Ailleurs
sur le réseau:
Les oeuvres
complètes de Théodore de Banville
mises en lignes par une association internationale d'universitaires.
|
Je
n'ai cessé et ne cesserai de proclamer que la postérité
est injuste. L'actualité aussi. Où est la vérité
- mais pourquoi existerait-elle en art quand elle n'existe pas ailleurs
ni dans la vie ? - Où est la vérité entre l'actuel
oubli et les hommages que recevait Banville (1823-1891) en son temps
?
Baudelaire : " Dans ses vers,
tout a un air de fête et d'innocence, même la volupté.
Sa poésie n'est pas seulement un regret, une nostalgie, elle
est même un retour très volontaire vers l'état paradisiaque.
"
Mallarmé : " Mon poète,
c'est le divin Théodore de Banville, qui n'est pas un homme mais
la voix même de la lyre "
Enfin, parce qu'il eût manqué à ce concert de louanges,
Victor Hugo : " Je viens de lire vos odes.
Donnez leur l'épithète que vous voudrez (celle que vous
avez choisi est charmante) mais sachez bien que vous avez construit
là un des monuments lyriques de notre siècle."
Qui ne reconnaîtrait aujourd'hui la parenté des Odes
funambulesques et des Chansons des rues et des bois?
Quant à moi, je ne cesse de m'enchanter au Pierrot de
Claude Debussy sur un poème de Théodore de Banville. Tout
y est : la Comedia dell'arte, Verlaine, Carné
et le boulevard du temple des Enfants du Paradis ainsi que Sacha Guitry
avec le célèbre mime Deburau, sans oublier le thème
d'Au clair de la lune sur lequel brode si bien la musique. Un chef d'oeuvre,
vous dis-je, qui suffirait à immortaliser Théodore de
Banville.
Roger
Gouze dans Vivre en Poésie
|