Éloge de la Jeune Fille |
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![]() o Ceci est réservé à la seule Jeune Fille. A celle à qui tous les maris du monde sont promis, -- mais qui n'en tient pas encore. A celle dont les cheveux libres tombent en arrière, sans empois, sans fidélité, et les sourcils ont l'odeur de la mousse. A celle qui a des seins et qui n'allaite pas ; un coeur et n'aime pas ; un ventre pour les fécondités, mais décemment demeure stérile. A celle riche de tout ce qui viendra ; qui va tout choisir, tout recevoir, tout enfanter peut-être. A celle qui, prête à donner ses lèvres à la tasse des épousailles, tremble un peu, ne sait que dire, consent à boire, -- et n'a pas encore bu.
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