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Téhem,
France, le 13/10/2002
Crise
Même si je ne sais plus
Je veux éternuer
Pour déchirer le présent,
Tendre le bras,
Attraper ton amour,
Le rapporter à moi,
Le chérir le guérir le nourrir,
L'envelopper dans mon essence,
Le réchauffer à mon brasero.
Crise.
Je ne
suis plus là,
Je suis bien loin d'être à l'aise,
J'ai la jambe qui pend,
Le bras
Presqu'exténué d'avoir essuyé mes larmes.
Crise.
Je n'en
peux plus,
Juste, je suis encore.
Je fais des ronds dans l'eau
Comme une ancienne régate,
J'ai mis l'ancre à la flotte
Pour amuser les poissons,
Pour leur donner du théâtre
Avant de me jeter dans le public.
Et la cire que j'étale sur le pont,
C'est la bile de mes nerfs,
C'est le crachin qui pleuviotte
A l'intérieur de ma gargote,
C'est le fleuve en furie
Qui me bout qui me cuit,
C'est le chaud et le froid
Du pancréas.
Crise.
Tout
passe, tout passe, tout glisse et s'entasse
Hors de ma bouche en coin,
J'avais de la corde et des mousquetons,
Qui m'a piqué mes pitons ?
J'avais la tête dressée vers le ciel,
On m'avait mis le pied à l'étrier,
Qui a coupé la selle ?
Qui a savonné la paroi ?
Et pourquoi suis-je retombé
Seul, sec et froid ?
Crise.
Je veux
te voir encore,
Encore et encore,
Ma douce brise assidue,
Ma gentille brûlure,
Mon calme plein de cascades.
Je veux escalader ta façade,
Aller chercher tes trésors
Encore et encore et encore,
Je veux pendre à ton bras
Comme on pend à ses doigts
Quand on écrit, quand on grimpe,
Quand on vit par sa guitare,
Comme on sent monter le ton
Dans les révolutions,
Je veux passer te voir,
Tous les matins, tous les soirs,
Et faire valoir ma position
Au conseil dans ta tête,
Et faire chavirer ton bateau
En avant, en avant et en arrière,
Et sans s'arrêter, et sans me ménager,
Et sans me faire prier.
Crise.
Mais
tu es loin, mon écureuil,
Ma branche mon sol mon ciel,
Tu cours à travers d'autres ramures,
Loin au loin derrière mes murs,
Derrière mon océan,
Et je sors en courant,
Et je nage en coulant,
Et pour moi on a sonné
Toutes les campanules des champs,
Et si on avait pu,
Le glas des muguets aussi, et l'alarme à tulipes,
Et les glycines et toutes les cloches des herbes
Mais
est-ce que ça a seulement fait du bruit ?
Crise.
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Ginette
Desmarais, Canada, le 13/10/2002
Les loups
Les loups de nulle part givrent le ciel d'hiéroglyphes. Chaque
gorge en fourrure file son écheveau sous les étoiles.
La nuit est un cristal que les hurlements cisèlent d'enluminures,
aux très riches heures où le soleil n'est plus.
Je m'éveille
le cur battant, propulsée dans la Genèse.
Hors
des murs, au diable vert, je gisais sur l'humus, harcelée de
lutins, la ville dans le cou comme une arête.
Ce chant
ravisseur d'angoisse ! Sa propre glace brisée, mon esprit rayonne
en prédateur libre.
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Royer,
France, le 13/10/2002
Au fond du tiroir en bois de rose
Les turquoises au collier dargent
Murmurent
De leur cachette souvent extraites,
Posées à fleur de gorge,
De parfums et de secrets
Elles sont pétries
Eclats, douleurs
Espoir, désespoir sétreignent
Au gré des silences trop lourds
Les turquoises du dimanche
Sen entretiennent
En toute confidence.
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Debarbieux,
France, le 13/10/2002
Elodie
Elle arrive avec le vent d'automne.
Bourrasques de Novembre, habillée de nostalgies.
Elle court au long d'un paysage devenu terne,
feuilles mortes tourbillonnant pourtant
et sèches et jaunes, mortes par terre.
Elle court tout ce long, froide, implacable, amoureuse.
Mais silencieuse aussi.
Où sont les fleurs promises ?
Que sont les vertes victoires devenues ?
Elle vient de loin et la terre est brune et sèche.
Dure au travail et stériles en ce temps.
Brune et sèche ma mémoire, l'image vieille en ma mémoire,
d'une jeunesse éprouvée, saignée aux quatre temps.
Mais c'est ici qu'elle est encore mieux.
Couchée sous les nuages de givre,
baignée de lointains sans certitudes,
abandonnée sous le ciel de Novembre,
La poésie,
Amoureuse d'un arbre désolé.
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Debarbieux,
France, le 13/10/2002
Vue de la terre.
Rien ne change, ici.
Rien ne change.
Ni les hommes, ni les chiens, ni les cailloux.
Les paysages sont toujours les mêmes,
la Lune, vue de la terre, pareille.
Pourtant,
des bateaux en mille ports,
amarrent ou lèvent les arrimes toujours différents.
Et des ancres plongent
toujours étrangères, dans des eaux qui chantent un jour,
ce qu'elles murmurent peut-etre, le jour qui suit.
Des bateaux
partent de mille ports.
L'image est toujours oscillante;
Le poème scande les éternités versatiles.
Là où chaque jour est différent,
chaque jour a son humeur.
Là, dans la mer, l'humeur est changeante.
J'aimerais
vivre dans un port.
Etre le témoin d'univers sans certitudes,
vivre aux cotés de marins qui hésitent.
Tandis que je vis, ici.
Ici,
où rien ne change,
ni les hommes, ni les chiens, ni les cailloux.
Ici,
où les paysages sont toujours les mêmes,
où la Lune, vue de la terre est pareille.
Commune
mesure,
je viens de l'intérieur des terres.
Et j'y reste.
Prisonnier de mon lopin je reste.
Silencieux sous le meme arbre millénaire,
je reste.
Prisonnier d'un argile en tombeaux.
Je suis
un homme de l'intérieur.
-
Vladimir
Nicolas, Canada, le 11/10/2002
Majida
Dix milles siècles seraient morts,
Mais, une cicatrice comme mon amulette
Chez moi vivra
Me hantera
Majida,
doux nom d'une jouvencelle
Qui envoûtait mes pennes d'encre
Et mon courage de foin
Toi qui
étais ignare
D'une telle diablerie sur un maigre souffle
Où ton absence est une présence
Invincible mais invisible
Adieu
La rose sarrasine
Qui était ma comète,
Devenait ma lune
Mon rachat incertain dans tes tresses de raisins
Adieu
Ma chère amie
Où je ne rêvais même plus d'amitié
Ave
Mes mers novices comme vieilles
En rappel de Majida
Toi qui
me brûlais,
M'ensorcelais
Et t'épelais d'être mon dieu devenu femme
-
Finidori
Muriel, Corse, le 11/10/2002
Partir
en suivant le courant des flots,
Sur un navire au vent livré.
Partir sans prononcer un mot,
L'amour me fera naviguer !
Là, personne ne me suivra.
Seulement le bruit de tes pas
Et le silence des abîmes
A défaut de l'écho des cimes.
Ô, vouloir toujours plus d'amour,
Baisers des galaxies sur le front des étoiles
*
Un océan
lacté où nul ne voit le jour,
Navire d'éternité, vers moi hisse tes voiles !
La musique des corps est harmonie céleste,
Caresses et volupté un jour feront le reste...
Lève tes yeux vers moi, étoile au goût de miel,
Et ta lumière d'amour éclairera mon ciel !
-
Sylvestre
Lebon, Ile Maurice, le 11/10/2002
Destin d'îlien
C'est ici qu'il faut venir
A la croisée des tendances et des couleurs
Des parfums des murmures
Respirer l'air trouble du merveilleux incompris
C'est ici qu'il faut savoir
Mêler sa voix au concert des langues
Salut Namasté Korek Salom
Voix tropicales îliennes
Ayant senteurs d'épices et de massala
Couleurs des champs de cannes frémissants
Et des lagons turquoise accent de la ravane
Allure de kestrel solitaire
Ici
Est appelé à naître un chant nouveau
Pétri par la mémoire des pères
Paré de henné et de santal
Succulent comme un gâteau pow
Car c'est ici que les couleurs
Disent le merveilleux
Chant de métissage
Reprenant la rumeur de la mer
Réinventant le songe des mages
Ici,
la cadence des reins dit folklore liberté
L'appel du muezzin se mêle
A l'infini
Visages cardinaux aux sourires
Confluents
Ile-couleurs île danse
Et que serait mon chant de poète
Si mes vers ne cascadaient
Comme la chute de ces reins
S'ils ne brillaient comme ces sourires
Cette mer de mages
Rythme modulé de senteurs d'épices
Pieds libres, dansants césure ivre
Portant le secret des mythes.
-
Ga,
France, le 10/10/2002
Lettre numéro 130 000:
Ainsi en va t-il pour le coeur de certains hommes comme pour le roc
d'une montagne.
Dans
ces altitudes qu'aucun regard humain ne perçoit, trône,
massif de force et de tendresse, loin des ravines de l'ego, l'Edifice
vivant.
Les soleils
fous d'été ont beau lui cracher leurs flammes de fournaise;
les nuits constéllées d'étoiles la froidure sombre
des hivers; les nues à darder leurs éclairs; les vents,
comme autant de mâchoires infernales qui n'ont guère
de pitié, à mordre l'échine minérale sur
toute sa surface...
Gel,
neige, blizzard, effroi des mues du Temps, ne fendront point pourtant
cet architectural miracle dont l'éternité s'éblouiera
toujours dans l'acceuil des matins clairs, parmi le chant des cascades,
au survol majestueux d'aigles innombrables, comme autant d'espérances
ailaires sillonnant les volutes invisibles du Beau...
Ainsi
en va t-il de même pour le coeur de l'homme...celui qui, après
bein des douleurs, subies comme à genoux, après bien
de funestes circonstances, se relève et dit, dans une pure
simplicité:
"
-Je l'aime..."
Car dans
ses larmes se réverbère une lumière inconcevable,
une lueur au carat sans prix, en ce coeur qui n'est qu'escarboucle
ardente, le joyau des fleuves de la constance, le sang de sa constance...
Ce coeur
est un rubis dont seul Dieu peut juger la valeur, le seul or que le
temps ne détruira jamais...
Il nage au-dessus des brumes confuses des préoccupations humaines,
et se sent libre, enfin....
Pourtant,
ce coeur là, Mathilde, souffre de ton mépris...
T'as
l'Instinct vieux. Je l'ai vu au premier de tes souffles. je t'envoie
toute ma respiration parce-que ça serait bien que cette Flamme
là que tu portes en toi ne s'éteigne pas, mais au contraire
Illumine la surface du Fleuve Sacré et célébre
l'indicible.
Si t'as
besoin, c'est ouvert
-
Chana
Salah, Algérie, le 10/10/2002
Le soleill brille à l'horizon
L'ombre se tapie sous les branches
Et le rêve porte sa soutane blanche
Pour canoniser le roseau qui, dans mon âme esseulée
Dit des mots muets sous son chapeau
Pourquoi
le bruit a-t-il tué le silence
- sans raison -
Etait-ce pour perturber ma vision
Quand l'espoir s'est déchaîné contre ces rayons?
Ton sourire
a eclaté comme un tonnerre
au fond de mon coeur a creusé un cratère
qui crachait les laves des illusions
Autour
de ton regard innocent
Qui sème, semera toujours l'amour à tout vent
C'est
ainsi que j'ai appris à rimer sans raison
-
P.,
France, le 10/10/2002
La caverne
L'homme a besoin de vers, de couleurs et lumières,
Dans la caverne sombre où il s'est retiré.
Tout lui semble pourtant conforme à ses prières,
Confort artificiel et surdimensionné.
Pourtant
une lueur souvent le déconcerte
Quand la pénombre douce où son esprit croupit
S'éclaircit un moment, il fait la découverte
D'un au-delà vivant, chaleureux, infini.
Parfois
il s'aventure et quitte son réduit.
Désarmé et peureux, il reçoit l'univers
En notes et en mots qui vont peupler ses nuits,
Murmurer
dans son coeur les plus profonds mystères,
Eclairer sa raison de ce grand feu qui luit
A jamais et pour tous se riant des frontières.
-
Daoust
André, Québec, le 10/10/2002
Monde
sans vie cimetière urbain
De glace sont les sourires
Dans la grisaille du jour
Morose est mon humeur
Où est le plaisir de vivre?
Le Bonheur
est ephémère
Tel une fleur à son déclin
Dieu monde cruel
Hiver
sans fin
Froideur quotidienne
De vie à trépas
Au fil des jours
Continue la vie
Soleil
archangélique
Source de vie
-
Denis
Dambré, France, le 09/10/2002
L'eau de ses yeux
L'eau de ses yeux est si limpide
qu'elle blanchirait la lune
sur la plaine silencieuse.
Point
de défaut dans son regard pur!
Et toujours ces mots aimants
qui vous calment les maux!
-
Jean-Marie
Audrain, France, le 09/10/2002
Vrai monde, faux silence
Des voix
aimées comme des aboiements
Des sonneries comme des éclairs
Des marteaux-piqueurs comme des tremblements de terre
Des radios comme des cliquetis
Des larsens comme des alarmes ininterrompues
Des vrombissements comme de sempiternelles alertes
Des bruits deau comme des complots
Des quolibets comme des saluts
Des piaillements doiseaux comme des moqueries...
Vous qui entendez à volonté
Comment pouvez vous appeler dun nom barbare
Ce qui du silence est aux antipodes ?
Le silence résonnerait comme une délivrance
Et une expérience ouverte au partage,
Mais ce que perçoit ceux que vous croyez
Bien à tort dans un cocon insonorisé
Vous nen connaissez par lonce la plus infime
Car, au cur de la déchirure, se tient le miroir
Défigurant dans les deux sens
Tout ce qui le traverse
Et avec lui vos préjugés
Sur le non-ouï présupposé
Dune malentendance devenue existence
À laquelle vous voilà condamnés
À demeurer des étrangers
Car votre silence ignore
Le nôtre, qui nest quun nom,
Un leurre dont, faute de mieux,
Vous lavez affublé.
Le silence qui aurait pû rapprocher deux mondes
En a cristallisé la faille
À force den trop parler.
-
Chana
Salah, Batna, le 08/10/2002
Je reviens
Chaque jour
Avec un oiseau sur l'epaule
Un rayon de soleil à la main
Et l'espoir entre les dents
Pour vous dire bonjour
Car je vous aime toujours
Mon coeur me l'a dit
Et la plume l'a écrit
Sur cet océan d'encre
Où le reve devient une ombre
Noyée au fond d'un regard
Qui se veut lointain
En fixant l'horizon
Je reviens
Chaque jour
Avec mon bel ara:"bonjour, je suis là"
-
Séverine,
France, le 08/10/2002
Je veux juste prendre l'air
Sentir
l'odeur des fleurs,
Le vent qui caresse ma joue.
Je veux
juste prendre l'air
Sentir la pluie,
Qui coule le long de mon corps.
Pouvoir
voir le ciel.
Je ne demande pas la mer a boire,
Mais juste prendre l'air.
Entendre
les oiseaux chanter,
Les voir senvoler de leur propres ailes.
Voir
la nature dehors
Et non à travers la vitre.
Je veux
juste prendre l'air,
Rien que de l'air.
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Sommay,
France, le 08/10/2002
A vous;
J'ai eu quelque peine à vous lire,
Tant vos lignes paraissent par trop élaborées.
Pourtant,
ne changez pas votre manière d'écrire,
Sous peine de perdre en sens et profondeur.
Je prendrai
cette patience de lire et vous relire
Jusqu'à la clarté finale;
Et j'accomplirai
avec vos mots ce mariage de raison,
Avant de les aimer d'amour et de beauté.
Et ils
me dévoileront plus tard leurs subtilités.
-
Abderrazak
Ben-Hamida, Tunisie, le 08/10/2002
TEMPS MEUBLE
Le bureau
Un homme travaille dans son bureau
Une femme assise sur le bureau
Elle regarde l'homme dessiner
Deux étoiles en une journée
Le canapé
Un homme dort sur un canapé
Deux poupées jouent sur le canapé
Le rêve veille à côté
La chaise longue
Un homme allongé sur une chaise longue
Une femme dort sur sa chaise longue
Une poupée dort sur la chaise longue
Un homme, une femme, une poupée sur une chaise longue
La poupée embrasse sa poupée sur sa chaise longue
L'homme chaise longue embrasse ses poupées
Deux poupées dorment, un homme rêve trois fois sur une
chaise longue
Le telephone
J'aime t'entendre écouter
Ton silence inspire mon muet
J'admire l'oeuvre qu'esquisse le soupir
Sur une toile reconstituée
La langue te parle sans rien dire
C'est ton coeur qu'il faut écouter
La boulangère
Un dimanche à la cuisine
Ma boulangère,
Une sur, une mère
Le petit frère et lamie
Venant dAlgérie
Elles chantent, elle danse, il pense
Elle travaille sa pâte et malaxe
Des couronnes sur des têtes
Les pauvres mangent leur pain nu
Elle gagne ses couronnes
Dans la cuisine de la vie
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Labboun,
Algérie, le 08/10/2002
Bonjour à tous les poète de cette terre à tous
ceux
que personne n'écoute à mes amis qui apaisent les douleurs
et qui n'ont comme remède que le verbe.
Comment veux-tu que je tappelle
Mère
Sur
Fille
Ou tout simplement compagne de ma vie
Voilée
Simple
Orgueilleuse
Tu es lâme de ma vie
Sur les collines oubliées
Sur les cimes des montagnes
Cachée au fond de mes entrailles
Ou castrée dans lhistoire singulière
Tu émerges des océans infinis
Comment peut-on toublier
Te singulariser
Te marginaliser
Ou ternir ton image éternelle
Dans le regard de nos enfants
Sur les tresses de nos fillettes
Tu es là
Présente
Souffrante
Vibrante
Ton cur palpite
A chaque fleur qui éclosent
A chaque mot dit
A chaque larme qui tombe
A chaque geste furtif
Tu es là
Quand je parle tu écoutes
Quand je me tais tu écoutes
Quand je pleure tu consoles
Quand je fuis tu restes
Quand je cède tu résistes
Quand tout est silence
Quand toutes lumières séteignent
Ton sourire illumine lunivers
Tes pas cadencent le rythme de ma vie
Tes paroles éveillent les consciences endormies
Tu es là
Présente
Nourricière des êtres agonisantes
Comment veux-tu que je tappelle
Armes de ma faiblesse
Anges de mes rêves
Fée de mes fantasmes
Ou tout simplement compagne de ma vie.
-
Giloux,
Bretagne - France, le 07/10/2002
L'encre
coule comme chante une rivière
et cette feuille qui s'envole au vent
devient prisonnière de mes mots
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Sicard,
France, le 07/10/2002
Les mots
L'emploi de certains mots à la place d'autres,
c'est un choix précis qui traduit nos pensés,
ensemble, ils forment la métrique de notre
esprit qu'une main inscrit sur le papier.
Sur cette page , ce vaste champs d'honneur,
j'habille les lignes de ce qu'un rien m'inspire
et je laisse les notes se poser sur mon coeur
lors la beauté des mots glissent entre mes soupirs.
Le language pleurt de l'écriture en détresse,
nous avons des pensés...évitons de les retenir,
car la prison cette tête où grandit l'ivresse,
est le fruit fermenté de ce que le mal inspire.
Alors libérons-nous,
faisont de notre vie un palais d'immagination
oui, écrivons-tout,
peu importe le support, ce sera notre maison,
car les mots, les mots et encore les mots,
sont avant tout des amuses bouches pour petits appétits,
mais lorsque qu'ils dansent avec le do
c'est le coeur qui s'en mêle, c'est le début de la vie.
-
Sophie
Mambé, France, le 07/10/2002
Je n'ai pas oublié que c'était à l'automne
Je m'en souviens toujours quand mes pas me ramènent
A ce chemin pavé d'une émotion rengaine
Dont j'ai note après note sondé les accords
Plus
sensible à l'écho des joies dont tu résonnes
Qu'aux promesses portées par le chant des sirènes
J'ai décousu l'espoir aux lames de tes chaînes
Pour amarrer sans peur ni regret à ton port
Et le
rêve ébauché auquel je m'abandonne
Irrigue de son sang les confins de nos plaines
Dont les chairs asséchées du mal et de la haine
Renaîtront dans le mois d'une seconde aurore
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Juliette,
France, le 07/10/2002
J'aime la vie
J'aime le soleil
J'aime l'espoir
J'aime le jour
J'aime la foi
J'aime l'amour
Ma marche
est légère et douce comme l'amour
Aujourd'hui est plein bruyant vivant
Aujourd'hui vit et rit comme un enfant toujours présent
Je t'aime, la vie!