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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Mon crayon,c'est ma canne blanche
(Jean-Pierre Rosnay, en direct du Club des Poètes)


  • Sophie Mambé, France, le 15 juin 2002

    Si le ciel complice s'abat sur mon épaule
    Quand l'abri que je cherche me semble inexistant
    En un lieu incertain je cherche un réconfort
    Le ciel pleure avec moi et pourtant me console
    Je ris de ces regards qu'il n'adresse qu'à moi
    A moi si longtemps seul et poussé par le vent
    Ici là et ailleurs et partout à la fois
    Je marche sans relâche pour ne pas perdre espoir
    Et s'il le faut je cours jusqu'à en perdre haleine
    Rien n'est jamais fini rien ne me semble vain
    Sauf peut-être la nuit qui ne me fait pas peur
    Ma vie prend de l'ampleur au crépuscule des vôtres
    Et mon éternité est la plus belle histoire
    Avec ce ciel ami qui n'appartient qu'à moi


  • ROLLAND Jacques, France, le 15 juin 2002

    Nous pouvons bien jouer avec les mots
    puisqu'ils se jouent de nous.


    DEFINITIONS

    Epanchement

    Penche vers moi
    ton regard doux
    pour que sans reproche
    glissent tes pensées

    Tintinnabuler

    Fable
    où cloches
    tintent à la volée
    (A des lieues de tintamarre
    sonnant
    et résonnant
    comme fanfare)

    Bruissement

    Bruine doucement
    des mots qui mentent

    ******************

    Nostalgie d'une légèreté rêvée,
    entrevue dans le parfum de l'air,
    dans l'air du temps d'une enfance éternelle.

    ******************

    Mon enfance est à jamais liée
    au souvenir d'un tombereau bleu
    dont les planches à claire-voie cédaient
    sous le poids du fumier
    et qui cahotait sur un étroit chemin de pierres
    ahanant lui-même
    entre la remise à bois et le haut mur aveugle
    ~ grand pourvoyeur d'ombre fraîche ~
    de la ferme de mes grands-parents.

    ***********************

    Les mots parlent aux mots
    entendre et voir les bien nommés
    ainsi PLATANE désigne un mot
    qui érige son P
    comme un poing au ciel
    son T
    est précis, immobile, planté
    en terre
    son L l'allège
    l'aère
    berce un ciel
    où les voyelles
    donnent le la
    de la légèreté

     

  • Jean-Marc La Frenière, Québec, le 15 juin 2002

    On laisse un peu de son âme
    sous la peau de chacun,
    celle des scarabées, des pierres,
    même celle des choses,
    la crasse, la salive
    et les traces de doigts.
    À trop accumuler
    on ne laisse qu'un vide.
    On ne fait pas un pas
    sans déranger le sang.

    L'horizon nous salue
    et ne demande rien,
    pas de ressac, pas d'écume.
    J'écris pour écouter
    et apprendre à me perdre
    dans la beautédu monde.

    J'avance déjà nu
    vers une mer sans vague
    me dépouiller des mots
    et des lettres du livre.
    Je veux vivre sans haine
    et nelaisser qu'un baume
    dans la douleur des autres.


  • Lepointe Christine, France, le 15 juin 2002

    REGARD DE SABLE

    Pieds nus,
    J'ai marché
    Sur la terre d'ambre et de feu
    Sur l'infini roulé des dunes
    Qui triture la mémoire du monde

    Il y avait
    Sur le sol absolu
    Cet équilibre des pas
    Qui, sans cesse,
    Faisait fuir l'horizon
    Et ré-inventait,
    A chaque instant

    L'ESPACE...

    Et le vent
    Qui menait la danse
    Fluidifiant le sable
    Dessinait les plis
    Avant le dernier repos

    Il y avait ce dôme

    De SILENCE

    Impatient d'accueillir
    Et l'élan
    Et le doute...

    Il y avait
    Ce que je laissais derrière moi
    Sous les empreintes
    Sitôt effacées par la brise
    Légère
    Et le poids des années noires
    Balayées
    Par la démesure du paysage

    Il y a eu
    L'aube
    Au bleu confondu
    Sur la page
    Qui m'a soudain
    Désertée...

    Et...seul;
    Sans voix
    Penché sur moi

    Le DESIR
    Comme enfanté
    Par le ventre sans fond

    Du désert!

     

  • Marie-Claude Royer, France, le 15 juin 2002

    Je viens de fermer
    Les portes de mon cœur à double battant

    C’est que, savez-vous,
    Les temps ne sont pas sûrs
    Les agressions nombreuses

    Mots et manquements
    De ceux que l’on chérit
    Sont les plus invalidants

    Alors j’ai fermé
    Les portes de mon cœur à double battant

    Seule avec mon intérieur
    La vie jaunit comme papiers au fond d’une malle
    Je regarde par les fentes du bois
    Et vois le gris plombé de l’avenir

    Je voudrais tant rouvrir
    Les portes de mon cœur à double battant


  • Pascal COMBE, France, le 14 juin 2002


    ENFANTS

    Enfants oubliés de Dieu,
    pétris de regrets et de mots,
    sur nos chevaux d'adieux,
    nous poursuivons nos rêves.
    Meurtris et haletants,
    nos certitudes en vain,
    nous martelons nos âmes,
    par nos miroirs sans tains.
    Enfants mourants en hommes,
    nous égalons nos pères,
    en ces temps qui déchantent,
    pour refaire notre vie,
    et mentir nos promesses.
    Enfants du crépuscule,
    aux silhouettes hantées,
    nous trahîmes nos mères,
    pour grandir à jamais,
    dans ce monde d'adultes,
    enfanter nos sirènes.


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