entre le chêne et le roseau
    Sur notre terre hospitalière
    Où germe le cèdre et le sapin
    C'est le cri d'amour et d'espoir
    De nos ancêtres depuis des millinaires

     

  • L'oeil qui voit, , le 23 janvier 2003

    Je vais vous raconter une histoire, chers poètes. écoutez bien celle-ci :

    Un jeune habitant de la Chine profonde aimait la poésie et voulait être poète.Ne sachant comment faire , il s'en alla un jour voir le sage de son village pour lui poser la question suivante :
    -Maître,lui dit-il, comment dois-je faire pour devenir un poète?
    le sage le regarda longtemps et lui répondit :
    -il te faut mon enfant apprendre par coeur dix milles vers de tous les poètes, une fois que tu auras fini de les apprendre reviens me voir.
    Notre jeune s'en alla avec pour dessein d'accomplir la parole du sage.Cinq années passèrent où il se mit à apprendre et a réciter les plus beaux vers et poèmes de tous les plus grands poètes. A la fin quand il fut très sûr de son apprentissage il s'en retourna dans son village pour revoir le sage.
    -"Maître, voilà, j'ai tout appris" et il lui récita de mémoire les dix milles vers d'une traite. Quand il eut fini il lui posa encore cette question. "Suis-je un poète maintenant vénérable maître?"
    Et le sage de répondre:
    -Pour enfin être un poète il te faut maintenant les oublier.


  • Véronique Gauthier, Canada, le 23 janvier 2003

    Le coeur touché par tant de douceur
    Les yeux humide par tant de beauté
    Tout mon être tremble de bonheur
    car les mots sont pour moi
    la candeur de l humanitée.


    bravo pour votre site!


  • Varin , France, le 22 janvier 2003

    Avoir

    J'ai je n'ai pas
    J'avais eu je n'ai plus
    J'aurai toujours

    Un béret, Un cheval de bois
    Un jeu de construction, Un père
    Une mère, Les taches de soleil à
    travers les arbres, Le chant du
    crapaud, La nuit, Les orages de
    Septembre.

    J'avais je n'ai plus
    Je n'aurai plus jamais

    Le temps de grandir, de désirer.
    L'eau glacée tirée du puits, Les
    fruits du verger, Les oeuf frais
    dans la paille. Le grenier, La
    poussière, Les images de femmes
    dans une revue légère, Les giffles
    à l'heure du piano, Le sein nu de
    la servante(...).


  • Ludwig, , le 21 janvier 2003

    Formidable nuit que la nuit des bacchanales
    Le masque de la honte est foulé aux pieds
    et la danse — étincelle morbide du désespoir —
    enflamme le serpent de l’ivresse

    La féminité descend de son char de plumes
    et enlace érotiquement celui qui veut s’abreuver de parfums
    Elle est si terrible qu’on en perd le souffle définitivement
    en baisers de braises
    Elle attise les langues du désir
    et des poitrines libèrent de la domesticité les bêtes les plus
    ardentes à l’amour

    Des fourmis
    autour de l’ithyphallus du dieu de l’évohé
    invoquent la rigidité de la nuit
    Les rosaces des cathédrales volent en éclats
    les nébrides sont jetées à terre
    et le corps est tout entier exposé
    aux cieux noirs à la neige blanche et aux branches des pins
    Couronnées de serpents frémissants les têtes s’agitent avec fureur
    les cous manquent de se briser
    les cornes du taureau s’illuminent de joie ireuse
    et fendent la terre
    Ruisseau de miel
    Fleuve de douceur
    les cornes du taureau sont fécondantes et les jeunes filles
    deviennent mères
    Ruisseau de vin
    Les noces telluriques son âpres et voluptueuses
    Toute femme boit du lait de ses compagnes
    leur ventre est caressé de flocons de blanche extase
    et la danse — vif incendie sensuel —
    fait couler des larmes séminales
    Fleuve de vie

    Celui qui naquit deux fois magnifie les plaisirs


  • Romain, France, le 19 janvier 2003

    Bonjour! Je suis venu au club des poètes voici un mois, et depuis je pense à ce que j'ai entendu. Je meurs d'envie de vous envoyer ce poème : Le Dresseur de Cygnes, de Kox.

    Je les ai vus tous deux.
    Blanche gracile et lui Fou silencieux
    Idéaliste dresseur de cygnes
    Amoureux d’une femme.

    Comme la poésie est langage de l’âme
    Tous ses gestes étaient signes:
    L’amour n’est qu’une pensée plus forte que le corps.
    Et sans en avoir honte,
    Il demande un bonheur que n’apporte pas l’or.
    Alors il vit le scénario d’un conte.

    Et je sais qu’il désire dans toutes ses attitudes,
    Sans l’aide corrompue des mots,
    S’évader d’une solitude
    Qu’il s’est construite en dressant des oiseaux.


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