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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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J'ai la flemme de faire le forum de cette semaine. Pourquoi devrais-je faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire? Si vous avez une bonne réponse, expliquez-moi.


  • Cyril Berthault-Jacquier, France, le 17 décembre 2000

    a q u a b o n
    a q u a t i c

    ça tourne
    trop vite.
    image.


    regarder.
    voir.

    les yeux ouverts.

    ne rien perdre.


    respirer.
    souffler.
    léger.
    dénuder.

    reposer
    se
    reposer

    y penser.
    encore.
    marin d'eau douce.

    dormir.
    le visage.
    yeux ouverts.

    détendu.
    étendu.
    le corps.
    chaud.
    dénudé.


  • Nordine, France, le 17 décembre 2000

    La vie me regarde comme un enfant seul et elle y prend tellement de plaisir qu'elle ne se rend même plus compte que sa joie se nourrit de ma douleur. Elle me montre ses plus beaux paysages et me serre ainsi le coeur comme un bandit vous étrangle pour vour faire comprendre que tout cela est très sérieux. J'ai trop de facilité à pleurer devant la beauté des femmes pour ne pas me demander le rôle de l'amour dans tout cela. Y a-t-il un poème pour rassurer le coeur fragile d'un artiste inconnu ?


  • Isabelle de Penfentenyo-Barrett, Hong-Kong, le 16 décembre 2000

    A Sarah...un jour

    Va jeune Sarah
    sur les pistes enflammées
    donner au monde qui attend
    les enfants d’un très bel Abraham
    saisi par le désir
    de tes formes à venir
    Va mon enfant
    le sabbat c’est la fête
    danse pour les générations
    autour des sept bougies
    de notre création
    ta langue est sans patrie
    ils parleront tes mots
    insoumise prosodie
    ondulant sous le vent
    des appels du grand large
    Va ma Sarah
    chanter la vie
    qui coule de tes yeux
    assombris de colère
    je ne suis que ta mère


  • Dorothée Kopp, le 16 décembre 2000

    Les Enchantés

    Et si l'Inquisition frappe à la porte
    et entre
    en long cortège noir
    en froid glissement de soie
    d'amples mantes cachant de longs si longs cheveux
    je leur dirai que je t'aime
    et que mon bûcher s'est embrasé déjà
    à la chaleur de nos de corps
    je crierai à tue-tête que je t'aime
    je leur montrerai mes mains pures
    mes mains colombes
    qui se posent sur tes épaules enfin
    tes épaules de chêne
    qui prendront feu au contact de leurs plumes.

     

  • Julien Santenoy, le 15 décembre 2000

    Quelque part, quelqu'un pense à quelqu'une, mais chut, c'est un secret.


    Il y a de grands courants d'amour qui traversent le ciel
    Ne vous inquiétez pas
    Vous n'en êtes pas exclu

    Il n'y a pas de raison d'avoir peur
    D'une tour à l'autre
    on voit passer des oiseaux de soleil
    et ils emplissent l'espace avec un fracas d'ailes
    dans le coeur
    de celui
    qui écrit

    N'ayez crainte
    Nulle plainte ne sourd du choeur des oiseaux amoureux
    et je lis dans leur vol
    une tendresse
    qui ne se démentira pas
    et de sa plume fragile,
    elle touche tout ce qu'elle voit
    et chacun d'entre vous
    et chacune d'entre vous
    aura sa part de joie.


  • Stepanoff, France, le 15 décembre 2000

    Madame, monsieur,

    Nous avons le plaisir de vous présenter "Parages", une jeune revue
    littéraire entièrement réalisée par des étudiants. Notre siège est à
    l'Ecole normale supérieure de Paris et nous sommes en vente dans de
    nombreuses librairies. Nous publions des poèmes, des récits,
    des dessins et des photos mais aussi de la critique littéraire et de la
    philosophie. En offrant un espace de publication de qualité à de
    jeunes auteurs, nous espérons faire entendre une voix nouvelle, à la fois
    exigeante et créatrice dans le champ littéraire contemporain.

    Pour avoir un aperçu sur "Parages", nous vous invitons chaleureusement à
    venir visiter le site que nous venons d'ouvrir sur internet. Nous vous
    serions très reconnaissants si vous pouviez faire connaître notre revue
    par exemple en créant un lien à partir de votre site. Toutes vos remarques
    et vos conseils seront les bienvenus.

    http://www.parages.ens.fr

  • Marjas, France, le 14 décembre 2000

    Voix d'arbre

    c'était
    comme un roulement
    une approche brutale
    une lourde respiration
    et puis
    cet arrachement
    si violent,
    le viol de ma paix
    séculaire.
    L'écorce glisse
    sur mon liber éclaté.
    Me voici à portée
    des morsures du temps,
    l'ombre opaque
    qui baignait mes racines
    n'est plus.
    Où sont mes étoiles terrestres
    et cet humus où je m'accrochais
    et qui s'accrochait ?
    Où sont les grands ressacs de ma sève ?

    Le souffle des oiseaux
    la rumeur de mes feuilles
    comblaient mon silence.
    Me voici brisé
    gisant
    anéanti
    et si faible
    face aux tourments à naître.
    Tout est si fragile
    maintenant !

    en hommage à tous les arbres tombés sous la tempête de décembre 99...
    Je découvre chaque semaine avec plaisir la magie et la richesse de votre site.

  • Léa Storn, France, Vosges, le 13 décembre 2000

    Je voudrais tant m'embarquer
    M'éloigner de mon quartier
    Laver ce coeur que Paris
    A rendu si gris
    Je voudrais faire ce voyage
    Au pays des sages
    Où ton corps tangue et bascule
    Dans le port au crépuscule
    Avoir enfin un endrois bien à moi
    Unpeu comme le creux de tes bras


  • Christian Gagnon, Québec, le 13 décembre 2000

     

    Le soleil est un adieu
    où l’eau court et chante
    au gré du vent
    des fleurs de la fontaine.

    -------------------------------------------------------

    La paupière se ferme
    comme une rose de cendre.

    Je retiens en cage
    tout l’amour que j’ai.
    J’abrite mes oreilles.
    Le moment s’allume
    l’univers se tait.

    -------------------------------------------------------

    Là , derrière le mot
    Voilée
    Une intention du réel ...
    De dire aussi le coeur la face ,
    La volonté d’exprimer
    L’amour , cette promesse
    Quand tu es devant moi.
    Cette larme...

    ---------------------------------------------------------

    Hier encore je perdais ma fiancée !
    Je l’ai retrouvée .
    Elle pleurait dans la rue
    dans le sable .
    Je l’ai caressée à l’épaule
    sur les cheveux .
    Doucement je l’ai soulevée
    et nous sommes partis vers la maison .
    Le chagrin des regrets nous suivait
    comme le vent derrière nous.
    Le soleil dans les yeux
    comme la mer.
    Nous avons marché vers la maison
    vers la maison des souvenirs et des rêves nouveaux.
    Sans faire de bruit
    nous sommes rentrés chez nous .
    Nous avons fait l’amour
    nous avons dormi .

    -------------------------------------------------------

    Je sais
    les étoiles
    Je sais !
    Épuisé
    je ne sais plus
    pourquoi elles tournent

    Et que le firmament
    ferme ses yeux
    sur l’azur
    étoilé

     

  • Evelio Miñano, Espagne, le 13 décembre 2000

    Chers amis, je viens de visiter votre site pour la première fois. Je le trouve très intéressant.
    Je suis enseignant de littérature française à l'Université de Valencia en Espagne -consacré notamment à la poésie du XXème.
    Je voudrais vous envoyer ma traduction inédite de quelques poèmes d'un poète espagnol mort récemment et qui -d'après ce que je sais- n'a pas encore été traduit : César Simón.


    Deux malades

    C’est arrivé dans cette maison de santé, le soir,
    Il est monté pour le visiter
    - lui aussi était malade-.
    Ils parlèrent calmement
    - lui, car son ami ne pouvait pas-.
    Il lui a raconté les menus faits
    de la maison de santé, ses aventures
    dans le bois....
    L’alité souriait.
    Son visage avait l’air d’un cadavre.
    D’autres sont venus pour le réconforter.
    Et l’ami est sorti dans la galerie.
    Il s’est accoudé à la balustrade.
    Le soir d’été
    agonisait aussi avec lenteur.
    Et voilà que Chopin, avec son nocturne,
    résonna dans le poste de radio,
    mais sans larmes.
    Lui, cette nuit, a murmuré
    la terrible beauté des notes.


  • Aysal Chichah, Belgique, le 12 décembre 2000

    à quoi bon regretter
    ce que le temps érode

    à quoi bon croire
    en ceux que la mort emporte

    chaque jour succombe
    à la tentation crépusculaire

    passe le temps,demeure l'ennui
    passe la passion,demeure l'envie

    te tairas-tu donc, homme insolent?
    n'entends-tu point les suppliques de la nuit
    ni l'insistance du vent
    guettant ton répis
    pour te livrer à l'existence


  • Ismail AABIL, Maroc, le 12 décembre 2000


    L'EAU COULE A L'INFINI

    Au bord d'une rivière
    Seul, avec des amis
    On n'a rien à faire
    On dénombre les ennuis.

    Mais l'eau coule, insouciante
    L'eau coule à l'infini.

    On discute et on dispute
    Ce qui est évident
    On erre sans aucun but
    On est très mécontent.

    Et l'eau, indifférente
    L'eau coule a l'infini.

    On crie, on se défoule
    On pleure, on est déçu
    Mais une fois dans la foule
    On passe inaperçu.

    Et l'eau coule, insouciante
    L'eau coule a l'infini.


  • Josef Bakou, Allemagne, le 12 décembre 2000

    A l'ombre de cet arbre

    J'ai un petit creux à la vague
    Mes amis
    C'est aujourd'hui dimanche
    Le jour qu'il ne faut pas.

    Arrêtons nous s'il vous plaît
    A l'ombre de cet arbre
    Que je reprenne mon souffle
    Et la vie
    Son petit bout de chemin.


    Je pourrais après
    Vous dire peut-être

    Où je vais
    Et d'où je viens.

    **********
    J O Y E U X  N O EL

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