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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Prochaine soirée : Desnos / Hikmet


  • Marie-Claude Royer, France, le 20 octobre 2002


    Les mots
    Dans le grand chambardement de la vie
    Ont perdu le sens,


    Au-dessus des champs de blé
    S’égrainent en notes de musique
    Noirs et blancs
    Noirs ou blancs


    Pétales d’anémones poussés par le vent
    Traversent les cours d’eau
    S’arriment un pied au sable du lit
    Un autre au bord du chemin


    Aspirés par les nuages
    Ils se répandent en échos dans les collines
    Aux couleurs de l’arc-en-ciel,
    Montent au firmament.


    Mots de papier


    Avant de voguer au fil du Léthé
    Dans les blancs, entre les lignes
    Inscrivez l’ultime vérité
    Afin que nous reposions.


  • Moktaria, France, le 20 octobre 2002


    La vie est une fleur
    cueillie dans le jardin de l'Eden
    L'amour est un coeur
    dans une eau saine


  • Ludwig, France, le 19 octobre 2002


    Ton visage effeuillé,
    il ne reste que le vent.
    Le vent effeuillé,
    persiste ta présence.
    Effeuillons ce qui persiste
    et couchons-nous sur ce lit de feuilles.
    Peut-être qu’ainsi nous nous embraserons,
    un jour,
    dans ce qui fut ta face, ton esprit et ton empreinte.


  • Téhem, France, le 19 octobre 2002


    Sortie de radoub


    Le vent s'est mis en route,
    Ma voile secoue la tête,
    Ma passion goutte-à-goutte
    Est toute prête.


    La coque est étanche,
    Le mat penche,
    Les vergues s'envolent,
    Les haubans rigolent.


    La barre est tordue
    Et zigzague,
    Les filins sont perdus
    Dans le vague.


    Le bateau n'est pas beau,
    Le bateau n'est pas fort,
    Mais la foi du bosco
    L'emporte loin du port.


  • Michel Martin, France, le 19 octobre 2002


    Après-midi
    Des martinets flottent
    Au pavois du fil à linge
    Dans un pépiement aigu.


    Par la croisée ouverte
    Un nuage interroge, curieux,
    Un lit défait réchauffé de soleil.


    Dans la pénombre
    Une chevelure brune
    Que contient la fenêtre
    S'accorde à sa guitare


    Et des notes inquiètes
    Sautent par le balcon.



  • William, France, le 18 octobre 2002


    Elle est avec moi ensemble dans le froid de la capital
    Elle me déclare enfant original combattant du mal
    Sa peau vanille ma couleur caramel
    Qu'on nous laisse manger cette glace à la terrasse du monde
    J' aspire à décorer ce monde
    Mais qui est cette fille qui fleurira ma tombe
    Ce garcon de couleur spectateur de tous ces malheurs?



  • Moi, Montréal, le 18 octobre 2002


    Quand on ira tous deux au bout du monde
    avec à bord nos vies et nos morts
    on sera fous, comme jadis
    toi, tu lanceras toute les fleurs que je t'ai données
    moi, toute les larmes que j'ai gardées
    on sera fous, juré.


  • Mameri , France, le 18 octobre 2002


    Toi qui sans fin, même au fond de l'absence,
    m'aides à commencer chaque jour ici-bas,
    verrons-nous ensemble la porte mystérieuse,
    celle qu'il faut passer sans espoir de retour?
    Muets au seuil du vide et du silence,
    peut-être nous faudra-t-il être venus jusque-là
    pour savoir que notre vie à tous deux
    n'était qu'un chuchotement de toi à moi


  • Waleeh Waleeh, Cameroun, le 18 octobre 2002


    La pirogue du lendemain.


    Dans le noir silencieux de la nuit,
    Epais comme les ténèbres de la géhenne;
    Sur les eaux mouvantes du fleuve,
    Qui disent l'ire des aieux;
    Seule,
    Bientôt proie conquise,
    Tangue la pirogue des espoirs
    de voir nos communs lendemains
    Enfin s'auréoler d'un peu plus d'amour!



    Ron's, Transe, le 16 octobre 2002


    Fier en le bleu, l’oiseau blessé délaisse l’air
    Il est jeune il est beau mais la vie ce désert
    Dont le souffle si chaud menace sa lumière
    Le perd. Il est si haut, lancé en ses chimères
    Que ni ère ni dévot, ni même une mère
    N’y saurait mettre mot. Il monte et il espère
    Que cet azur ouvert adoucira ses maux…


    --------


    A genoux


    Par les troquets vieillis j'irai boire, moisi
    Le vin âcre et ranci servi au misérable.
    Usé j'engorgerai tout mon saoûl et durable
    Le poison redoutable à nos peaux cramoisies.

    On ne m'adressera pas un mot sauf: "saoûlard"!
    Mais de mon coeur enfant monteront les lumières:
    De tous ces piliers, ces pesanteurs fermières
    jailliront des prières, monteront des foulards!


  • Damauray Axelle, France , le 16 octobre 2002


    Souvenir d'école


    Devenu cette vieille personne
    Qui regarde ces petits écoliers,
    Se dépêcher quand la cloche sonne
    De ranger leurs crayons et leurs cahiers.


    Je me souviens de ce petit garçon
    Qui après avoir mangé son goûter,
    Dans sa chambre apprenait ses leçons
    Que sa maman lui faisait réciter.


    Oui, je n'étais pas toujours très sage
    Il m'arrivait d'avoir des punitions,
    Et par mes incessants bavardages
    Me trouvais privé de récréations.


    Mais dans le jardin de mes souvenirs
    Je revois ma maîtresse d'école,
    Je me rappelle ses sages paroles
    Que tous les enfants devraient retenir.


  • Abderrazak Ben-Hamida, Tunisie, le 16 octobre 2002


    Douce Perle


    Bonjour douce perle
    Ce matin quand tu parles
    Ta brosse à la main
    Tendue vers demain
    La dentelle noire déferle
    Sur les épaules
    Un souffle indien
    Réveille ton jasmin
    Regarde l’étoile
    Jalouse sans voile
    Ni roses ni châtain
    Pour rehausser le destin


  • Chamel Evelyne, France, le 15 octobre 2002


    Coeur fragile.


    Un petit coeur de papier
    Un tout petit rien froissé
    Soie douce et délicate
    Fragile comme la ouate
    Un petit coeur de laine
    Effiloché à peine
    Douceur de l'angora
    Son habit d'apparat


  • Gryson Brigitte, France, le 15 octobre 2002


    Femme divine


    Au milieu de ma nuit lactée
    S'élève une musique sacrée.


    Depuis longtemps un souffle
    au coeur de moi
    me l'avait murmurée
    mais je n'écoutais pas.


    En vagues scintillantes
    infiniment belles
    simplement divines
    ma féminité
    se met à fleurir.


    Dedans mon regard fertile
    toutes les couleurs des femmes
    se mettent à danser.


    Mon corps a quitté sa chair de blues
    mon âme calme accueille le bonheur
    dans son écrin soyeux.


    Précieusement
    je découvre mon étoile
    enfouie depuis tant d'années
    dans mon coeur de belle endormie.


    L'air caresse mes cheveux
    et file entre mes doigts
    un cordon de lumière.


    Je baisse les yeux éblouie
    par tant de splendeur.
    Les arbres écorcés vifs
    me murmurent la femme
    que j'ai toujours voulu Terre.


    Mon coeur
    comme un fruit épluché
    s'offre nu.


    Un torrent purificateur s'en écoule.
    Mes larmes coulent de source
    et baignent ma vie de joie.


    En cet instant où la Femme Divine
    me prend la main, je suis la Vie
    et le silence du Monde se recueille avec moi.


  • Briand Pierre-Jacques, Bretagne, le 15 octobre 2002


    Amoureux


    Ce matin je suis amoureux.
    Amoureux de ces arbres sans feuillage qui annoncent l'automne.
    Amoureux de cette dépression qui me suit depuis quatre ans.
    Amoureux de ces petits déjeuners en famille.
    Du pain frais, un bon café, les premiers mots.
    Amoureux de toutes ces femmes qui s'épanouissent avec l'âge.
    Amoureux des jeux des enfants dans la cour de récréation.
    Amoureux de cette tempête, vent et nuages se mêlent.
    Amoureux de ce feu de bois au coeur du foyer.
    Amoureux des courants d'air, amoureux de ce pull qui me protège.
    Amoureux de la lettre envoyée par une amie.
    Amoureux de cette polka que je joue à l'accordéon.
    Amoureux de la femme qui enlace ma vie.
    Amoureux de tous ces corps qui se reposent la nuit.
    Amoureux des gens qui me parlent doucement.
    Amoureux de tous ces poètes sur votre site internet.
    Amoureux, oui, je suis amoureux et cela se voit dans mon regard.


  • Passager, France , le 14 octobre 2002


    Un jour que j 'étais vivant et ne sachant que faire ...
    je parlais à un autre me ressemblant :
    - Hey salut toi comment va la vie ?
    L'autre me regardant comme regardant à travers moi me répondit :
    - Et comment va la tienne ?


    ---------


    ... D'une clarté telle !
    que tout autre éclairage
    ne ferait d'elle
    qu 'un univers en cage
    Ma nuit
    Mon amour
    Ma fée
    Mon amie ...



  • Mhamed Najar, France, le 14 octobre 2002


    Ma tristesse est une pomme dans la main.
    J’avais été plus mûr que moi par des années de folie
    mais trébuché par la terre
    je me suis fondu sur la feuille.
    Comment dépasser en un clin d’œil
    tous ces siècles d’années ?
    Comment effacer ce qui ne s’efface pas ?
    Quand on s’habitue au voyage et au vent ?
    Comment porter tous les matins dans un seul panier ?
    Les pigeons du bord d’un navire pierreux
    saluent en un instant lumineux
    Oh ! la vague de l’âme qui flotte nostalgique
    ...et triste
    Quelle lumière pourrait maintenant jaillir de tes paumes ?
    Et combien de royaumes as-tu bâti? des quels es-tu chassé ?
    Pas de passage !
    L’inclination des mouettes est un couché de soleil
    La mort dans la foule est une errance


    Une minute …
    Il descendrait maintenant
    J’entends ses pas
    Je sens ses traits
    arrivant de loin.

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