- Steve
J. Boucher, Québec, le 11 mars 2001
Ode flagrante
ô
toi lumineuse femme qui absorbe
toute les lumières du jour
toi qui est fraîche comme la nuit
plus belle qu'un arc-en-ciel à l'aube
tu es énigmatique commme la plus brillante étoile
tu es l'écho qui s'agite dans caverne de mon coeur
toi femme-stellaire ton nom est un symbole
et tes yeux ressemblent à des vestiges de l'empire Aztheque
ô toi femme formidable future femme de la vie entière
demeure avec moi ta tendresse est un océan de liberté
avec
toi, ô femme-stellaire, je demeure sur le qui-vive
-
Sandra
Garrido, Suisse, le 11 mars 2001
J'ai
connu la légéreté des bacs à sable
Et j'ai voulu la prolonger au-delà du raisonnable.
J'ai vécu longtemps avec une pelle et un seau
Sans que la moindre crainte ne vienne troubler mon repos.
Je croyais en savoir beaucoup sur l'existence,
Avoir trouvé son essence dans l'insouciance.
Le jour
où l'adolescente est venue,
L'enfant s'est tue.
Tout ce qui lui semblait acquis,
L'adolescente le détruisit.
J'ai connu alors la mortelle soif du désert,
Qui hallucine des points d'eau où il n'y a que la terre.
Le soleil brûlait ma peau de la naissance à la mort du
jour,
Et quand enfin il se cachait, un froid cruel me torturait à
son tour.
Je croyais en savoir beaucoup sur l'existence,
Avoir trouvé son essence dans la révolte et la souffrance.
Puis
je t'ai connu
- Averse du désert,
Soleil d'hiver -
Et j'ai su
Que même l'amour qui n'est pas partagé
Insuffle à la vie sa majesté,
Que l'essence
De l'existence
N'est pas ailleurs
Que dans le coeur.
-
Pyjapois,
France, le 10 mars 2001
Bonsoir(-jour)
à tous. je laisse ici ce poéme, il y sera au chaud et
bien accompagné.
Union colorée.
Dans
lombre dun prunier , sous le jour brûlant,
Ton pied nu se détend sur un tapis de mousse,
Et cest plaisir de voir ta chevelure rousse
Déplier sa longueur dans le vert du champ.
Se faufilent
lentement les reptiles orangés
Entre les herbes hautes et les racines brunes,
Contournent longuement la douceur dune prune
Et paressent ainsi en boucles allongées.
Rougissant
la Nature de mèches vénéneuses,
Il nest alors pour moi de vision plus heureuse
Que celle de ta rousseur sur un vert oreiller.
Jenvie
à cet instant cette herbe inconsciente
Qui se fusionne à toi et par là même enfante
Cette image troublante dune union colorée.
- Xavier
Motte, France, le 10 mars 2001
Je me
suis dit que comme ca je pouvais envoyer un poème de moi sur
ce site. c'est parti:
le souffle
du vent
souffle sur son passage
dérange sur son passage
sur les dunes sauvages
pas un souffle de vie
là où passe le souffle du vent
pas un brin d'herbe
le souffle du vent
l'air irrespirable
des pourritures de cadavres
de dromadaires
dans cet enfer
personne ne s'amuse à
battre le fer
sauf les anges de l'enfer
le fer le feu la folie
les rats les fées la soif
la faim les appels au secours
le souffle de la tempête
chasse
le souffle du vent
dérange les fleurs sauvages
assassine les enfants sages
ne laisse plus que les images
de ces enfants sages
le souffle du vent
le souffle de la tempête
le souffle du feu
chassent
tous ces enfants
tous ces oiseaux
de ce paradis désertique terrestre
le souffle du vent...
le souffle de la tempête
qui souffle le vent
récolte la tempête
plus d'enfants sages
sur ces belles images
que sont ces dunes sauvages
et ces jolies fleurs sauvages.
-
Guillaume
Cordier, France, le 9 mars 2001
Comment vous sentez-vous? bien? tant mieux, vous sortez beaucoup ces
temps-ci, vous faites d'assez longues promenades, pas aussi longues
que dans le temps, mais tout de même, vous marchez d'un pas
alerte, cela fait plaisir à voir, que de progrès depuis
la dernière fois, et c'est encore peu dire, vous êtes
un homme nouveau, parfaitement, mais regardez-moi cette démarche,
ces coups d'il désinvoltes sur ce qui vous entoure, comme
si cela vous était égal, comme si cela ne vous touchait
plus, tout en marchant vous regardez ailleurs, insouciant, sans la
peur de tomber, c'est admirable, vous vous penchez tout naturellement
pour ramasser une feuille à vos pieds, un chien aboie, aucun
sursaut de votre part, aucun tremblement, ni désir soudain
de fuir, vous marchez dans le monde aussi bien que n'importe qui,
ce chien, là, qui continue d'aboyer derrière votre dos,
il ne vous perturbe pas, enfin presque, vous vérifiez tout
de même en passant qu'il est bien attaché, mais j'aurais
fait la même chose à votre place, vérification
salutaire qui vous épargne toute crainte superflue, on ne sait
jamais, ces bêtes-là, quand ça n'a pas mangé
depuis longtemps, et vous songez au maître négligeant,
égoïste, au vrai coupable,
-
Laporte
, France, le 9 mars 2001
à
la folie des hommes
aux doute qui les tiens
au sommeil qui s'incline
à l'intelligence des choses
et aux génie des pierres
aux enfants des mines et carrieres
creusant le reve et l'avalanche de larmes limpides
à la soif
à la solitude du feu
et à la beauté des étoiles
à toutes les ames
à la lumiere quelles inspirent
au visible courtois
et à l'invisible menaçant
à la célébrité des statues
aux yeux sourds
aux oreilles aveugles
et à la peau muette
à la santé du soleil
à
tous les terriens...
-
Lara
Maï, France, le 9 mars 2001
Un jour,
ta pensée sera parole
Et ton regard bribe de mot.
Tes mains colombes prendront l'envol
De ton corps jusqu'à mon cerveau.
Tes gestes
deviendront inutiles
Tu penseras et j'entendrai
Ton coeur sera une grande Île
Et mon sanctuaire sera toi.
Avec
les autres, de longs discours
Où l'on ne connaît plus les mots,
Mais avec toi, des champs d'amour
Où se comblent nos idéaux.
De ta
peau sortira le vent
Qui soufflera sur mes paupières
Et les fermera un instant :
On ne voit bien qu'avec le coeur.
L'énergie
qui te manquera
Tu la puiseras dans mes veines,
La force que je n'aurai pas,
Se cachera dans nos "je t'aime".
Nous
ferons un enfant à deux
En nous regardant dans les yeux,
Nous ferons un enfant tous deux,
En nous regardant dans les cieux.
-
Jean-Luc
Martine, France, le 9 mars 2001
la main
de fer
Piètre
sape dorgane, où sont tes engins radieux ?
Autrefois, cétait le poème ardent.
Il ny
a donc rien à attendre des sommets.
Seule
La main de fer et ses lugubres manies
Ote aux envies leurs clameurs de meute :
Elle
strie lespace en demeure.
-
Erick,
France, le 8 mars 2001
Quand
tout est gel remblai meule usure
étiage de faits
une fois au moins avoir vu
impasse sans fin
et jusquau bleu la vache à son cri
sous les arbres les bancs au vert qui leur sied
femme à sa fenêtre
terre à ses ocres à labandon
du pain tendu au lièvre au bond
toute la table hèle sa friche et rote
je suis estomaqué comme un gneiss
lun dit « pichet »
et cétait juste
-
Chantal
Grizard, France, le 8 mars 2001
Des peccadilles
aux espadrilles
Il n'y a qu'une brindille dans l'oeil de mon voisin
Je me sens léger ainsi chaussé
Et je ne vois pas la poutre que je porte dans le mien
Alors je marche dans mon insouciance
Et mon voisin me reproche mon insolence.
En enfonçant bien mon pied dedans
J'hume l'odeur qui en émane, elle parfume l'atmosphère
Et fière tel un âne, je poursuis mon chemin
Reniflant cette odeur, tandis que mon voisin
Rumine ses rancurs.
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Pourquoi
cette boule bleu indigo
Les rend complètement dingo ?
Il faudrait quelques rois mages
Pour nous montrer le passage
Oublier les guerres, les misères
Avoir quelques repères
Suivre des pistes dans le désert
C'est toujours mieux que ne rien faire
Il faudra
bien un jour qu'on tende
La main à ceux qui attendent
Dans la pénombre de leur existence
Quelqu'un pour rallumer leur innocence
Posséder la malle au trésor
Ne vaut rien si au fin fond
Tout est mort
Les humains
sont tous les mêmes
Quand un jour ils savent qu'ils aiment
Qu'on soit indien ou estonien
La croix est la même pour chacun
Gardien de troupeaux ou lanceur de couteaux
Chacun traîne son fardeau
De peines et de sanglots.
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ENCHANTEMENT
Derrière la porte que j'entrebaille
On aperçoit ce qui se trame
Dans mon âme le calme
A pris la place du champ de bataille
Tant de lumières scintillent
sous mes cils
Lorsque mes doigts te parcourent
sous la maille
Ils sont loin les amours feu de paille
Tous les parcours dociles
les détours imbéciles
A la baille !
De nos vies futiles
flambantes moches
On a bani ce qui mutile
et de l'encoche
extirpé notre évangile
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TROUBLE
Profond en moi cest mon émoi
Qui témeut et que tu veux
Dans les regards chavirés
Un doux silence
Te livre le fond de mes pensées
Et de honte je voudrai fuir
Dans le trouble des eaux fortes
Mais je choisis de menfouir
Dans cet amour qui nous porte.
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Par exemple
et par ailleurs
Une île ou peut-être une ville
Où des amples étoffes
Auraient la couleur
De l'or et du safran
Dans la chaleur des corps
De la danse et des coeurs vibrants
Qui au petit matin distille
Comme des semances ses embruns
Quel bel exil ce serait pour un philosophe !
-
Pierron,
France, le 8 mars 2001
Je cherche
qui a écrit:
"la solitude est un jardin où l'âme se dessèche
et les fleurs qui y poussent sont sans parfum"
-
Philippe
Lacombe, le 7 mars 2001
A toi
que jai voulu heureuse
A toi qui les peut-être
Les champs de la passion jamais moissonnés
Sentaient larôme fiévreux des corps enlacés
Les matins qui ressemblaient à la liberté
Les rires passés comme lété
La nuit
revenue, loasis en flamme
Eclaire les arènes de la douleur
Les couleurs mêlées du sang et de la pierre
Brilleront à jamais comme ton corps de femme
La voix
crayeuse du temps bourreau
Courbe les blés noirs de labandon
Adieu les vignes et le vin nouveau
Il faut mourir à chaque saison
Pas un
jour, pas une nuit, pas un soir
Sans que ton rire denfant tzigane
Couvrant lorage de ton regard
Ne revienne embellir mon âme
Et mon
coeur rejeté au ciel
Saigne comme un soleil coupé
A toi
que jai voulu heureuse
A toi qui les peut-être
-
Galimba,
France, le 7 mars 2001
Ca fait
longtemps que j'ai bandé mon arc ,
Mais la flêche n'est pas encore partie .
N'empêche de bien rire du passé ,
Et de faire des sauts périlleux
Sous les yeux des démons .
Je croustille à cette idée ,
Faire sourire celle que j'ai aimé .
Je dors le nez dans un grand livre ,
Une couverture pleine de couleur
Avec des rêves qui s'agitent :
Les miens .