nous sommes à Vladivostok ou à
Pékin Sabine m'oblige à t'écrire parce que c'est
ma grande soeur mon moi de luxe mais je ne sais toujours pas
vivre j'apprends Stéphane qui toujours a le rire aux
lèvres donne plus que moi et regarde les yeux moqueurs
Vous voici ta mère et toi devant vos plus petits
souvenirs voici des choses belles qui s'avancent et que je chasse de
la page parce que la beauté est toujours ailleurs
Nous sommes tous plus petits nous regardons nos
aînés, grands voyageurs
Ils sont allés à Kharbine, à
Moscou ils ont dansé dans le palais des glaces et à minuit
pour eux l'aventure commence Ce que j'écris a peu de sens tu
sais pourquoi j'écris Je voudrais que tu sois là pour faire
de la prose du journalisme si tu me voyais aujourd'hui - tu sais que
je n'ai pas changé ou presque - tout commence enfin lorsque
je pense à toi
nous sommes à Vladivostok ou à
Pékin et l'on pose des rails sur l'océan
Xavier Brochard
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