Les
hommes doués d'une sensibilité excessive, jouissent plus
et souffrent plus que les natures moyennes et modérées.
J'ai participé à ces excès d'impressions, dans
la mesure de mon organisation.
Ceux qui sentent plus, expriment plus aussi. Ils sont éloquents,
ou poètes.
Leurs organes paraissent faits d'une matière plus fragile mais
plus sonore que le reste de l'argile humaine.
Les coups que la douleur y frappe y résonnent et propagent leurs
vibrations dans l'âme des autres.
La vie du vulgaire est un vague et sourd murmure du coeur.
La vie des hommes sensibles est un cri.
La vie du poète est un chant.