Gaston
Couté (1880-1911)
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"Pierrot noir" chante Gaston Couté : La dernière bouteille, Sur le Pressoir, le Cantique Païen, Z'avez-t'y des sous. (soirée du Club des Poètes, 15 mars 2002). (Realaudio) Paysan
à la ville, poète-chansonnier, Gaston Couté n'a pas la postérité
qu'il mérite, du moins dans les milieux universitaires. C'est à peine
si on le considère comme un poète, sans doute parce qu'il se permit
la liberté impardonnable d'écrire dans une langue parfois populaire,
et même en patois, parce qu'il se tint en marge de tous les mouvements
littéraires et prétendit même nouer un contact direct avec le public
en interprétant lui-même ses poèmes dans les cabarets de Paris. Bref,
une personne pas fréquentable, dont la légende veut qu'il ne négligea
pas de donner de temps en temps le coup de poing, en particulier contre
Aristide Bruant dont il détestait le pittoresque facile. Ces poèmes,
loin d'être anodins, parfois écrits dans le français le plus pur, parfois
dans une langue beauceronne qui restitue avec gouaille la révolte d'un
jeune poète asphyxié par les étroitesses et les hypocrisies de l'athmosphère
villageoise, témoignent pourtant d'une sensibilité et d'une délicatesse
qui leur feraient mériter une place dans la bibliothèque de tous les
amoureux de la poésie, si seulement ils étaient réédités. Hélas, il
ne le sont plus depuis quelques années. Pourtant, la poésie de Couté
continue à vivre parce qu'elle est "bonne à dire" et qu'elle compte
donc de nombreux amis parmi les interprètes de poésie. Piers Tenniel
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