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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Pour la Saint-Valentin, au Club des Poètes,
Nous rirons et pleurerons au nom de l'Amour


  • Josef Bakou, Allemagne, le 12 février 2001


    Dormez frères !
    Le monde se porte bien.
    Tout le monde a de quoi manger.
    Personne ne fait plus la guerre.
    Personne n'a plus peur.
    Nous n'avons plus besoin de prier.

    * * *

    Immense comme le ciel bleu (A Pablo Neruda)

    C'est comme s'il n'en était rien.
    Pourtant.

    Je l'ai gueulé dans la rue
    Je l'ai écrit sur les murs
    Je l'ai rêvé dans mes poèmes
    J'en ai fait un tableau
    Tout blanc
    Immense comme le ciel bleu
    Je l'ai fredonné en m'accompagnant de ma guitare
    Je l'ai psalmodié dans mes prières
    Je vous l'ai traduit en votre langue
    Je l'ai dit dans des interviews
    A ces messieurs
    Les journalistes

    Mon amour de la paix !
    Mon amour de la liberté !


  • Yasmine Bourhane, France, le 12 février 2001

    Vu d'ici
    Je ne vois pas le temps passé
    Le désir est trop grand d'avenir
    D'entre les uns et les autres
    Les ci et les là
    D'entrevoir et aimer

    * * *

    Tant, que je vis
    Je ne sais pas que je dois mourir
    Je préférais danser que faire mes devoirs
    J'aime trop la vie pour la condamner
    Je l'aime et ne la vois pas prendre une ride
    Elle anime ma journée
    Elle domine ma pensée
    Elle m'ennivre
    Et si parfois j'ai la gueule de bois
    C'est de l'avoir mal dégustée
    Elle me retourne
    Et je n'en ai pas encore vu tous les côtés
    Tant que je vis je ne sais pas ce qu'il y a au-delà


  • Ahmed El Inani, Maroc, le 11 février 2001

    Vers à naître
    Tapi sous les strates
    de termes éculés
    couvert de rumeurs
    le sens, tel un ver
    ronge les mots,les mine
    et calmement meurt
    des larmes de rosée ruissèlent
    sur les pétales d'une rose:
    elle a vu flétrir
    son amie la marguerite.
    le chardonneret suspend son chant:
    un bambin a pillé un nid voisin.
    la poule est triste:
    on a volé l'un de ses poussins.
    étrange étranger
    tes amis de partout
    tes amis de tout temps
    te saluent
    etrange exilé
    dans l'espace et le temps
    partout un peuple de bons compagnons
    te srre la main te sourit
    ta langue n'est pas fourchue
    tes us,aux yeux d'autrui,
    étonnent
    toi aussi tu aimes
    tu peines
    tu as faim
    tu souffres et tu te plains
    tu habites le même globe
    que tous les humains
    tu lèves les yeux
    vers ce ciel vide
    vers ce ciel brumeux

     

  • Paul Vidal, France, le 11 février 2001

    PAROLES


    J'ai besoin d'une joie pour tuer ma tristesse.
    J'ai besoin d'autres yeux pour regarder le monde.
    Les mots que tu prononces même les mots des autres
    Lorsque tu me les dis n'appartiennent qu'à toi.
    Avant que tu les dises, ils gisent dans la tombe
    Quand ils sortent de l'ombre , ils ne sont que ta voix
    Je ne suis que questions , muettes et sans réponses,
    Tes mots seuls en chantant bercent mon désarroi
    Je ne suis qu'un violon qui a perdu ses cordes ,
    Un violon désarmé qui est devenu bois ,
    Le chant qui l'habitait parti vers d'autres mondes,
    Ne peut y revenir s'il ne reste que moi.
    Il peut encore flotter silencieux sur l'onde,
    Au caprice du temps et des jeux de lumière.
    Mais la chanson l'habite et dans ses flancs de bois
    La prière le prolonge ainsi que dans un songe
    De chanter à nouveau de retrouver sa voix.

     

  • Marie Brisson, France, le 10 février 2001

    Il nous faudra traverser les grandes eaux.
    Celles du bas. Celles du haut.
    Nous débuterons par celles du haut car il faut que l'air à la terre se mêle pour le souffle de l'eau.
    Nous poursuivrons par le plus petit des ruisseaux, filet discontinu, les pierres sillonnées porteront l'empreinte de nos pieds, nus.
    Viendront les rivières, les fleuves. Nous nous égarerons voulant remonter le courant. Epuisés ils nous faudra accepter de s'être tromper.
    Toi, orgueilleux, tu voudras fuir devant cette force indomptable.
    Moi, révoltée, je déciderai de me battre.
    Tu murmureras " Je veux ma liberté, ne pas m'engager, ce n'est pas ce que j'imaginais "
    Moi je crierai " Viens tourmente inconnue, je veux t'attraper, me heurter à toi, pour comprendre.
    Pour comprendre ".
    Léguant notre fierté à l'écume nous subirons les affres des tourbillons.
    Nous tremblerons chacun d'effroi, d'incertitude mais toujours à des instants différents. Jamais la main de l'un ne quittera celle de l'autre.
    Nous ne choisirons pas le rivage sur lequel l'eau nous déposera.
    Des racines nous y attendront.
    Ce n'est qu'une fois les plus hautes feuilles atteintes, ces feuilles si fragiles et du vert le plus délicat que nous saurons nous envoler.



  • Jean-Pierre Hache, Belgique, le 9 février 2001

    Dans le bleu de la nuit
    Nos écorces frémissent
    Quand se croisent nos ombres
    Sous la lune complice
    Toi mon pommier d'avril
    Dont les branches ne peuvent
    Dans un baiser tranquille
    Etreindre mon tronc veuf
    Tu restes immobile
    Et je ne bouge pas
    A l'abri des murmures
    Nos racines pourtant
    Sous terre s'entrelacent
    Comme leurs chevelures
    Dans le lit des amants

     

  • Julien Santenoy, France, le 8 février 2001

    Merci

    Je ne sais pas qui je dois remercier
    Mais je sais de quoi
    et c'est déjà ça
    C'est une chance d'avoir à remercier
    qui que ce soit

    Et je ne dis pas merci pour moi
    mais pour vous
    ou pour quelques-uns d'entre vous

    La nature tout autour est belle et vaillante
    mais j'aime mieux encore les visages
    il y a l'eau qui coule et la montagne qui se défait
    la montagne fière qui n'en a jamais assez

    Mais les visages m'apportent le message
    qu'ignorent même les plus beaux paysages

    Il y a le petit chat qui joue dans la cour de récréation
    à qui les enfants font très attention

    et mille autres choses
    mais surtout
    il y a vous
    quelqu'un d'entre vous.

     

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