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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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Invitation /DANGER : FALAISES INSTABLES / 7 décembre 2002


  • Lamrani Alaoui Youssef, Maroc, le 17 novembre 2002


    Savez vous que l'homme est ce qu'il donne?


  • Le correspondant, Inconnu , le 16 novembre 2002


    "Je ne suis pas un gamin, je suis resté les yeux ouverts "

    Redis ça en te fixant droit dans les yeux, dans un miroir ou mieux, à la surface des lacs. Si les larmes parviennent encore, c'est que ton Coeur bat, que tes Tempes battent, que chaque oeil infini que tu portes en toi réclame ce que tu lui dois, la Lumière.


  • Aricksam, France, le 16 novembre 2002


    Quand une femme
    S'élance à vous
    Quand elle dévoile
    Tous ses atouts

    Quand elle s'approche
    Les yeux velours
    Toutes griffes dehors
    A pas de loup...

    Quand une femme
    Sans rendez-vous
    Comme un miracle
    S'éprend de vous

    Vous êtes un homme
    Presque Dieu
    Vous êtes un ange
    tombé des cieux

    Pour une femme,
    J'ai mis le monde à l'envers
    Défaits tous mes repères
    Rien que pour elle
    Courus les déserts et les mers
    Touché le bout de l'enfer...

    Quand cette femme
    S'envole à vous
    Quand elle s'allonge
    Le souffle court

    Défait sa robe
    Tombe les cheveux
    Succombent les corps
    A corps perdus

    Alors cette femme
    A moitié nue
    Comme une reine
    S'endort vaincue

    Vous êtes un homme
    Presque Dieu
    Vous n'êtes qu'un homme
    Déchu des cieux !


  • Alain.G, France, le 16 novembre 2002


    Chaque fois qu’en vos mains…


    Et puis je me dédie la rivière asociale
    ses courants aux cascades des vieilles passions
    lorsqu’aux jours affolés de verves paroissiales
    vous priez de grands mots de piètres émotions ;
    Je me dédie le vent voguant les feuilles mortes
    Qui juste, ça et là, retombent en silence
    Lorsqu’il importe peu toutes ces clefs aux portes
    Qu’inventées ­ pour la vie ­ vous tournez comme on danse ;
    Il n’est rien dans vos yeux qui éveille le songe,
    Cet étrange miroir où pleut l’irrésolu
    Vous veillez aux parloirs de ces prisons-mensonges
    Afin, que rien, jamais, ne vous dérange plus ;
    J’ai gravé des silences sur l’incognito
    Décalqué ma révolte au mur des Fédérés
    C’était … il y-a longtemps, c’était … il y-a bientôt
    Plus de morts que la lutte n’en peut dénombrer ;
    Alors, alors ainsi désigné pour la route
    Je regarde la vie dans les yeux des souffrances
    Toutes celles qui n’ont trouvé la moindre écoute
    Chaque fois qu’en vos mains semble trembler la France.


  • Robert Casanova, France, le 15 novembre 2002


    Des enfants de la terre


    Ils sont ainsi que nous des enfants de la terre.
    Ils marchent lourdement depuis la nuit des temps,
    Ajoutant à leur pas le poids de leur colère
    Et à leur coeur trop lourd, des "pourquoi",des "comment".

    Tu oublies ton passé qui n'est plus que poussière.
    Tu es ici chez toi depuis plus de cent ans.
    Ton clocher, ta mairie, ta patrie, tes repaires,
    Ont élevé en toi comme un grand monument.

    En chassant l'étranger tu chasses le nuage
    Qui assombrit ton oeil et voile ton visage.
    Prends garde toutefois que ton âme en furie

    Ne parvienne à ce point où tu verrais plus
    -Ce que les anges voient- que ce que tu exclues
    C'est l'image de toi qui hante ton esprit.


  • Claude, Brésil, le 15 novembre 2002


    Le silence du vide...


    Autrefois ma voix était puissante,
    Elle n’invoquait que l’essentiel,
    Aujourd’hui la réalité est épuisante,
    Je ne la connais plus et regarde le ciel.

    Ma voix s’est perdue et mon nom se perd,
    Et cet hymne qui raisonnait dans la nuit,
    La lumière du soleil en ces temps d’enfer,
    Attise ma fureur ne sachant plus qui je suis.

    Tant de fois couché sous l’ombre d’un chêne,
    Je me sentais uni à la substance des choses,
    La plaine, la montagne, la vie était souveraine,
    Mon corps est devenu une statue sans pause.

    Ce que j’étais est mort sans savoir qui j’étais,
    Il ne reste que la chair sur des os sans esprit,
    Captif de moi-même mon esprit las se tait,
    En silence ce que je suis, de ce que je fus ris.


  • Rapp, Israel, le 15 novembre 2002


    Bleu le ciel et la mer.
    Bleue la journée d'hiver
    Bleus mes rêves d'hier.
    Rouge le feu qui consume,
    Rouge mon coeur d'écumes,
    Rouge selon ta fortune,
    Le rouge et le bleu ne cessent de s'exclure,
    de se combattre et jamais de se retrouver, ni de s'aimer.
    Mais j'aime voir dans tes yeux et ta chevelure rebelle
    Ce passage entre deux mondes.
    Je ne suis rien,
    éphémère dans l'univers,
    un grain de sable,
    qui mourut en chenille,
    et se transforma en papillon,
    Face à l'immensité ,
    il se rend compte,
    qu'il est unique.
    Ainsi naquit un homme et une femme
    dans le paradis originel,
    qui n'existe pas
    mais qui est un reflet
    de chacun de nous


  • Petya Stoyanova, France, le 15 novembre 2002


    L’Ame

    De quelle etoile
    Descendra mon cher papa pour venir me chercher ?

    Le ciel se voile
    Je sais qu'ici moi je ne reviendrais plus jamais.

    Je quitte la terre,
    Je monte je monte, je monte sans arrêt vers l'inconnu
    Je quitte la terre je me laisse faire.

    A mi-chemin je rencontre ce cher papa que je n'ai jamais vu.
    Il me prend la main
    Et petit à petit il me guide vers l'inconnu.

    J'ignore encore
    Ce qui m'attend quand je serais arrivée,
    J'ignore encore l'après la mort.

    L 'étrange décor
    Du ciel nous avale tous les deux comme une petite bouchée.
    Je regarde mon corps

    D'en haut il me semble si petit, si délaissé
    Cette jeune carcasse
    D'une fille qui se posait un peu trop de questions
    Cette jeune carcasse fragile, elle casse.

    Ce n'est que la fin
    La fin d'un début qui n'a jamais commencé.
    Je sens une main
    Une main invisible qui essaye de me toucher.

    Tout cela est bizarre,
    Mais je ne connais pas ce mystérieux décor,
    Car pour le voir il faut etre mort.

     

  • Emric, Portugal, le 15 novembre 2002


    L'amour


    Ton regard me porte
    Ta main me transporte,
    Le désir m'emporte..


  • Chana Salah, Algérie, le 15 novembre 2002


    Ô Muse austère et mystique!
    Berce le silence et la solitude
    Des âmes esseulées en détresse
    Car les amoureux d'autrefois sont séparés
    Avez-vous déjà senti cette douleur?

    Ô Muse austère et mystique!
    Pourquoi nous retiens-tu dans cette équivoque?
    Où le souffle stérile se blottit contre ce regard
    Pour lire et relire les vers de ce génie rare
    C'etait sourire éteint d'un feu prince sur les nuées
    Que les amoureux d'autrefois soient séparés
    Aujourd'hui ils boivent encore les laves de la nostalgie

    Derrière ce mur de songes
    Qu'un poète a dressé de ces vers
    Peu importe en acier ou en herbe
    Qui saura partager ta douleur?

    Et pourtant le mot poursuit son itinéraire
    Sur le dos de sa monture sellée de rêves
    Comme cette femme inconnue
    Très belle dans ses habits de soie et de taffeta
    Qui flâne dans les rues du matin au soir
    Avec ses yeux peints de khôl
    A la recherche d'un brin d'espoir
    Entre ses mains frileuses un arc-en ciel

    Regarde son sourire de promesse
    Qui pénètre au fond de ton coeur
    Pour t'emporter sur les nuages de ce dilemme:

    Marcher sur un rayon de lumière
    Ou descendre d'un pas vers enfer

    Indécis
    Dites-moi qui détient cette Pomme?

    Ô Muse austère et mystique!
    Prêtes-moi ta lyre pour te séduire
    Pour t'écrire un mot,un poème
    Sinon pour éteindre ces flammes ardentes
    Qui ardent en mon coeur incurable...


  • Passager, France , le 14 novembre 2002


    A l'ombre de la nuit
    J'étais coupé en deux
    Sur le fil que je suis
    Ni un ni deux ni terre ni mer
    Ni soleil ni étoiles
    Seulement d'en toucher une
    Seulement de voir l'autre comme un fil
    et qui mène où ?
    A qui le suit je dis tout
    Ce chemin indélebile qui n'est celui de personne
    Qui n'est pas encore chemin
    Que celui où résonne
    L'appel des demains un chemin imparcouru
    Une route nouvelle
    Entre monde et ciel
    Des mots inconnus silence et danse
    Folie et orgie
    Muette est la fête
    Que le monde accomplit


  • Alonga-Lisa, RD Congo, le 14 novembre 2002


    Comme toute les filles.


    Comme toutes les filles
    je fais des rêves
    qui sont beaux et fragiles
    Je t'ai toujours vu loin
    arrivant à pas de loup
    J'ai toujours eu envie
    de te prendre dans mes bras
    afin de te sentir près de moi
    Mais je sais que le jour viendra
    ce jour que j'ai tant attendu.


  • Téhem, France, le 14 novembre 2002


    Toujours courir où toujours court le vent,
    Toujours se prendre les pieds dans le temps,
    Toujours toujours brûler du sentiment
    Le plus important.
    Toujours savoir où toujours courent les cris,
    Toujours courir, toujours être en vie,
    Toujours te suivre, toujours suivre ta voix,
    Toujours suivre le vent qui suit sa litanie.
    Toujours être toujours ton ami,
    Toujours penser à vous,
    Toujours être toujours à bout,
    Toujours être debout
    Dans la nuit.


  • Karima Belkacemi, Algérie, le 14 novembre 2002


    Un rêve


    tel un enfant
    qui rêve d'avions
    de trains et de voitures
    de maisons en bois
    écoutant le chant du feu
    prés de la cheminée
    Ah! j'ai oublié
    la poupée Barbie
    qui me tiendra compagnie
    et je voyage
    d'un rêve
    à l'autre
    puis
    le jour se lève
    il n'y a plus de rêve
    plus d'enfants
    ni d'avions....
    plus de voyages
    en trains
    plus de maisons
    en bois
    plus d'innocence
    seul
    un monde qui
    a tout perdu
    même
    la dignité

     

  • Moi, Montréal, le 12 novembre 2002


    Je vivrai comme je pourrais
    Selon les drames et les questionnements
    Au rythme du doute
    Et de la mort
    Je vivrai, je sais que je vivrai
    Mais toujours avec cette appréhension
    De fatalités inattendues
    De soupirs abattus
    Du poids des choses
    Je vivrai comme on part
    En attendant autre chose
    Qui ne vient jamais

    Vivre est un long voyage
    qui ne recule plus
    Je vivrai quand même


  • Odile Lefranc, France, le 12 novembre 2002


    La plume d'un oiseau
    a frôlé l'herbe tendre
    dehors les bruits de la ville

    Au calme
    le mauve et la glycine
    la robe de soie rouge déferle
    tenue par une main

    Mon bras couvre mes seins
    les ailes de l'ange se décrochent
    soudain
    je lâche la courroie
    nue je suis
    la douce brise du soir
    ne peut calmer mes coussins sous les pieds


  • Sophie Mambé, FRANCE, le 12 novembre 2002


    J'ai mis de l'eau là où la lumière est fragile
    Sur quelques maux tracés d'une main malhabile
    Lavé les longs hivers d'un rire indélébile
    Et libéré les jours de leur emprise hostile
    En cette presqu'île où un enfant joue tranquille
    Qu'il est lointain soudain ce chagrin immobile
    Là où la lumière est limpide et l'eau tranquille
    Où l'enfant grave en moi un rire indélébile
    Sans mots hostiles à mon amour encore utile
    Assise à l'aube à l'autre bout de ma presqu'île


  • Anne, Belgique, le 12 novembre 2002


    Un monde de saveurs interdites.
    Tabou formel.
    Inviolabilité.
    Rien d’autre à faire.
    Et que les protections factices jouent le jeu d’ombres et de lumières.
    Le sort des malins
    Ceux qui pensent à rien
    Et s’imaginent tout savoir.
    Et que les autres crèvent.
    Ceux qui pensent à la lumière.
    En espèrent l’atteinte, l’attouchement partiel.
    La même quête.
    Partout.
    Dérision.
    Inconséquence de la raison.
    Jusqu’à l’épuisement
    Jusqu’à la saturation
    S’imaginer sous terre,
    Dans le secret des rencontres.
    Ne retenir
    Que perte, désarroi et mutilations.
    Des arbres s’effeuillent.
    Des fauteuils tendent leurs bras.
    Des télévisions allumées dispensent l’indispensable sécurité.
    Des envies résumées.
    Abrégées.
    Les chemins verts se perdent
    S’enfuient vers des replis
    Où s’agitent de temps à autre des espérances.
    Un monde prohibé
    Au creux de chacun


  • Gilles Bourhy, Belgique, le 12 novembre 2002


    Fraîcheur et paix sur les parvis
    Et la lumière s'épand en sa robe aurorale
    Sur les lointains neigeux et les sommets arides
    Peu à peu, comme éprise, s'anime la houle humaine
    Au son des oraisons, au soupir des fontaines
    Carillon matinal dans l'or et la turquoise
    Coupoles bleues, pagode bleue
    Tissée de pleurs et de baisers
    Tout près, Reza sommeille en sa châsse argentée
    Éclat des oriflammes, aube astrale, prémices...
    Recelant en son sein le brasier millénaire
    Ici l'homme s'oublie, s'enrobe du cilice
    Et, libre enfin au milieu des colombes,
    Meurt à soi pour entrer dans l'enceinte des tombes
    L'oeil ivre, dressés contre les secs
    Contre les doctrinaires, les raisonneurs de foi
    Dans le cosmique effroi où l'âme se délite
    Se tiennent, au seuil grandiose de l'Éveil,
    Jean le catholique et Yahya l'imamite
    Qu'éblouit la radiance d'un azur sans pareil


  • Paquette, France, le 12 novembre 2002


    Arcs


    La pluie est dans nos coeurs à chaque déchirure
    mais au delà du temps, plus loin que l'infini,
    je t'écoute et j'entends toutes tes meurtrissures;
    notre amour nous unit!
    Notre amour est plus grand, plus chaud que le soleil
    et parce que la pluie de nos coeurs est intense,
    il y a entre nous deux comme une voûte immense;
    il y a un arc en ciel!
    Outre le temps et l'eau et outre le soleil,
    au travers de nos chairs et par delà les sens,
    les arcs vont aux arcs à l'infini pareils,
    en versant leurs essences.


  • Michel Martin, France, le 11 novembre 2002


    Mon enfance

    Mon enfance je ne l'ai pas connue. Des hommes aux frontières s'étripaient, puis rentraient blessés, vaincus, humiliés. Ils avaient dépensé toute leur humanité et s'asseyaient, immobiles, les yeux fixes regardant la danse des flammes dans l'âtre.
    Un homme veillait sur le Pont- au- Change mais on ne le savait pas. Surpris dans son guet, il n'est jamais revenu. Quelque part en Europe une sanglante inquisition brûlait des étoiles.
    Dans les arrières- cours, les enfants se créaient un monde meilleur, vaguement inquiets du cri des sirènes hurlant les alertes.
    D'étranges légumes tombaient du ciel et terminaient leur course, enfouis sous la terre, attendant des jardiniers du danger, leur précise cueillette.
    Nous courrions, innocents des explosions , pieds nus dans les décombres , applaudissant la chute de l'avion en flammes, la-bas, au dessus d'Orléans parmi les restes du convoi de munitions qui sautait, laissant un cratère énorme violer la terre d'où montaient, tordus , vers le ciel des moignons de rail. Quel feu d'artifice inespéré!
    Mon enfance je ne l'ai pas vécue. Je l'ai créée de toute pièce entre le rêve et cette réalité meurtrière qui n'en finissait pas.
    J'ai fait la part belle au rêve qui depuis ne m'a pas quitté.


  • Ninon Jacquet, France, le 09 novembre 2002


    La rentrée des classes.


    Alors, tout semblait neuf et frais, plein de promesses,
    Les arbres étaient roux et le soleil brillait.
    Le portail entrouvert, la troupe s'égaillait
    Et sous les marronniers attendait la maîtresse.

    Tout était nouveauté. Or, ce jour-là, Agnès,
    Nous poussant à l'écart de celles qui piaillaient,
    Nous confia -je revois son oeil qui pétillait-
    "Vous savez, j'ai des seins. Si ça vous intéresse."

    Elle nous les fit voir, un matin, dans la cour,
    Et nous avons glissé notre main, tour à tour,
    Dans son corsage ouvert qui montrait le chemin.

    Moi, mon étonnement fut leur douceur soyeuse.
    Aurai-je un jour aussi, me disais-je, songeuse,
    Des seins souples et doux où se pose une main ?
    *


    Enfantines


    Me reviennent, ce soir, les odeurs de l'étude
    Où je rêvais ma vie sur de petits cahiers.
    Je n'avais pas dix ans, alors à qui confier
    Mes rêves, mes espoirs, mes peurs, ma solitude ?


    Car j'avais dans le coeur bien des incertitudes
    Quand je plongeais ma plume au fond de l'encrier.
    Je vivais un roman, le soir, sur l'oreiller
    Et retrouvais alors une douce quiétude.


    J'en reprenais le fil abandonné la veille
    Au moment de sombrer enfin dans le sommeil
    Et revivais, ravie, les plus tendres moments.


    Un jeune homme très beau me déclarait sa flamme,
    J'attendais en tremblant de devenir sa femme,
    J'attendais, j'attendais...Oui, mais on fait comment ?


  • Claude, Brésil, le 09 novembre 2002


    À toi


    Je dépose sur tes lèvres au creux de mon silence
    Ce poème comme une action de grâce à l’amour
    Lui seul est capable de stopper la fuite des jours
    À toi seule ma déesse brune à l’éclat d’une rose

    Que de songes en mon coeur tu as su inspirer
    Et même la nuit qui tombe ne saurait me retirer
    Toi si pure et semblable au plus pur de l’esprit
    Tu es attente en mon coeur et tu lui donnes vie

    Reste à mes côtés ma brune sur ce lit de feuilles
    Laissons la nuit tremblante à ces coeurs froids
    Et sans quitter mes yeux ne cesse pas d’être toi
    Comme ta forme est fraîche et ton écorce claire

    Archipel de ma nuit te saisir enfin et te prendre
    Tenir affamé ce torse pur tendre comme un fruit
    Toi silencieuse et simple en ce temple où je suis

    Ton corps et tes lèvres fraîches comme une source
    Apaisant toutes mes peurs quand je sombre la nuit
    Ô ma tendre et frêle distance entre moi et ton âme


  • N'soumo Ba, Sud, le 09 novembre 2002


    La terre est ronde.
    C'est vrai qu'elle a un nord et un sud.
    Contrairement à un meuble que l'on transporte, elle n'a ni haut ni bas.
    Alors si quelqu'un te dit: "Je descends à Dakar ou à Niamey"
    ou s'il te dit: "Je monte à Paris"
    Dis-lui: "Tu ne descends pas, tu ne montes pas, tu vas,
    vas en paix".


  • Essayan Christophe, France, le 08 novembre 2002


    La route est longue
    J'ai fais pas mal de kilomètres
    pour oublier les paysages de son corps
    Mais l'hiver me rappelait que j'avais froid
    Mais la pluie me rappelait le chagrin de mes yeux quand je la regardais
    Comme si le soleil avait perdu tous les rayons de notre amour
    Comme si le ciel de son bleu immense avait volé les ailes des oiseaux
    quand ils s'aiment plus haut que la nuit
    comme une étoile qui brille
    de plus en plus fort comme l'aube qui se lève


  • Jaime Leitão, Brésil, le 05 novembre 2002


    Rien


    Rien ne m'arrête
    Rien ne me limite
    Je suis mon vol.


  • Jacques Kindo, France, le 05 novembre 2002


    Discours


    Parlons
    Le monde est jaune
    Les yeux sont verts
    Nous avons trop marché

     

  • Marcek, France, le 05 novembre 2002


    Cantilène de l'Enfant Roi


    La coupole sombre
    Recèle dans l'ombre
    Les ors qui flamboient

    Un or pur, couronne
    Le Christ en personne
    Paré comme un roi

    Et la main des hommes
    A peint les icônes
    Guidée par la foi

    J'attends, immobile
    Dans la vieille église
    Cernée par le froid

    Au-dehors, la neige
    Couvre les fontaines
    Et blanchit les bois

    La Vierge s'avance
    Dans la plaine immense
    Jésus dans ses bras...

    Les vitraux scintillent
    Le ciel s'illumine:
    Voici notre Roi!


  • Michel Bea Nyobe, Afrique, 04 novembre 2002


    Dans ce monde


    Dans ce monde pervers
    Je préfère chanter
    Pour des âmes démunies

    Dans ce monde matérialiste
    Je préfère écrire
    Pour ces pauvres enfants

    Dans ce monde indigeste
    Le préfère offrir ma lumière
    Aux gamins du GHetto

    Dans ce monde de technologie
    Je préfère offrir ma tendresse
    Aux personnes en détresse

    Dans ce village planétaire
    J'inventerai un jardin d'Eden
    Demeure paradisiaque des humains


  • Guillaume Sire de Calmès, Toulouse, 04 novembre 2002


    Mousson


    Au fond d’une rizière, Tao, enfant chinois
    Meurtrie par cette boue attend d’avoir moins froid
    Pour réunir ses forces, Flamber sa cigarette
    Qui éteindra sa faim, calmera la tempête.

    Cet homme de douze ans est né un jour pareil
    D’un père mal connu qui avait fuit la veille.
    Depuis, six mois par an, il boit de l’eau de pluie
    Dans une atmosphère lourde entre l’ombre et nuit.

    Jésus marchait sur l’eau, Tao vit dans les flaques
    Avec son compagnon: un ballon de cuir bleu.
    Mais le soir quand l’astre vient trôner sur l’opaque

    Tao hume ce panache d’or silencieux
    Et s’adresse aux diamants qui tombent sans arrêts:
    Il jure au firmament d’être fier à jamais.


  • Barnabé, Afrique, 04 novembre 2002


    Dire jamais
    ne fut dit
    sans porter les armes
    sans soucis
    des mottes de terre
    ou de la cendres
    les brulés des terreurs
    ouvrons bien les yeux
    regardons la lune si tendre
    quand notre âme prendra la route des cieux
    ne brillera la prochaine lune que sur nos cendres


  • Elkotfi abd elkabir, Afrique du Nord, 04 novembre 2002

    La chanson


    Ce que je sais d'elle
    C'est ce qu'elle m'a raconté
    Tout ce qu'elle m'a écrit

    Je n'ai pas appris à douter

    Elle me disait souvent j'y penserai
    et j'attendais pourtant je patientais

    Elle m'a apprit des choses
    Ses mots sont comme une parenthèse
    Qu'elle ouvre et referme à son aise

    Elle se garde en secret comme une énigme, un regret

    Je n'ai pas la patience des livres clos
    Mon ange, mon étoile, mon caméléon

    Elle me devine, m'assassine, mon poison
    Elle m'oublie des jours entiers
    Et puis remonte comme si de rien n'était

    Elle a ce regard cet air de femme, de madonne, de mère
    qui on déjà aimé , déjà pardonné

    La femme de ma vie

    Ma muse qui s'amuse à m'user
    Ce que je sais d'elle
    C'est qu'elle est éternelle
    Comme une passerelle, une hirondelle
    A travers elle je touche le ciel


    Mon songe, ma rebelle, mon cerfvolant
    mon volcan, mon tourbillon

    Dans son tiroir mes lettres mortes
    Oublier c'est sa façon d'être forte

    Comme une étincelle sur ma chaire elle se pose
    elle me brûle et je reste immobile
    insensible à ses manières hostiles

    Elle m'ignore comme si j'étais invisible
    Elle a cette différence immense
    Elle change à sa guise mes croyances
    Et ce désir insoumis cette tendance
    a vouloir se perdre dans ses cheveux denses
    étranges, immortels accordéons
    Comme le fruit de la passion.


  • Brigitte Gryson, France, 04 novembre 2002


    Cadeau


    T'accueillir
    comme un cadeau
    une évidence
    plonger dans ton regard
    nager dans tes sourires.

    Rester corps contre corps
    apprivoiser ta peau
    sentir ta main multiple
    rendre belles mes imperfections et
    apaiser mes craintes de mal-aimée

    Se laisser bercer l'un l'autre
    dans les bras de la tendresse.

    Laisser s'écouler la lenteur du monde
    dans nos baisers réinventés.

    Faire des bouquets de nos caresses
    et attendre recueillis
    le temps de l'amour sacré.




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