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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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LE CLUB DES POETES A REOUVERT SES PORTES !


  • Michel Martin, France, le 14 septembre 2002


    Je t'appellerai Fleur
    Afin d'être certain
    De ne pas t'oublier
    Et je donnerai ton nom
    A celle qui te ressemble,
    Pour qu' année après année,
    Au regain du printemps
    Après la moisson des neiges,
    Nous puissions vivre ensemble,
    Immobiles dans l'herbe mouillée
    L'espace de ton éternité.


  • Karim Akouche, Kabylie Algérie, le 14 septembre 2002


    Ma complainte


    Ô mère qui ne se plaint que du sort!
    Chante-moi ta plainte de misère
    De sécheresse, de soif et de tort


    Dévoile-moi tes secrets et tes colères
    Emmitouflées dans le poêle des morts
    Décris-moi ton profond chant de galère
    ta paille, ton ivraie, qui le décorent
    Ô mère qui ne se plaint que du sort !


    Pauvre fils, bel, curieux de mes peines
    L'indulgent ange, l'habitant de mon cachot-cage
    Regarde ma chair bleuie de veines
    Mon front ,mes joues et le contour du visage:


    Je ne suis qu'une misèreuse reine
    Egarée dans le royaume des mages
    Mariée d'une statue de haine
    Et d'affliction Ah!combien en mêlée de rage!
    Pauvre fils, bel, curieux de mes peines!


    Fils ne cherche pas le fond de mon coeur
    L'araignée en a tissé des linceuls de soie


    Fils entends-tu ses horribles battements: mon coeur
    Sortant de ma tombe aux ténèbres des bois?


    Oh fils, ne cherche plus dans ma vie, mes sons et mes couleurs,
    C'en est la mort et le deuil et le noir pantois!
    Pauvre fils ne cherche plus dans le fond de mon coeur!


    Ô fils quelle existence que cette vie funèbre!
    et quel monde que ce temps maudit!


    Quel amour que cette danse macabre!
    et quelle répugnance que cette peau bannie!


    Je ressemble à la blatte, la cafarde
    Qui vit les gouffres des souffrances, flapie
    Et esseulée dans les malheurs d'une furibarde
    Fuyants les lumiéres éblouies!


    Ô mère que tu es belle quand tu pleures!
    Comme la nuit enlunée éclairant les alentours


    Mère que tu es triste quand tu ris!
    Tes rides ébauchent en toi de regrettables amours


    Je m'en souviendrai! De toi, de ta voix, de ton érudition
    et de ton malheur!
    De tout de ton charme qui valse l'humour


    Je suis, mère, ta vague, ton soleil et ta fleur
    Tu es tout, coeur, âme, une religion à mon tour!


  • Brigitte Gryson, France, le 12 septembre 2002


    PRIERE POUR MA VIE DE FEMME

    Est venu pour moi le temps
    D'amplifier mon intérieur.


    Chercher au dehors
    Avec les autres
    Ne fut qu'une étape.


    Que j'avance sur mon chemin
    Avec persévérance
    Et sur l'échelle des anges
    Que je remonte avec courage
    Quand une épreuve m'aura fait chuter.


    J'ai en moi toutes les capacités
    Ma Raison seule serait misérable
    Mais les possibles de mon Coeur
    Sont inépuisables.


    Dans cette lente avancée vers Moi
    Que je sois prête à vivre le Juste
    Dans tous les instants de ma vie de femme.


  • Damien, France, le 11 septembre 2002


    Un petit poème.


    Les mots premiers s'accrochent à la plume
    D'oie trempée
    D'encre bleue
    Nuit, bleue nuit


    J'achète un ruisseau d'ancre
    Marine c'est plus joli
    A la papeterie
    Et à l'école, je file


    Pour faire plaisir
    Instits, profs, parents,
    Je fais comme eux
    Pas de faute


    Je pense
    J'écris, et ris


    Je réfléchis.


  • Denis Dambré, France, le 11 septembre 2002

    Harmonie


    Dans leur jardin d'Eden
    rien que de l'amour:
    sous mes yeux étonnés
    une rose grimpante
    serre d'un bras tendre et aimant
    son bien-aimé qui s'abandonne.


    Dans leur jardin d'Eden
    rien que de l'émotion:
    la lavande à genoux
    baise les pieds de son roi,
    le buis qui porte la couronne de roses
    en attente d'éclosion.


    Dans leur jardin d'Eden
    une colonie d'iris jaunes
    rit au bord de l'étang
    où barbotent des canards de Barbarie.


    Dans leur jardin d'Eden
    une forêt d'aulnes matures
    tutoie les nuages blancs
    et les avions qui passent en fumant.


    Dans leur jardin d'Eden
    jamais ne pleurent les saules.
    Le soleil resplendit au soir encore
    quand le vent frais fouette nos bras nus.


    Dans leur jardin d'Eden
    point de pomme de discorde.
    Eve adore Adam et Adam Eve.
    De leur harmonie, qui n'en rêve?



  • BUKO, France , le 10 septembre 2002


    Il me faut m'asseoir pour écouter ce qui me trame
    Faire un peu de silence
    Faire un peu le ménage dans le flou qui s'installe par mégarde
    Seulement, mieux écouter demande une concentration
    qui se disperse dans les recoins les plus secrets de la pièce
    L'oeil scrute et me perd de vue
    où ce qui me trame
    ne se voit que par trous de souris
    d' enflures indigestes en micro-décomposition
    Difficile de repérer le vain de l'ivresse :
    Chaque image de chaque sensation de chaque anomalie vertébrale....
    Il suffit que je bouge un instant et tout s'évapore
    Impossible alors de retrouver la fugacité de cet instant précis
    Je me serais donc faufilé là où je ne puis plus atteindre
    De cette fugacité naîtrait l'impossible aveu d'être en soi
    d'être vu en soi
    Un accord une partition un orchestre et le silence
    Mais un autre silence
    Celui des yeux mi-clos
    hagards
    Je m'assoupirai donc
    dans ce désert ni froid ni chaud
    Il ne me resterait qu'à subvenir autrement à ce qui me croupit de famine
    sans nourrir qui que ce soit
    pas même un rêve
    pas même un rêve

     

  • P., France, le 10 septembre 2002

    Eveil


    Les nuées silencieuses s'évanouissent en rosée
    Dardées des premiers jets de l'Astre incandescent.
    L'horizon se construit en touches déposées
    De couleurs inouïes sur des traînées de sang.
    Quand s'éveille le jour pour oublier la nuit
    La rumeur éperdue des êtres en mouvement
    Célèbre le mystère inquiétant de la vie
    Et ce nouvel espoir est porté par le vent.
    Mais l'aube n'attends rien de ces moments de grâce.
    La bête immonde rit, et sous le firmament
    Les vivants se déchirent en vains combats de races
    Quand vient le petit jour et ses débris fumants
    La nature est en deuil et se voile la face
    Quand sa triste beauté, violée, veille un mourant.


  • MUSTAPHA , Liban, le 10 septembre 2002


    DE PARTOUT ET DE NULLE PART


    Je suis de partout et de nulle part
    Mon coeur s'envole
    Sans pays, ni toit
    Sans royaume, ni Roi
    Sans devoir, ni droit, Terre suspendue
    Oiseau perdu
    Arbre déraciné
    Esprit indéfini
    Entre ici et là-bas
    Mon âme n'a plus le choix
    Entre deux pays
    Une vie sans vie
    Et un coeur attendri
    Je suis ni l'un, ni l'autre
    Ni le vôtre, ni le nôtre
    Je vis entre deux cultures
    Ma terre change sa nature
    La porte de mon désir est ouverte
    La maison de mon être est découverte
    C'est l'exotisme de ma joie
    Mon esprit ouvre sa voie
    Les mots voyageurs caressent ma voix
    L'intime parole tombe en silence
    L'âme oublie l'étoile de l'enfance
    Je suis le fruit de ce jardin universel
    La lumière du coeur me conduit au ciel
    J'entre au foyer de l'amour éternel
    Je suis là, je suis là-bas une saveur
    immortelle
    Espérance sans souffrance
    Joie de vivre dans l'existence
    Où je part, où je vais
    Je suis de partout et de nulle part
    Où je vis, où je suis
    Je reste dans cet émoi
    Je me retrouve partout
    Et nulle part chez moi.


  • Touomi Elsa Paola, Cameroun, le 09 septembre 2002


    A MA MERE


    Ma mère s'appelle Martine,
    Fille de Samuel et de Pauline.
    Qu'elle soit bami ou bassa,
    Beti ou sawa,
    Elle vient quand même d'Africa.
    Ma mère est une femme brune
    A la peau de lune.
    J'implorerai bien le sauveur,
    Pour qu'à jamais elle soit mon coeur.
    Je ne saurais oublier ses câlins,
    Son air si doux et si malin.
    Je garderai toujours en coeur,
    Son regard plein de douceur.
    Ma mère s'appelle Martine,
    Et moi je me nomme Lynn.


  • Toural Céline, France, le 09 septembre 2002


    La rose des vents La rose s'ouvre délicatement
    aux premieres lueurs du jours
    rose a la couleurs pourpre
    la rose des vents , s'entrouvre délicatement
    dans les jardins comme dans les pres
    chaque jour elle renaît
    pour périr chaque soir
    sans reflet dans le noir rose rouge ou rose des vents
    elle s'entrouvre délicatement

     

  • "Je", , le 08 septembre 2002


    Ce que Rimbaud et René Char avait bien compris. Si le verbe permet le début du chemin et l'involution, la retraite et le contact Primordial, il en devient un jour l'obstacle et le mot est en trop. Rien qui ne puisse qualifier l'Inqualifiable. Origine est de trop, le mot enferme dissèque et ne donne pas la mesure, le regard à lui seul est plus parlant, mais le Divin lui, est insaisissable. Rimbaud laissa alors ce qui était futile, le poète ne s'arrêtera pas avant le "Où" fondamental et c'est dans ce souci d'un rapprochement avec le Total qu'il annulera tout ce qui est en trop, toute dualité en lui. C'est pour celà qu'un poète ne se reconnait pas forcément à sa plume, mais sur son penchant sur lui-même. Rares sont ceux à avoir réellement approché la Source et ceux qui n'ont pas lâché la plume en sont resté éloigné. Dénué d'égo veut dire sous l'égo. Un Libéré saura manger dans la même gamelle qu'un chien, garder la joie dans la douleur, aucune différence entre un lac et lui, il Est lui-même le Fleuve et plus rien ne saurait l'atteindre. Le Mystère est sans nom.


  • Claude Coja, Brésil, le 05 septembre 2002


    Ma fenêtre sur rue...
    Sous un soleil sans âge
    Tu marches à mes côtés
    Avec la force d'un chêne


    Ton murmure est un fleuve
    Il croît dans mes mains
    Plein de vie dans mes bras


    Ton visage est une étoile
    Illuminant cette rue
    Et tu me donnes un sourire
    Dévorant une orange


    Le monde se métamorphose
    La vie n'est pas à nous
    Elle n'est à personne


    Je dois sortir de moi-même
    Marche à mes côtés
    Comme le fleuve Amazone


    Nous voici au bord de l'abîme
    Labyrinthe de mes pensés
    Où mon âme se perd


    Je recueille un à un les fragments
    Et je continue sans corps
    Couloir sans fin de ma mémoire
    Porte ouverte sur une salle vide
    Où pourrissent mes illusions


    Le diamant de ma soif brille au fond
    Visage qui s'efface dès que l'évoque


    Mains qui se dénouent
    Dès que je les touche


    Toile d’araignée en tumulte
    Sur les sourires du passé


    Je te cherche en vain
    J’écris ma solitude


    Il n’y a personne le jour tombe
    Tombe comme l’instant au fond


    Invisible chemin dans le miroir
    J’y vois mon image éparse
    Cheminant sous le jour cru
    Parmi les instants parcourus


    L’ombre de mes pensées
    Cherchant la vie à vivre et déjà vécue


    Temps qui revient comme la mer
    Et va sans montrer son visage


    Ce qui est passé et n’a jamais été
    Et silencieusement revient
    Sur un autre instant
    Pour disparaître


    Face à cette nuit de pierre
    Armé d’invisibles couteaux
    Marquant sur ma peau
    Cette blessure qui me couvre
    Comme un manteau de flammes
    Brûlant sans me consummer


    Je cherche une eau fraîche
    Tout au fond de tes yeux
    Et n’y rencontre que des pierres


    Il n’y a plus rien en moi
    Rien qu’une grande blessure


    Un lieu où personne ne va


    Une chambre sans fenêtre
    Où mes pensés se perdent
    Dans leurs propres transparences


    Un regard dans mon regard
    Abolissant la lumière


    Je dois poursuivre mon délire
    Dans les chambres dans la rue
    Dans les couloirs sombres
    Et revenir au tout début
    A la recherche de mon visage


    Je marche dans les rues
    A la recherche de moi-même


    Regarde moi !
    Regarde la vie jusqu’à la mort
    Viens avec moi de l’autre côté de la nuit
    Là se tient mon autre moi
    Celui qui marche solitaire
    Au milieu de la nuit
    Suivant la même lumière
    Qui jamais ne s’éteindra.




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