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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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La poésie est vivante: Vive la Poésie.


  • Dorothée Kopp, France, 29 janvier 2000

     

    ma vie n'est pas un poème


    il y a des éclats de plâtre sur la cloison
    des éclats de plâtre et des traces de poison
    si je pouvais dormir je ne voudrais pas rêver
    les songes comme les cauchemars sont surpeuplés
    trop de bras m'étouffent trop de sourires trop de mots
    et le ciel de la nuit est bien trop beau
    mais les éclats de mur me regardent et veillent
    patiemment ils invoquent mon sommeil
    la Seine n'est qu'une ombre langoureuse
    la fuite ondulante d'une main amoureuse
    et la chanson qui me hante est toujours la même
    elle danse devant mes yeux comme l'image blême
    qui reste longtemps lorsqu'on a fixé le feu
    et que les battements de paupières attisent par jeu

    Et longtemps j'hésite au bord de l'abîme
    comme un vers indécis qui ne trouve pas sa rime


  • Saliman, Iran, 29 janvier 2000

    La rose simple rose
    l'ignore qu'elle est rose.
    Et si belle d'être belle
    fait merveille.
    Que je passe auprès d'elle
    Peut lui chaut
    Elle est belle pour elle-même,
    sans dire mot.




  • Jasmin, déroutée, le 28 janvier 2001

    Si la vérité est une, elle effleurera le coeur avec un froissis d'aile?
    Les voiles troubles de la nuit un par un tomberont du sommeil, sur les lits de la veille couleront des souvenirs paisibles; la terre tournera autour de l'éveil; la peur démasquée ses peurs envolées se riront d'elle; on passera entre les fleurs; on marchera sur des pépiements d'oeufs éclos portant sur leurs déploiements de plumes les pas du voyageur; on mettra son coeur à l'ouvrage des jours, on posera son coeur sur le bord de sa fenêtre, on le donnera sans compter, on se l'échangera en choeur; le nom de la vérité appelera chaucun par son prénom; le cordonnier fabriquera des chaussures tout terrain qui iront comme un gant aux bras de l'avenir s'écartant sur les voies du désir; le tailleur coupera la chemise sans couture qui se donne sans mesure; Le coiffeur bouclera le passé, en dégradé fera choir les fourches présentes et dêmelera l'avenir; les glaces se briseront et la beauté passera de l'autre côté des apparences, ainsi nue elle promenera son exhubérante insouciance; sur les pleurs d'hier jailliront des instantanées de joie, l'huile fine du calme se diluera dans le mélange sans partage du tumulte des saisons, les parfums d'éternité se diffuseront de boutons d'éphémères germés au rythme enivrant de la respiration, et les nuits et les jours, en une étreinte pacifique, rêveront sans fin la petite et la grande faim d'amour...???



  • Roseau, vers le Paradis, le 27 janvier 2001

    Qu'est-ce que la vérité ?


    Les vérités
    qui me tiennent à coeur
    sont recouvertes de buées,
    elles ont leur part d'obscurité.

    Elles sont là
    simplement. S'il leur arrive
    d'être discutées, bousculées,
    elles gardent patience et ardeur.

    Les mots
    sont leurs meilleurs amis
    mais aussi leurs pires ennemis,
    pierres pour bâtir, ou lapider.

    Ces vérités
    sont là, elles me tiennent à coeur,
    souvent, je ne sais pas les dire,
    elles jouent ensemble une musique.

    Comme un visage
    elles ont mille recoins,
    qui changent selon les jours,
    et nul ne peut en faire le tour.

    Ces vérités
    sont là, je le sais, je le sens...
    elles ont leur part de pénombre
    comme tous les êtres que j'aime.



  • Marie Brisson, En révolte, le 26 janvier 2001

    Lettre aux mots

    J’aurais pu écrire aux Hommes mais chacun ayant son langage, nous passons une grande partie de notre vie avec pour unique richesse des mots qui nous ont été adressés, parfois même croyons-nous dédiés sans jamais savoir pourquoi.
    Il est écrit. Vous nous devancez.
    Mots je vous aime pour ce que vous êtes : porteur d’un objet, d’une idée, d’une émotion; au service de l’amour, du doute et donc du choix. Cette lettre est une lettre de colère, un appel à la révolte. Votre révolte contre ceux d’entre nous qui sciemment ou à leur insu, assassinent ce que vous portez d’authentique. Bon mot, Grand mot, Parole vide de sens, Jolie phrase, Sublime déclaration. De vous l’homme peut faire une illusion. Il arrive même que cette illusion soit fondatrice. Que de souffrances alors pour s’en départir. Mots, je vous aime tous : horizontaux, verticaux, racines de larmes comme de rire. J’aime le mot amour autant que désamour parce que chacun est juste et contient de l’humain. Je refuse que l’on fasse de vous confusion. Force n’est pas autorité. Exigence n’est pas intransigeance . Vérité est lumière non cruauté. Je veux que chacun de nous, vous choisisse pour ce que vous êtes et ce que vous faites de nous. Cessons de croire qu’il suffit d’écrire Maux pour mots afin que nos maux deviennent mots. Nous sommes tous lâches, égoïstes, indignes mais pas toujours, pas complètement. Ce qui nous en éloigne peut-être un mot, simple mais qui nous permette de faire acte.
    Parole tu nous précèdes. Male heure à celui qui te pervertit. Bonne heure à celui qui te cherche.
    Mots battez-vous afin que quelque soit le lieu où vous êtes placés regard ou caresse, votre authenticité soit honorée. Partez en guerre contre les fausses unions par trop familières : du mot égal c’est à dire uni, n’acceptez plus que soit exprimée l’indifférence.
    L’univers est le plus fort, nous devons mourir.
    Vous resterez. Luttez !
    Au besoin laissez nous sans voix, sans encre, le regard vide. Battez-vous. Aidez-nous à protéger l’espoir, à être toujours du côté du vivant.
    Rêve n’est pas chimère. Aidez-nous à croire aux étoiles, même filantes : notre coeur est un enfant .
    Aidez-nous à agir.
    Aidez-nous à être êtres de foi.



  • Valérie Doussaud, près de Demain, 26 janvier 2001


    Demain


    Demain, un autre jour, surtout
    Un autre espoir, un autre éveil,
    Demain, comme le refrain
    D'une nouvelle chanson,
    Demain, comme le début, sans cesse,
    D'une nouvelle vie, jamais
    Le chemin ne s'arrête, demain
    J'ouvrirai encore les yeux,
    Demain, à nouveau j'entendrai
    Le chant du monde, demain,
    Un peu de vie, un peu de joie,
    Un peu de tristesse, mais toujours
    La reprise du début, demain
    Encore et toujours du temps
    En plus, des jours en moins,

    Demain, un nouveau soleil,
    Un nouveau départ, derrière
    Chaque chose, un nouveau sens,
    Au fond de chaque être,
    Le sens de la vie, demain
    Le souffle qui anime à nouveau
    La course du temps, la fuite du vent,
    Demain autant de nuages,
    Autant de pluie, de fleurs, de retards,

    Demain, prendre son destin
    A deux mains, demain repartir
    Sur les ailes de l'avenir,
    Jamais la vie ne s'arrête,
    C'est à peine si le monde
    Parfois s'endort, car toujours
    A l'autre bout de la terre,
    L'été revient, la lune se lève,
    La pluie retombe, les oies sauvages
    S'en reviennent, retrouvant le chemin
    De demain, tracant le sillage
    De l' espoir.

    Demain, mon chemin, demain,
    Tournera encore la terre,
    Chantera encore le monde,
    Est-il plus doux bonheur
    Que de s'endormir, sûr
    D' un lendemain à venir?

     

  • Michèle Praillet, France, le 27 janvier 2001

    La vie nous entraine partout
    Comme un cheval fou
    Qui court n'importe où
    Mais jamais nulle part.
    Et soudain il est trop tard
    Les fleurs se sont fanées,
    Il n'y a plus d'espoir,
    Il ne reste que le passé.
    Les soirs d'automne,
    Quand dans notre coeur
    Ne passe personne,
    Notre esprit voyage
    Ala recherche de nuages
    Porteurs de messages...
    Quand on a pour avenir
    Que des souvenirs,
    L'ombre des soirs passés
    Devant la cheminée
    Où le feu étincelait,
    On entend crier sa solitude
    Et hurler ses habitudes



  • Esma Maamouri Ghrib, Tunisie, le 25 janvier 2001

    Bonjour! Je vous envoie un de mes poèmes en français. J'espère qu'il vous plaira.


    LA MAISON ABANDONNÉE

    Je n’aime pas le crépuscule
    Qui tombe sur les toits
    Et se répand dans les coins et les recoins
    Des maisons basses
    Et les écrase dans le noir.

    Je n’aime pas la nuit
    Qui draine les reptiles, les cafards,
    Les tracas de la journée
    Et les idées noires.

    Je n’aime pas le teint mat des carreaux de la cuisine
    La couleur fade des céramiques de la salle de bain,
    Du salon et des couloirs.

    Je n’aime pas la solitude qui émane des chambres nues
    De la cour vide et du jardin desséché.

    Je préfère me cloîtrer dans la p’tite chambre
    Qui m’a vu naître
    Et je languis là, toute la nuit
    Contemplant un rayon de lune
    Qui s’est glissé par la lucarne
    Qu’on a creusée dans le toit délabré
    D’une maison abandonnée.



  • Faramarz Soleimani, USA, le 25 janvier 2001

    Je chante
    des chansons d'automne
    dans l'embuche de mon coeur
    mes yeux
    demeurent pour toujours verts.



  • Jean-Rémy Fleuret, France, le 25 janvier 2001

    Ne vient pas sans tes mots d’amour
    Ceux qu’on murmurent le soir la nuit venue
    Et qui vous entrelacent un peu plus le cœur
    Et vous font pâmer l’âme le temps d’un sourire

    Ne vient pas sans tes mots d’amour
    Ils sont à ton image fins et légers
    Et savent chanter la douce chanson
    Des amours éternels, la douce déraison
    Des jeunes amants sur qui l’âge
    N’a pas encore posé son lourd manteau de lune.

    Ne vient pas sans tes mots d’amour
    Ceux qui se répètent en nos cœurs
    Pour une lente mélopée scintillante
    Et chaude, ensorcelante et irrésistible.
    Aimée, je boirai tes paroles comme un vin
    Délicieux et tant pis si je me laisse
    Enivrer, je sais que tu seras près de moi à veiller
    Sur mon sommeil.

    Viens avec tes mots d’amour
    Je t’attends !


  • Jean-Luc Martine, France, le 25 janvier 2001

    les paumes vers le ciel


    Tandis qu’une mer coulait givrante
    D’heures en heures de pluies savantes
    Entre de vieilles colères rances

    Tu avança ta portée douce
    Comme tu m’avais vu pâle
    Et me rendit propice et calme
    Aux chants étranges du petit jour


    *************************

    solea

    Les filles de la grenade qui portent des paniers de semis encore muets ont les yeux clairs qu’aime le menu peuple des appels suspendus. Si le cortège vibrant de brigandines noires qui va vers le soir aux mains plissées, d’un talon de sourcier frappe la terre, c’est pour l’avènement de ce temple d’air mat, où habitent la mesure et l’or pâle, qui éveille la faim des mangeurs de feu. Je suis le cercle des hanches aux bras noueux de l’âtre sec, qui sait rend le ton juste, pour porter là mes tristes chants, et mène vers la nuit creuse, qui sait les rendre dignes se ses échos de palissandre, toutes mes envies de crime.



  • Anna, Mali, le 24 janvier 2001

    Bonjour!
    J'habite le Mali et j'ecris des poèmes depuis bientôt 6 ans.
    J'aimerai adhérer à votre Club. A bientôt.



  • Galimba, entre la lumière et l'abime, le 24 janvier 2001

    Me suis-je bien fait comprendre ?

    Je sais tenir mes promesses ,
    Mais il faut savoir appeler et
    savoir s'en remettre à la main tendue .
    Ca s'appelle demander de l'aide ,
    Et ce n'est pas une honte .

    L'homme seul n'ira jamais dans les étoiles .

    *******

    Je suis quelque part ou la fatigue se fait sentir .
    Je m'occupe de moi et des miens ,
    Et je marche tant bien que mal ,
    Vers ce soleil .



  • Pascal Agneray, France, le 24 janvier 2001

    Longtemps j'ai chevauché les vagues de mes rêves
    Pour échouer sur terre, endormi sur la grève.
    Je n'étais qu'un veilleur cherchant à revenir
    En arrière où vibra le coeur des souvenirs.

    L'enfant de la plage

    J'en dirai plus la prochaine fois, j'espère !
    Amicalement à tous



  • Leïla, je ne sais où, le 24 janvier 2001


    À L'AMOUR COMME À LA GUERRE

    Jamais je ne t'aurais donné mon coeur en holocauste
    Tu l'as pris de ton plein gré, et ce malgré
    Mon appétence à ne pas te succomber
    Ma raison n'avait pas surveillé son poste

    La vie continue après la guerre
    On en ressort parfois amputé d'un morceau perdu
    La gangrène irréciproque a retourné le fer
    Déjà trop enfoncé dans ce coeur qui ne se battait plus

    Seize ans de pèlerinage n'a pas convaincu Dieu
    De m'accorder faveur d'un unique moment
    Ma foi s'est éteinte sur mes lèvres vierges d'un sourire innocent
    J'aurai au moins pu affirmer que je t'ai aimé de mon mieux

    La vie continue après la guerre
    Il suffit de trouver la paix.


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