Háganme bajo la arena de los mares,
un tibio claustro
para guardar los sueños
que en tardes de lluvia y de jazmines
me pueblan los cabellos y la frente.
Pongan junto al aceite
de alimentar la lámpara ;
sobre el delicado fieltro
de recoger el polvo y los misterios ;
una blanca porción de nube derribada
y un almidonado traje
con su largo bastón de caminante.
En un día de ráfaga y destello
regresaré de mi vuelo itinerante
y encontraré reunidos,
en mi amable reducto solitario,
los ingredientes de la fantasía
despiertos y agrupados.
Procuraré alentar su movimiento
sin ataduras de elipse planetaria ;
con un soplo perpetuo.
Reduciré el camino de mis pasos
a la quietud admirable de los astros.
Y viviré la vida en algodones
sin piel, sin huesos y sin nervios. |
Faites-moi sous le sable des mers,
un cloître tiède
pour garder les rêves
aux après-midis de pluie et de jasmins
qui peuplent mes cheveux et mon front.
Et à côté vous poserez
lhuile qui nourrira la lampe ;
sur un feutre subtil
pour ramasser poussière et mystères
un blanc morceau de nuage abattu
et un habit empesé
avec son long bâton de voyageur.
Dans un jour de rafale et de lueur
je rentrerai de mon vol itinérant
et je trouverai réunies,
dans mon aimable réduit solitaire,
les ingrédients de la fantaisie
réveillés et groupés.
Jinitierai leur mouvement
sans attaches déllipse planétaire ;
avec un souffle perpétuel.
Je réduirai le chemin de mes pas
à la quiétude admirable des astres.
et je vivrai la vie sans tumultes
sans peau, sans os et sans nerfs. |