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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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Ce n'est pas la poésie qui doit être libre,
C'est le Poète ! (Robert Desnos)

* * *
Tous les soirs au Club des Poètes


  • Sandra Bessette, Canada, le 26 février 2001

    Le ciel porte des ailes que la raison ne connaît pas,
    Et les plumes qu'il laisse tomber parfois,
    Nous donnent espoir que derrière son tapis de ouate grisâtre,
    Se cache une puissante étendue vaste et limpide
    Que des anges s'affairent à tapisser d'étoiles.


  • Isabelle de Penfentenyo-Barrett, le 26 février 2001

    Pluie d'étoiles

    Pluie d’étoiles sur ton visage sombre, comètes
    lumineuses glissant dans l’espace bleu nuit de ta
    solitude livide. Cristal soufflé par la vie qui monte
    sans gémir, sans éructer,
    sans offrir ses bouquets de mots libérateurs.
    Coule, jamais ne meurt, petite larme chaude, caresse
    unique sur ce corps affamé de tendresse. Déploie
    ton émotion en gerbes silencieuses.
    Les notes rondes se succèdent pour bercer tes rêves en
    t’offrant ce récital de l’indicible.
    Tu reflètes pourtant les sourires cachés, les aurores où
    vagissent les nouveaux-nés, les soleils invisibles
    à l’autre bout de la terre, les vagues englouties sous
    le silence et la peur, bleue aussi.
    Le ciel est noir
    Et l’arc en ciel au bord de ta paupière se fond dans le
    blanc d’un avenir encore vierge de désespoir


  • Paul Vidal, France, le 25 février 2001

    LE PEINTRE

    Vous dites la chanson de l'arbre et de la pierre,
    Le mouvement de l'un et sa fragilité
    Se trouvent réunis pour une même fête
    A ce qui pour toujours leur semblait opposé.

    Le jeu des frondaisons , celui de la lumière,
    Sur la face immobile et multiple des pierres,
    Comme un regard d'amour porté sur un visage
    Lui apporte l'oubli du temps et des outrages.

    Et la feuille fragile et la pierre immortelle,
    Dans une même image pour une même vie,
    Surprises de se trouver à jamais réunies
    Voisinent sans effort dans la joie des couleurs.

    La tuile du logis et la feuille d'automne
    Se retrouvent semblables à la morte saison,
    Heureuses tout à coup de se tant ressembler,
    De se trouver si proches sans connaître raison.

    Cette chanson d'amour qui vous hante le coeur,
    Ce refus d'accepter que beauté disparaisse,
    A toujours mieux la dire, la mettre au diapason ,
    C'est votre plaisir d'être c'est votre déraison


  • Marie Brisson, France, le 25 février 2001


    Des pensées auxquelles on tenait
    Que l’on hébergeait au plus profond
    Se dénoncent un jour sans raison
    Bateaux échoués restés au quai

    D’autres alors s’installent s’ajustent
    Comme le lichen au rocher accroché
    Sombres échos d’espérances vétustes
    Cherchées dans un monde inachevé


  • Odile Rougé, le 24 février 2001

    Nuit

    Nuit sur la terre...
    Est-ce un manteau d'effroi ?
    Non, petit frère,
    C'est l'aube d'une joie.


  • Manon Croteau, le 24 février 2001

    C'est vraiment tout.

    C'est quoi
    dis-le moi
    tu ne me vois pas
    et moi je te vois
    Petit roi
    qui lit et puis
    ça donne quoi
    tu crois en quoi
    et en qui
    et pourquoi?
    Tu te fous de moi
    Tu te fous du poème
    Tu te fous de ta royauté
    Donc, que lis-tu là?
    Vas-t-en d'ici
    Vas-t-en vivre
    Y'a rien ici
    Y'a de quoi lire
    ailleurs

    et c'est tout.
    C'est vraiment tout


  • Marie Bercion, France, le 24 février 2001

    Bonjour,
    je suis Professeur des Ecoles en classe de CM1 et je recherche l'auteur d'un poème intitulé "Le Givre".

    Mon Dieu!
    Comme ils sont beaux
    Les tremblants animaux
    Que le givre a fait naître
    La nuit sur ma fenêtre.

    Ils broutent les fougères
    Dans un bois plein d'étoiles,
    Et l'on voit la lumière
    A travers leurs corps pâles

    Il y a un chevreuil
    Qui me connaît déjà
    Il soulève pour moi
    Son front d'entre les feuilles.

    Et quand il me regarde,
    Ses grands yeux sont si doux
    Que je sens mon coeur battre
    Et trembler mes genoux.

    Laissez-moi ô Décembre!
    Ce chevreuil merveilleux.
    Je resterai sans feu
    Dans ma petite chambre.


    Voici mon adresse:
    marie.bercion@libertysurf.fr


  • Michel Ostertag-Fleuret, France, le 24 février 2001

    Sois de ton pays de ta langue de ta race de ta croyance de ton enfance de ta jeunesse de tes amours de tes folies de ton éducation de ta famille de tes mots de tes habitudes de tes coutumes.
    Sois de ton village de ton école de tes copains.
    Sois de ton origine de ton nom de celui de ta mère de celui de ta femme.
    Sois toi-même avec tes moyens, tes ignorances tes doutes tes espérances tes craintes tes amours tes coups de cœur tes faiblesses tes fatigues tes abandons tes coups de blues.
    Sois toi-même aux regards des autres aux questions des autres aux soupçons des autres à l’incompréhension des autres à l’indifférences des autres.
    Sois toi-même pour mieux aller vers les autres écouter les autres comprendre les autres
    Aimer les autres.


  • Galimba, France, le 23 février 2001

    L'écorneboeuf


    A toutes les folies qui m'ont vrillé l'esprit
    A tous les hauts parleurs qu'ont grillé mes défits
    A tous les pas perdus par - delà la raison
    A toutes les images échappées de prison

    Je

    A tous les chimpanzés les pantins d'outre tombe
    A tous les bouts d'chemins abîmés par les bombes
    A tous ces crachats bus par le pavé des rues
    A toutes les sirènes que je n'ai pas connu

    Suis

    A toutes les prunelles sous le pont des soupirs
    A toutes les bonnes baises passées et à venir
    A tous les chats puants qui appellent leurs belles
    A tous les trois passants qui découvent leurs ailes

    Encore

    A tout un zeste dans l'eau pure
    A tout l'amour sans la mesure
    A tous les tags sur les murs
    A toute la fange et à l'ordure

    En

    A tous les mensonges et les messes
    A tous les vains efforts d'ivresse
    A tous les fers qui s'ébrouent
    A tous les morts dans la boue

    Vie

    A tout perdre
    A tout prendre
    Atout coeur
    A tout va

    Dieu

    A tous ceux
    A toutes celles surtout
    Qui m'aiment encore un peu

    Merci


  • Frida, USA, le 23 février 2001

    Salut, est-ce que quelqu'un connaitrait qui est l auteur de ce poeme?
    Répondez-moi ici: frida2319@hotmail.com

    Tu abandonneras les musiques de ton enfance,
    Ta mère qui, le soir, t'endormait de ses chants,
    Et la paix de la nuit où tu sentais frémir
    L'amour immatériel de toute ta maison,

    L'allée secrète du jardin où se nouaient les rondes
    De tes rêves d'enfant,
    Les arbres inclinés effleurant tes cheveux
    De leurs feuilles bruissantes,
    Et le coin d'ombre où tu tremblais,
    Devant le mur lépreux qui pleurait en silence,

    Ta chambre tiède :
    Les lourds béliers du vent heurtaient du front
    Les vitres closes.
    Le ciel se déchirait avec un grand cri rouge,
    Les arbres se tordaient d'effroi,
    Tandis que toi, l'enfant,
    Assise sur le sol admirait la tourmente
    Et tu sentais la quiétude immobile de toute ta maison
    Envelopper ton coeur.

    Tu prendras tes trésors dans les mains de ton âme,
    Longtemps, jour après jour, tu les dénombreras,
    Mais nul, après toi, ne frémira d'attente
    Quand l'heure du dormir se posera sur toi.

    Ta mère au doux regard se noiera dans l'espace,
    Les ombres du jardin nul ne les verras plus,
    Et seule dans le monde où les cris s'entrecroisent,
    Tu attendras, le soir, un baiser sur ton front.

    Et les instants fondus l'un en l'autre en silence
    En toi se lèveront au milieu du bonheur,
    Et tu te rediras les heures de l'enfance
    Comme ces chants, la nuit, qui pleurent sourdement.


  • Sanford Fraser, Etats-Unis, le 23 février 2001

    PÊCHER

    Jeté sur le lac tranquille
    Le pain rassis attire
    Les poissons-lunes à la surface.
    Ils saisissent le pain d’un coup
    Comme des écoliers engloutissant des gâteaux.

    Chez Paul
    Le roulement perçant de son tambour
    Ra-ta-plan le temps :
    La répétition rythmique
    Nous capturant.

    Chez-moi je cherche des mots
    Pour sonder le monde
    En dessous de sa croûte
    Pour que les poissons affamés
    En moi soient entendus.


  • Colette Prévost, France (Bordeaux), le 23 février 2001

    (Extrait de "Caillou" )

    ...le silence qui me semble palpable, qui doit délivrer de tous les tapages, ceux de l'extérieur d'abord puis ceux de l'intérieur... qui doit ressembler à celui de la maison, soyeux... serein... majestueux...
    Infiniment. Avant. Avant qu'un voleur de silence n'appuie sur la sonnette stridente qui larde aussitôt les murs, ébrèche le moindre recoin, réduit votre féerie à un quelconque ordinaire, vous blesse au plus profond de ce que vous ne laisserez jamais voir.
    Sans même sans rendre compte, on ne le voulant surtout pas, "je ne te dérange pas" ne questionne pas puisqu'il affirme immédiatement, et dans le même ton "je ne reste pas longtemps". Le voleur piétine déjà le beau jardin blanc en ressassant des mots usés de convenance, si inconvenants que les fleurs elles-mêmes semblent manquer d'eau... il s'installe et loge avec lui sa gangrène de mots probablement insignifiants mais qui ont d'abord claqué dans l'escalier, interrompu le dialogue des oiseaux d'avec les murs, déchiré l'intimité des coins d'ombre et de soleil sur votre peau, disloqué l'harmonie et la complicité d'avec les choses, enfreint la loi du lieu....



  • Groseille, France, le 22 février 2001

    Des milliers de lumière font concurrence aux étoiles dans les rues de Paris
    Des milliers et parmis lesquelles une à la laquelle tu fais concurrence, seul, plongé peut-être dans tes rêveries
    Tes rêveries ressemblent-elles aux miennes où sont-elles plus audacieuses encore
    Rêves-tu toi aussi à cette lumière qui brille dans la nuit au chevet de celle dont l'éloignement te cause du tort
    En plissant les yeux les étoiles au dehors se démultiplient et dans cette multitude dansante je devine les chances que tu as d'y figurer
    La tête te tourne-t-elle à l'idée des fortunes que dessinent ses roues de lumière derrière la buée de nos rêves à demi-clos à demi-faits
    Des milliers de pensées fleurissent au coins des rues parisiennes
    Des milliers et pas même celle qui te ressemble et t'approche du plus prés ne se déclare encore tienne
    Tienne, mon voeu le plus cher, plus ardent qu'un millier de lumières réfléchies alentours


  • Emeline, France, le 22 février 2001

    Le cours de dessin,

    Dessinez-moi un bouquet,
    Avec des fleurs qui portent des yeux,
    Ou autre chose, imaginez, créez !

    Un regard dans un bouquet,
    Je ne voyais que des fleurs,
    Je ne voulais que des fleurs.
    Aujourd'hui, je vois une fleur
    Dans une coquille d'oeuf
    Dont le jaune est le coeur.
    Le dessin fait son chemin,
    Je reprendrai mon fusain
    Demain,
    Pour un autre cours de dessin.

  • Steve J. Boucher, Québec, le 21 février 2001

    Violoncelles


    On tourne comme le feu des chandelles
    Avec une vitesse étonnante
    On écoute le vent siffler comme un violoncelle
    On parle on rit de bon cœur
    Et on remarque les lueurs pâles
    Des étoiles et des constellations quand nous dormons
    Et dans nos rêves
    Les enfants sont toujours fragiles
    Ils jouent à cache-cache
    Et moi je m'amuse avec eux
    Je suis un homme heureux

    Je me souviens de mon nom et du vôtre
    Je suis un homme heureux
    Assis tranquille sur le bord de la mer aguerie
    Par la tempête temporelle de nos vies




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